Cayetano - Le premier serial killer de l'Argentine

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Sur les pas d'un enfant tueur d'enfants...


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Argentine Auteurs argentins Serial killers Séries avec un unique avis

Entre 1904 et 1912, le très jeune Cayetano Santos Godino, plus connu sous le surnom de Petizo orejudo tue 4 enfants, en blesse 7 autres et met le feu à 7 bâtiments. Il devient ainsi le premier serial killer de l'histoire argentine. Un assassin de triste renommée grâce aux journaux de l'époque qui s'emparent du sujet pour profiter du côté sordide de l'affaire et faire du sensationnalisme vendeur. Ce from Hell argentin nous emmène ainsi dans les tréfonds de l'horreur de ce serial killer né à l'aube du XXème siècle dans les bas-fonds d'une Argentine peuplée d'immigrants européens pauvres. (texte : Editions iLatina)

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Janvier 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cayetano - Le premier serial killer de l'Argentine © Editions iLatina 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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17/02/2023 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5
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L'histoire de ce premier serial killer argentin est méconnue du public européen. Il s'agit en effet, à l'époque où il s'est "révélé", d'un adolescent affuble de malformations congénitales, né dans une famille pauvre, et sujet aux brimades de son père alcoolique. Le traitement choisi par Luciano Saracino, le scénariste, n'est pas classique : il affirme dans la préface avoir voulu écrire l'histoire d'un monstre. Un monstre construit par les démons qui l'entouraient dans sa prime enfance. Et en parallèle il nous raconte l'histoire de Vaccari, un journaliste travaillant pour un journal à scandales qui se retrouve à couvrir l'histoire de ce Cayetano qui commence à semer la panique dans un quartier de Buenos Aires. Un journaliste qui rencontre son épouse dans une soirée mondaine, et avec laquelle les relations s'étiolent en quelques années, du fait principalement de ses absences répétées. Deux personnes seules. L'une broyée par son travail et par sa vie familiale qui se dessèche. L'autre, aliénée par sa maladie physique et mentale ainsi que par l'ostracisme de son entourage. Deux destins brisés. Saracino traite tout cela de façon très clinique, froide, s'efforçant de jouer sur les faits. La mise en images de son compère Nicolas Brondo est très particulière aussi, c'est une ligne claire très statique, jouant régulièrement sur des répétitions de postures tout le long des séquences, symbolisant quelque part une société sclérosée, engoncée dans ses certitudes et les différentes affections qui la rongent lentement. C'est plutôt glaçant. Surprenant.

17/02/2023 (modifier)