Dans les villages

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)

Cabanes nous décrit un des mondes les plus absurdes jamais inventés en bande dessinée.


BDs controversées Charlie Mensuel Pilote Rêves

Dans le village des Merdouzills, la vie est simple, rythmée par les même gestes accomplis avec bonne humeur, jour après jour. Naissance au printemps , soirée autour du grand brasier, manger, boire et dormir sans jamais rien faire de pénible de ses huit doigts. Jean-Marie et Julienne, inséparables amis du matin au soir sont du lot, Merdouzilss jusqu'au bout du trognon. L'arrivée de Jonasthan au guidon d'un Byclo, vélo disponible à toutes les acrobaties, va bousculer les habitudes de ce petit monde. Le cycliste invétéré aurait découvert le grand trou à corniflure, substance irradiant l'intelligence à celui qui la consomme. C'est donc accompagnée de Sylvain, Suzette et Richard que la troupe de Merdouzills se met en marche vers la corniflure tant convoitée. Mais c'est un univers d'une diversité magique que les petits êtres vont alors découvrir : Jôles, Anti-Jôles, Mimamou, Béniouioui, Ricoucougne, et autres Chenapouilles les mèneront bien loin de leur cher village. Aidé par le Rêveur de Réalité, Julienne et Jean-Marie auront la lourde charge de retrouver la Crognote Rieuse. Seul cet être légendaire pourra contrer l'influence néfaste des Anti-Jôles, ces créatures qui menacent dans leur expansion d'étouffer la vie et d'anéantir le pays de nos Merdouzilss !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1978
Statut histoire Série abandonnée (faute de succès, Dupuis ne souhaite pas continuer) 7 tomes parus

Couverture de la série Dans les villages © Les Humanoïdes Associés 1978
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 14 avis)
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24/04/2003 | ArzaK
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Par Cosme
Note: 1/5
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Complètement indigeste. Et je suis extrêmement déçus de ne pas avoir réussi à apprécier cette série. Cela fait des années que je souhaitais la lire, les nombreuses critiques positives m’y encourageant, et les négatives je les laissais de côté, après tout, pour toute grandes œuvres, il y a des insatisfaits. J’ai profité de la nouvelle intégrale des 4 premiers albums pour la lire. Alors graphiquement, je trouve que c’est splendide, surtout le premier tome de l’intégrale qui est en noir et blanc, révélant toute la finesse du dessin, la couleur pour les trois suivant gâche à mes yeux la qualité. C’est au niveau du scénario que je suis complètement passé à côté. Plus les planches défilaient, plus je devais m’accrocher pour lire, je trouve que c’est extrêmement mal écrit, mal tourné, je butais sur chaque mot. L’auteur, en ce voulant original, novateur ou je ne sais quoi, (ce qui était relativement le cas au moment de sa sortie, mais on remarque d’ailleurs que la reprise des années après chez Dupuis a été abandonnée… ce qui ne m’étonne qu’à moitié), en inventant tout un vocabulaire et des tournures de phrases, a complètement gâché la lecture. De plus le lettrage est une vrai catastrophe, donc une écriture difficile à déchiffrer et des tournures de phrase et un vocabulaire tordu, ça fait une espèce de mélange qui m’a été insupportable. Et pourtant j’aurais aimé l’aimer cette série… je pensais tellement avoir une petite pépite dans les mains, que ma déception n’en a été que plus grande. J’arrive toutefois à comprendre que l’on puisse avoir apprécié cet univers, si tant est qu’on ai réussi à rentrer dedans. Je n’ai pas réussi à entrer dans le délire, le trip de Max Cabanes, qui lui pour le coup a eu l’air de ce régaler à la faire. C’était à lire pour ma culture générale en BD, mais je n’y replongerais pas avant des années, si j’y replonge un jour.

