Mister No Revolution
Un personnage traverse l'histoire des années 1960.
Auteurs italiens Les petits éditeurs pendant la pandémie Séries avec un unique avis
Revisite des aventures de jeunesse d’un anti-héros des années 60 Créé par Guido Nolitta, alias Sergio Bonelli. Loin des clichés du genre, l’auteur a réussi à garder l’essence même de la série initiale en lui apportant une note très actuelle. Un anti-héros qui traine toujours sa nonchalance, sa tristesse et ses désillusions. Un nouveau regard posé sur la société avec ses interrogations et ses doutes.
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| Date de parution | 04 Avril 2020 |
| Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
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Les auteurs se sont inspirés d’un personnage d’une ancienne série italienne que je ne connaissais pas, donc je ne peux voir en quoi ils s’en sont écartés. Le personnage principal, Jerry Drake, alias Mister No (surnom gagné durant la guerre du Vietnam) est un homme ordinaire, dont l’enfance difficile (illustrée par des flash-backs disséminés dans chaque album) a forgé une personnalité assez forte, droite, mais qui au final se révèle peu charismatique. La série se laisse lire agréablement, c’est rythmé, les dialogues sonnent juste, comme les personnages gravitant autour du héros – de façon plus ou moins éphémère. Si Mister No est plutôt un anti-héros, qui subit les évènements – tout en surmontant les obstacles mis au travers de sa route, la série est surtout intéressante pour la reconstitution d’une époque (les sixties). C’est le cas pour les dossiers copieux et bien fichus en fin d’album, mais aussi déjà dans chaque tome. La drogue, les luttes des minorités (black panthers sur les campus), les combats des homosexuels en Californie, etc, voilà autant de thèmes abordés, Mister No étant une sorte de révélateur de ces crises de croissance de la société américaine de l’époque. En tout cas ça donne de l’épaisseur à une intrigue qui n’est pas forcément hyper originale. Quant au dessin, je l’ai trouvé efficace, même s’il est parfois inégal. Les changements de dessinateurs y sont pour quelque chose. Décors et détails ne sont pas hyper fouillés, mais c’est globalement bien fichu, dynamique. Seuls certains passages, lorsqu’il y a de la bagarre par exemple, ne m’ont pas plus (un côté un peu manga qui ne me convient pas). Mais sinon, on a là une série rondement menée, avec un bon arrière-plan historique qui donne de la profondeur à l’intrigue, et un ensemble bien construit, on ne s’ennuie pas.
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