Madame et Eve

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Une BD venue d'Afrique du Sud, initiée lors de la fin de l'apartheid.


Afrique du Sud Racisme, fascisme Strips

Afrique du Sud, 1992 Madame est une bourgeoise blanche vivant dans les beaux quartiers, qui se dit libérale mais qui a été élevée pendant l'apartheid : son éducation reste malgré tous ses efforts bien ancrée en elle. Eve est une domestique noire. Enfin, dans la nouvelle Afrique du Sud, on dit maintenant "coordinatrice de maintenance ménagère"... Nelson Mandela a été élu président, l'Apartheid est aboli, reste maintenant à l'éradiquer complètement de la vie quotidienne, ce qui n'est pas si facile. Sous forme de strips (la BD était publiée dans des quotidiens anglo-saxons d'Afrique du Sud), Madame et Eve aborde les relations blancs/noirs et les problèmes du racisme non plus avec haine et violence, mais avec humour et dérision. Les auteurs sont tous trois issus des milieux anti-apartheid, ils se sont lancés dans la bande dessinée avec Madame et Eve, succès phénoménal en Afrique du Sud. D'abord lié à l'actualité locale, Madame et Eve est vite devenu le symbole de la nouvelle Afrique du Sud. Une série qui mélange de façon détonante satire sociale et "non sens" très british. (source : Vents d'Ouest)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1997
Statut histoire Strips - gags 6 tomes parus

Couverture de la série Madame et Eve © Vents d'Ouest 1997
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

'Madame et Eve' est une bonne série d'humour, mais qui contient un petit défaut. Les gags ne me font pas toujours rire, mais certains sont absolument géniaux ! Les situations sont bien trouvées et les personnages représentent chacun à leur façon un état d'esprit des habitants de l'Afrique du Sud. Les strips ne présentent pas seulement des personnages imaginaires. Il y a aussi des vrais hommes politiques de l'Afrique du Sud et c'est le petit défaut de la série ''Madame et Eve'. Si, comme moi, on ne connait pas beaucoup la politique de ce pays, il est un peu dur de comprendre la satire faite autour de ses politiciens. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de strips sur ce sujet. Enfin, c'est le cas pour les trois premiers tomes. Je ne sais pas pour les autres albums. Au fait, je me demande si Winnie Mandela est aussi ridicule que dans cette BD.

25/11/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série qui démarre en Afrique du Sud en 1992, et qui traite de "l'après Apartheid" (une ségrégation raciale abolie en Juin 1991). Madam ?... c'est Gwen Anderson, une blanche d'origine anglaise d'une cinquantaine d'années. Eve ?... C'est Eve Sisulu. Elle est noire. Et domestique. Et les rapports entre ces deux personnes vont s'avérer assez tumultueux. MAIS : cette série est vitaminée à l'humour. Bien que ce dernier soit très pertinent, je n'y ai jamais trouvé ni haine, ni violence ; mais plutôt un profond travail de dérision de ce qui a trait au racisme. Les histoires ?... des strips bien construits où les "chutes" sont bien mises en valeur par le comportement des personnages et leur textuel. Il faut dire également que d'autres intervenants pittoresques en émaillent aussi les pages ; Mémé Anderson -l'ultraconservatrice mère de Gwen-, Eric -le fils de cette dernière- et sa copine de classe Zoulou. Une bien bonne série humoristique, attachante ; éditée en albums -en France- dès 1997.

26/02/2007 (modifier)

Les premiers tomes racontent le quotidien de deux femmes que tout oppose : la classe sociale, la "race" (je reprends volontairement le terme utilisé pendant l'apartheid, car il est révélateur des mentalités), les croyances, les opinions. Les suivants mettent en scène les personnages dans des situations drôlesques, mais on s'éloigne de l'intention de départ (pour les résumés des albums, voir les tomes de la série) C'est l'histoire du choc de deux cultures qui ne se croisaient pas avant, apartheid oblige. Lorsque Madame se moque des croyances de sa domestique (les tokoloches, des lutins locaux qui enlèvent les gens pendant leur sommeil), Eve ne manque pas de lui rappeler qu'elle-même croit qu'Elvis est vivant et qu'un miroir brisé vaut 7 ans de malheur. Drôle, émouvant, surprenant... A condition d'avoir de bonnes bases en histoire-géo. En effet, tout fait référence à l'histoire de l'Afrique du Sud.

27/05/2003 (modifier)