29/07/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu la première partie de cette série, et me suis arrêté au quatrième album qui, s’il ne livre pas toutes les explications – est-ce possible d’ailleurs ??? – amène une sorte de conclusion temporaire et partielle à ce petit délire de Cabanes. J’avoue ne pas trop savoir quoi penser de cette série, à la fois originale, intrigante, et par certains côté trop obscure et dure à suivre. Pas d’intrigue linéaire et/ou cartésienne, mais une sorte de mélange entre scènes rêvées et d’autres plus terre à terre. On passe ainsi de situations classiques dans un petit village, à de plus longues séances dans lesquelles des créatures bizarres (le bestiaire, parfois proche de l’héroic-fantasy, est assez riche !), avec des noms et un langage qui le sont tout autant se meuvent, sans que l’on sache toujours si elles sont amicales ou dangereuses. L’imagination de Cabanes se donne ici libre cours (ah, les vols en baignoire !), et certaines séquences sont très intéressantes (de la poésie, de l’absurde, un peu d’humour). Alors que d’autres m’ont laissé quelque peu perplexe. C’est une série à redécouvrir, qui sort des sentiers battus en tout cas, et qui devrait titiller la curiosité des amateurs d’histoires atypiques.

06/02/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je précise que je n'ai lu que l'intégrale et donc je n'ai pas lu les tomes de la reprise des années 2000. J'aime bien le dessin de Max Cabanes et j'ai eu du plaisir de voir son dessin évoluer durant ses 4 tomes. Je découvre qu'il est aussi un scénariste imaginatif capable de créer un monde assez spécial. Malheureusement, c'est le genre de série où soit on accroche à fond, soit on ne réussi pas à rentrer dans le délire de l'auteur et je me trouve surtout dans la seconde catégorie. Tout au long de ma lecture j'ai eu deux émotions un peu contradictoire : d'un coté j'étais impressionné par le talent imaginatif de l'auteur, mais en même temps le scénario ne m'a pas trop captivé. Je ne suis pas certain d'avoir compris où l'auteur voulait en venir et parfois j'avais l'impression que la série n'était qu'une suite de scènes souvent délirantes et qu'il n'y avait pas réellement d'histoire. Au final, cela se laisse lire grâce au dessin de Cabanes, mais ça ne m'a pas trop marqué et je n'ai pas réussi à embarquer complètement dans cette univers.

22/05/2017 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

La série "dans les villages" nous plonge directement "dans les cabanes", ou plutôt dans les méandres de l’imaginaire de Max Cabanes. Car il est bien question ici du rêve, monde parallèle à la réalité. Cette série aura connu bien des déboires pour terminer avec deux abandons (sans doute un record dans le domaine). Le premier à charge des Humanos avec la publication de 4 opus offrant une "fin de cycle" (histoire de modérer mes propos). Le deuxième à charge de Dupuis qui a tenté (en vain) une reprise le temps de 3 tomes supplémentaires. Manifestement le public n’a pas suivi. Il faut dire qu’il est difficile de reprendre une série sans avoir les droits sur les tomes précédents pour attirer le (nouveau) chaland. Quant aux lecteurs de la première heure, soit ils ne sont pas bien nombreux, soit ils n’ont pas accroché au nouveau tournant pris par la série. Car le virage se fait à 180 degrés. Mais revenons aux quatre premiers tomes qui forment le cœur des villages. Comme je l’ai signalé en préambule, Max Cabanes met en scène le monde du rêve ou personnages biens réels côtoient une ménagerie bien exotique et excentrique. Le récit n’est pas des plus évident à suivre car la trame suit celle d’un rêve, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de logique apparente. On saute du coq à l’âne, on fait des boucles, on perd un personnage de vue puis il revient dans la course dans une situation ubuesque. Bref, difficile de s’y retrouver. Et pourtant, cela répond à une certaine logique, celle du rêve. Et en cela, je trouve que l’auteur a su trouver une analyse assez pertinente du fonctionnement des songes, même si cela reste difficile d’accès. Pour bon nombre de lecteurs, la reprise par Dupuis allait être l’occasion de pouvoir enfin donner une conclusion à ce récit des plus étranges. Mais il n’en fut rien. Max Cabane laisse la situation antérieure en l’état. Il se contente d’utiliser les principaux protagonistes et l’univers associé pour explorer de nouveaux horizons. Il se met d’ailleurs en scène comme auteur aliéné par l'œuvre de sa vie. Je dois dire que cette suite (qui n’en est donc pas vraiment une) m’a nettement moins plu. J’ai l’impression que l’auteur use ses personnages et les fait tourner en rond sans vraiment faire avancer le schmilblick. L’auteur courre après une chimère, en vain puisque l’éditeur a décidé de jeter l’éponge. Côté dessin, Max Cabanes fait fort. Il a un talent certain. Son trait évolue (logiquement) au fil des tomes puisque ces derniers seront publiés sur plusieurs décennies. Le premier présente un trait nerveux et finement hachuré. Pour les trois suivants, la couleur fait son apparition, le trait se simplifie donc et devient plus esthétique (à l’image de Peeters par exemple). Pour la reprise, le trait devient plus esquissé et s’efface devant une mise en couleurs plus travaillée. Il n’y a donc pas d’unité graphique, ni même de format d’édition, ce qui peut gêner les amateurs souffrant de collectionnite aiguë. Bref, voici une série inégale mais dont on sent que l’auteur y a mis ses tripes. Dommage que sa destinée éditoriale eu été si chaotique. Max Cabanes ne méritait pas ça.

