Paul Lamploix et les quatre Huberts

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Détournements situationnistes rigolos.


Edition participative Séries avec un unique avis

Voix lactée, 2346. Les robots ont remplacé tous les travailleurs. Le taux de chômage galactique atteint les 99 %. Paul Lamploix et ses quatre Huberts vont sillonner l’univers à la recherche d’un poste à pourvoir. À leurs trousses, les contrôleurs du Dr. Chômax guettent le moindre faux pas pour les radier de la galaxie, et leur couper les allocs...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Mai 2019
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Paul Lamploix et les quatre Huberts © Bandes détournées 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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16/02/2023 | Noirdésir
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Comme le faisaient les situationnistes (mais eux c’était avec plus d’arrière-pensées politiques !), les deux auteurs se sont amusés à détourner quelques BD pour en faire une histoire forcément des plus loufoques et hétéroclites. Ils ont allègrement pioché dans des vieux comics libres de droits, parus entre la fin des années 1940 et le tout début des années 1960. On ne sera donc pas étonné de retrouver des choses tirées de westerns, de polars et de SF (tendance Flash Gordon). Même s’ils ont un tout petit peu retravaillé les images, celles-ci gardent leur patine (certaines vignettes ont dû être agrandies, d’autres rétrécies : seules les bulles ont été on s'en doute complètement « remplacées »). Et ce grand remplacement, bien réel lui, donne un résultat surprenant et forcément très décalé, kitch, le n’importe quoi menaçant assez souvent. L’« histoire », du moins ce qui en fait office, est bien sûr impossible à résumer – on peut d’ailleurs supposer qu’elle s’est construite emportée par un fort courant d’improvisation. Au milieu de péripéties absurdes, avec des acteurs et des décors et univers qui changent toutes les deux ou trois pages – les deux auteurs n’hésitant pas à donner leur prénom à quelques personnages – le lecteur est prié de laisser son esprit cartésien au vestiaire. Je n’ai lu que le premier tome (seul à m’être tombé sous la main). Si j’ai plutôt apprécié cette lecture, je dois dire que l’accumulation de conneries me lassait vers la fin. Car si c’est globalement amusant, l’humour con développé ici est souvent moins percutant que pour d’autres détournements du genre, réalisés par Trapier, Lécroart ou Reuzé (pour citer des auteurs de BD ayant usé des mêmes artifices avec bonheur). En effet, c’est typiquement le genre de truc qui perd à trop s’étendre. Mais les amateurs du genre et des références citées plus haut peuvent tout à fait se laisser tenter par ce petit délire.

16/02/2023 (modifier)