Enfances perdues

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Plongée au coeur de la brigade de protection des familles...


Banlieue Bichromie Enfance(s) Région parisienne Séries avec un unique avis

Une jeune capitaine de police, fraîchement nommée au sein de la brigade territoriale de protection de la famille, découvre un nouvel environnement professionnel où la lutte contre la maltraitance, le viol et la pédophilie rythment le quotidien des policiers. Enquêter sur des affaires toutes plus sensibles les unes que les autres, braver les lourdeurs de l’administration tout en menant une vie de mère célibataire, c’est palpitant, mais on en sort rarement indemne…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Septembre 2021
Statut histoire Série en cours 1 tome paru
Dernière parution : Plus de 2 ans

Couverture de la série Enfances perdues © Robinson (Hachette) 2021
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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04/09/2023 | Spooky
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Par Spooky
Note: 4/5
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Vous vous souvenez du film Police ? De ses histoires à gerber, du quotidien glauque de ces fonctionnaires de police ? Eh bien le sujet de cette série est strictement le même. Mais il y a une couche d'authenticité en plus : Agnès Naudin, la co-scénariste de ce troublant roman graphique, fut, jusqu'à peu de temps avant l'écriture de cette histoire, capitaine de police au sein de la brigade territoriale de protection de la famille. On suppose qu'elle a changé les noms, et probablement la localisation de cette brigade. Mais peu importe finalement, ce qui compte c'est la véracité. La véracité de ce pasteur évangélique qui a mis enceinte sa fille de 11 ans, et l'a faite avorter avant de violer la grande soeur de 13. La véracité de ces enquêteurs, qui pour prouver l'assassinat d'un enfant né après un déni de grossesse, doivent chercher dans des sacs poubelle à la décharge. Un quotidien loin d'être rose bien sûr, d'autant plus quand on doit essayer de vivre en tant que mère célibataire, qu'on est en butte au dédain ou aux moqueries de certaines de ses collègues... Sans oublier cet homme, à l'allure solitaire, qui semble rôder aux alentours du commissariat. On se doute qu'il va se passer un truc dégueulasse avec lui. Il y a un fort goût d'authenticité dans ces anecdotes, et on est admiratif de ces gens doté d'une résistance hors normes (mais qui peut aussi atteindre des limites et leur faire commettre l'irréparable). Agnès Naudin a bénéficié de l'aide au scénario de Jean-Claude Bartoll, auteur chevronné qui bosse plutôt dans les fresques politiques avec une ambiance de guerre. Il est cette fois plus proche de nous, et nous fait toucher du doigt l'un des métiers les plus durs qui soient. Eric Nosal est un dessinateur qui n'avait jusque-là fait qu'un album confidentiel aux requins Marteaux, et qui propose une mise en page propre, avec un style graphique réaliste, dans une ambiance glaciale, presque clinique, permettant de faire ressentir toute l'horreur (seulement suggérée, quasiment jamais montrée) de ces récits.

04/09/2023 (modifier)