26/11/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Très beaux dessins, une grande originalité dans cette histoire que l'on pourrait situer dans le monde du rêve ou dans une autre dimension mais au bout du compte je n'ai absolument pas accroché. J'ai essayé, j'ai insisté a plusieurs reprises mais jamais la sauce n'a prise. J'aime bien les trucs un peu barrés mais quand au final je comprends pas ou l'auteur a voulut m'emmener ben ça le fait pas. Là, même si cela fait preuve d'une grande inventivité, d'un gros boulot en ce qui concerne le dessin je ne peut que passer mon chemin. Pas pour moi, trop difficile à lire et aucun plaisir.

24/05/2015 (modifier)
Par jul
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Série magnifique. Le monde inventé par Cabanes est réellement magique. Peuplé de dizaines de petites créatures plus étranges les unes que les autres, il nous prend par la main et nous sommes entrainés comme dans un rêve, à travers les chemins de ce monde parallèle au nôtre, le pays du rêve. Un monde réellement labyrinthique avec ses codes (plutôt absurde et surréaliste) et son dialecte tout " mi-mi ". Les dessins sont magnifiques, surtout les tomes 2 et 3 pour ma part (Claire Wendling s'en inspirera pour ses "Lumières de l'Amalou" avec Gibelin). Une merveille de petits chemins, de villages provençaux à moitié abandonnés et habités par ces étranges créatures que sont les joles, les antis joles, les zimphes ... exactement comme dans un rêve ou un paysage familier est parasité par des éléments étrangers et étranges. La lumière est douce, les cieux sont étoilés comme une nuit d'été, les animaux sont espiègles, la narration est originale et très décalée. Bref c'est magique ! Je ne possède que le tome 1, 2, 3 et 4 et je n'ai donc pas lu la suite qui se poursuit sur 2 autres tomes je crois et qui sont apparemment bons. Donc je reste sur ces 4 premiers tomes (dans leurs jolies éditions originales).

13/02/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Moi qui suis pourtant un amateur de trucs décalés et un peu barrés, j'avoue avoir été servi, voire un peu trop. Car franchement, je n'ai pas réussi à rentrer dans le délire de Cabanes. Si son univers parait complexe mais structuré, si tout cela est présenté de la plus belle des manières par un dessin maîtrisé, ses Jôles, anti-jôles, chenapouille et autres ricoucougnes m'ont rapidement gavé. Pour tout dire, j'ai lâché l'affaire à la moitié du second tome. J'ai beau avoir insisté, y'a un moment quand on se fait chier, c'est pas la peine d'insister. Dommage, car si j'ai vraiment accroché au dessin, je suis passé complètement à côté de l'histoire...

12/03/2011 (modifier)

