Acacia 22

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Acacia 22 est l’œuvre d’un jeune talent de la scène mexicaine, Edgar Camacho, qui montre une impressionnante maîtrise de la narration à travers ce récit à cheval sur deux époques, couplée à une inventivité débridée dans le découpage et la mise en scène qui font de cette bande dessinée une belle découverte.


Auteurs mexicains Cà et Là Femmes d'aujourd'hui La BD au féminin Mexique et mexicains

Deux jeunes Mexicaines de province, toutes les deux nommées Susana, emménagent dans le même appartement du 22 de la rue Acacia à Mexico, à 50 années de distance. La Susana du présent démarre une carrière de graphiste dans une agence de communication où elle subit les frasques d’une boss tyrannique et se sent isolée. La Susana des années 1970 est dactylo dans un bureau mais rêve de devenir écrivaine et écrit des manuscrits qui sont systématiquement refusés par les éditeurs. La vie de la Susana des années 2020 est bouleversée quand elle trouve une lettre qui lui est adressée, dissimulée dans un trou derrière le chauffe eau de l’appartement. Dans cette lettre, l’ancienne Susana raconte toute sa vie...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Avril 2021
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Acacia 22 © Cà et Là 2021
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

05/11/2021 | Mac Arthur
Modifier


Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je me reconnais dans l'avis de Mac Arthur. Le principe de croiser le destin de deux femmes dont la vie contient plusieurs similitudes est intéressant et bien maitrisé sauf que le scénario est anecdotique. C'est pas mauvais et plusieurs lecteurs risquent de se reconnaitre dans les problèmes que rencontrent les deux héroïnes, mais cela se lit vite et cela s'oublie facilement. C'est le genre d'album où je trouve que l'auteur n'a fait que frôler son sujet alors qu'il aurait pu aller plus loin. Le dessin est bon. Donc voilà je ne sais pas trop quoi rajouter à l'avis de Mac Arthur hormis que je suis d'accord que c'est pas du tout inoubliable malgré un traitement du scénario qui est intéressant.

20/11/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Portrait de deux jeunes femmes aux points communs troublants alors que de deux époques différentes, cette bande dessinée s’est avérée agréable à lire… sans plus. Le plus remarquable à mes yeux est la maîtrise du découpage de son auteur. Celui-ci joue en effet avec ses planches sans jamais perdre en lisibilité. Les cases « reflets » qui envoient d’une époque à l’autre nous font rapidement comprendre le principe du livre (et les similitudes entre les deux héroïnes). Les décors qui s’étalent sur plusieurs cases ouvrent l’espace tout en créant parfois un jeu de labyrinthe dans lequel l’œil s’amuse à relier les cases pour recomposer le décor dans son ensemble. Le dessin dans son ensemble est d’ailleurs très agréable. Il dégage une fragilité singulière en usant de formes brutes (de face, un nez peut se réduire à un simple rectangle ou ailleurs, jambes, fesses et tronc d’une jeune femme ne forment qu’un droite sans courbes charmeuses et pourtant le personnage ne perd rien de sa féminité), n’hésite pas à déformer la réalité (avec certaines perspectives vue à la manière d’une œil de bœuf, les décors périphériques s’arrondissent et recentrent ainsi l’attention sur le personnage central) et reste constamment d’une parfaite lisibilité. Au niveau du scénario, je ne peux pas dire que celui-ci m’ait marqué. On a droit aux portraits croisés de deux jeunes femmes issues de deux époques différentes. Les deux présentent de nombreux points communs qui vont au-delà de leur simple prénom ou lieu d’habitation et une lettre de la plus âgée va pousser la plus jeune à se remettre en question. Ce n’est pas mal fait mais, le récit étant assez court et les textes peu présents, les profils de ces deux personnages ne sont finalement que peu creusés. A mes yeux, elles restent donc anecdotiques… pas déplaisantes, sympathiques, mais anecdotiques. Donc voilà un album vite lu, sans doute vite oublié quant à son histoire, mais qui m’aura marqué par la maîtrise dont fait montre son auteur en matière de découpage et de fluidité de lecture.

05/11/2021 (modifier)