Cet avis concerne les tomes 1 à 4 Quelle incroyable univers développé sous nos yeux avec humour tout d’abord, puis avec inventivité et enfin avec profondeur ! Le premier tome édité en format souple chez AUDIE en 1978 se lit en noir et blanc. Les cases sont petites, le dessin déjà fouillé noircit la page d’un monde d’étranges « bestioles ». si certains comportements font écho à un boulot-métro-dodo qui rappelle quelque chose, les merdouzils sont crus (comme la couverture le montre) mais attachants. L’histoire avance sans que l’on comprenne où nous allons parvenir, la simple volonté de connaitre autre chose va mener nos petits aventuriers vers une mine de connaissance et l’album se finit sur une sorte de réflexion sur l’utilité de la connaissance pour la vie quotidienne. Honnêtement à ce stade, les planches sont confuses à cause de leur taille, on devine une quête initiatique avec la découverte d’autres mondes, mais nos bestioles paraissent très immatures et trop enfantines pour élever le débat, il est très difficile d’y voir une pépite de la BD ! La réédition chez Dargaud changera la couverture, le format plus grand permettra au blanc d’encadrer les planches ce qui les rend plus lisibles. Le second tome passe en couleur chez Dargaud, les planches sont plus aérées et nos bestioles ont changé de monde grâce à une « porte » non sans avoir découvert des personnages qui les accompagnent ou les aident dans leur quête. Car il s’agit bien d’une quête désormais, même si on ne sait pas de quoi, nos merdouzils sont tout simplement curieux et ouverts au monde quitte à en braver les dangers. Le premier tome nous avait fait découvrir cette affreuse bestiole que la Jôle qui répète tout jusqu’à faire devenir fou, le second nous fera découvrir le terrible danger que représente l’anti-jôle qui fait dormir et oublier. Finalement chaque monde connait des gens de bonnes volontés au milieu d’un troupeau d’êtres suivant le risque majeur représenté par ces animaux aux pouvoirs grotesques. Seuls quelques esprits indépendants arrivent par subterfuges au prix de grands dangers à lutter. Nos aventuriers découvrent les chenapouilles qui chatouillent. L’humour se fait plus subtil, les couleurs se mettent en place en douceur : que ce monde est passionnant ! Le troisième tome montre une couleur désormais maîtrisée, ces inquiétantes bestioles que nous rencontrons paraissent étrangement serviable dans des mondes généralement hostiles, aurions nous enfin trouvé un monde accueillant ? Evidemment sans champignons magiques la réalité est moins agréable… La découverte du feu et du personnage du rêveur font définitivement basculer le récit dans la quête initiatique, sauf que dorénavant le but est enfin connu, nos héros ont désormais un but ! Le bestiaire fabuleux n’en finit plus de nous surprendre et de nous faire rêver, et enfin nous arrivons au thème sous jacent depuis le début de la série : la réalité, sa stabilité et le prix à payer pour l’existence… Les démons majeurs sont inquiétants, et quelle est donc cette crognote rieuse qui semble être la clé ? Le dernier opus du premier cycle valide les questions en suspend, non sans nous avoir fait découvrir cette sorte de taupe qui gratouille et permet de traverser l’espace temps. Il est question ici de vie et de mort l’équilibre s’est détruit par l’orgueil des démons majeurs, il faudra à tous un sacrifice pour pouvoir continuer d’exister, les uns comprennent leur chimère, les autres tentent de s’accrocher à une réalité trompeuse, au milieu de tout ça nos trois héros participeront à la renaissance du monde, tout en étant désormais bloqués. Cette fin me va même si je serai ravi de lire la suite dès que possible. Une réédition aux Humanoïdes en 1990 ne changera pas l’équilibre, se contentant de modifier les couvertures. Vous l’aurez compris : ne vous arrêtez pas à une première impression si vous croisez cette série, elle vaut le coup ! Il ne s’agit pas d’en faire un ouvrage initiatique sur les vérités cachées de notre civilisation, mais les aventures de nos héros sont d’une poésie déroutante. La question de la réalité de l’existence se fait au cœur de chaque personnage, chaque personnage « évolué » se perd dans des chimères tandis que seuls les faibles permettent de dépasser leurs problèmes. Le feu, l’épouse, le pouvoir sont autant de chimères qui fragilisent le rêveur, l’humain et les démons majeurs, personnages les plus puissants du monde narré. Enfin le sacrifice final permettant la renaissance du monde est presque un message Christique associé au pouvoir du faible… L’univers dévoilé petit à petit montre une richesse incroyable, quelle évolution entre nos antihéros un peu scato du premier tome et ces êtres volontaires agissant pour un but donné dans le 4 ème ! Quelle claque et quelle découverte que cette série vieille de 30 ans ! Derrière un début poussif se cachent une imagination débordante et une structure crescendo pour une série bluffante qui mériterait plus grande exposition ! (j’ai hâte de trouver la suite pour compléter cet avis !)

08/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
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J'avais commencé à lire un peu par erreur le tome 5 de cette série à savoir l'Ecole de la cruauté. J'avais pas du tout aimé. Quand je commence à lire une série que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve, je ne sais pas que je peux tomber sur une histoire relevant de l'absurde où les esprits éclairés y trouveront leur compte. Or, j'ai beaucoup de mal avec ces univers qui ne font pas appel à un semblant de rationalité. J'ai donc studieusement repris cette lecture en commençant par le début afin de me faire une idée plus précise et qui ne serait pas totalement faussée. A noter que ce n'est pas évident pour le lecteur car les tomes ne sont pas numérotés (merci l'éditeur!). A vous de devinez l'ordre sinon gare au coup de bâtons! Tout de suite, j'ai été surpris par le fait que le dessin était en noir et blanc alors que la colorisation était présente lors de ma précédente lecture. J'ai cherché la raison: pas difficile car ce premier tome date tout de même de 1978 soit il y a 30 ans! La série a également régulièrement changé d'éditeur (Audie, Dargaud, les Humanoïdes Associés...). J'ai eu également l'impression que chaque tome était graphiquement un peu différent ne concourant pas à une belle homogénéité de l'ensemble. Ainsi le second tome devient colorisé. Au troisième, les couleurs sont même plus chaudes. Au quatrième, cela ressemble presque à des aquarelles fort réussies au demeurant. L'auteur a un sacré coup de crayon. C'est un univers un peu particulier qui réunit des êtres farfelus (les Chenapouilles et les Merdouzilss) ayant un langage quelquefois un peu trop crû mais avec ses propres codes. Les situations sont trop extravagantes pour captiver mon attention. L'intrigue passe totalement au second plan pour être axé uniquement sur le foisonnement de ce monde décalé. Ma lecture est vite devenue d'une pénibilité à toute épreuve car on plonge véritablement dans le délire avec ces êtres pittoresques un peu timbrés ! Cela n'a ni queue, ni tête pour moi et même en faisant un réel effort de concentration. Alors, je veux bien concevoir qu'il y a sans doute du génie et des trouvailles dans cet univers foisonnant mais cela me passe carrément par-dessus la tête. Ma note, bien sûr, traduit mon plaisir de lecture. Sans appel et sans rancune ! Je ne suis tout simplement pas le lecteur pour lequel cette oeuvre tout à fait honorable est faite.

01/03/2008 (MAJ le 01/02/2009) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Une série dans un monde imaginaire délirant, au scénario original qui évolue au fur et à mesure des tomes... Une curiosité à part qui reste malheureusement peu connue. Cette série représente une vraie curiosité artistique. Elle est difficile à résumer. Il s'agit en quelque sorte d'une grande improvisation sur le thème de l'imaginaire, où l'auteur invente peu à peu un univers et des personnages à qui il donne vie et qu'il regarde ensuite évoluer tout comme lui-même évolue. L'auteur lui-même finira d'ailleurs par s'intégrer au récit à partir du tome 5 ajoutant encore à l'effet de mise en abime du récit qui se sait être un récit, qui se sait exister en bande dessinée et qui se sait être lu par des lecteurs dont les personnages peuvent même entendre les chuchotements parfois. De même que le récit et l'univers évoluent, c'est le dessin de Cabanes qui change de tomes en tomes. D'un noir et blanc beau mais un peu surchargé pour le premier tome, il gagne ensuite des couleurs, puis se modifie, s'améliore, change tout simplement. Ma préférence va à l'esthétique des planches du tome 5 même si le tome 7 représente le niveau encore au dessus, l'auteur épurant un peu son trait pour lui donner plus de dynamisme et de vie. C'est en tout cas très beau (sauf les premiers tomes auxquels je n'accroche que moyennement) et je suis régulièrement épaté par la maîtrise technique de Cabanes. "Dans les villages" est une oeuvre qui mérite à être mieux connue mais qui ne plaira pas à tout le monde car c'est une oeuvre vraiment à part, une oeuvre qui se sait être une oeuvre et en joue et en improvise.

19/10/2003 (MAJ le 31/03/2008) (modifier)