Une gamine dans la lune

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Troisième volume de l’anthologie que nous consacrons à Nicole Claveloux, Une gamine dans la lune est composé d’une dizaine d’histoires courtes réalisées à la fin des années 70. Ces récits au ton irrévérencieux abordent avec malice des thèmes chers à l’autrice, de la naissance de la sexualité à la place de la femme dans la société. Des sujets parfois tabous que Nicole Claveloux se plaît à bousculer et à tortillonner au gré de son imagination sans limite.


Féminisme La BD au féminin

Ce recueil permet également de saisir le regard si particulier que Nicole Claveloux porte sur l’enfance et l’apprentissage du monde. Se qualifiant elle-même de « bébé » ou encore de « clown qui n’aurait pas grandi », on perçoit à travers son œuvre sa capacité à toujours se placer du côté de l’enfant, sans juger ses inhibitions ou ses maladresses. Une faculté qui fait d’elle aujourd’hui, l’une des plus grande illustratrice de livres pour la jeunesse. À travers l’histoire Une gamine toujours dans la lune, qui raconte les rêves de menstruation d’une fillette, J’aime un économiste (avec Élisabeth Salomon au scénario), récit d’une femme harceleuse, ou encore les Crapougneries, véritable ode aux bêtises et aux interdits de l’enfance, Nicole Claveloux nous montre – encore une fois – toute la puissance évocatrice et désarmante de son talent, secouant au passage le féminisme militant des années 70 et la bien-pensance parentale. Une œuvre intemporelle, pleine d’espièglerie et d’onirisme, qu’il est urgent de redécouvrir. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Janvier 2021
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Une gamine dans la lune © Cornélius 2021
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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14/09/2021 | Gaston
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Par cac
Note: 3/5
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J'avoue que le nom de Nicole Claveloux ne me parlait pas du tout alors que sa bibliographie est conséquente. Mais j'ai vu éditions Cornélius + une couverture un brin psychédélique, je tente le coup. Les histoires montrées dans ce livre datent des années 1970 et sont à destination d'un public adulte alors qu'elle a semble-t-il plutôt dessiné pour un jeune public par la suite en travaillant pour le magazine Okapi. La première histoire qui donne son titre au recueil conte une étrange histoire de petite fille qui a ses règles ou qui en rêve. D'autres histoires ont une certaine vision féministe. Une partie des planches tient plus du recueil d'illustrations pleine page que de bande dessinée. Et enfin plusieurs histoires narrant l'amour irraisonné, voire irrationnel, d'une femme pour Bachar, un charismatique économiste qu'elle harcèle. Honnêtement en terme de pur plaisir de lecture et d'intérêt personnel, c'est plus un 2/5 mais le dessin noir et blanc est assez époustouflant et d'une grande finesse, on dirait du Moebius ce qui n'est pas rien.

20/09/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Deuxième album de Nicole Claveloux que je lis et je ne pense pas continuer de lire son œuvre, du moins les bandes dessinées pour adultes qu'elle a faites. Déjà je ne suis pas fan de ce style underground où la dessinatrice semble faire exprès de faire du laid et comme un quart de l'album ne sont que des illustrations ce n'est pas une lecture agréable si on n'aime pas le dessin. C'est un recueil d'histoires qui sont parues principalement dans Ah Nana!, mais aussi dans d'autres publications de l'époque. Les seuls histoires qui m'ont intéressé sont Sans famille et Récidébile 2 (même si pour cette dernière c'est surtout parce que j'aime plus l'idée que l'exécution de cette idée). L'histoire courte parue chez (à suivre) m'a aussi un peu captivé parce que Claveloux a le style humoristique qu'elle emploie dans ses œuvres jeunesse et j'aime mieux ce style que son dessin réaliste moche. Dommage que la chute de cette histoire humoristique ne soit pas drôle, mais au moins j'ai été content d'avoir deux pages avec un graphisme agréable à regarder. C'est typiquement le genre de BD underground qui me laisse indifférent. Le ton des récits est généralement absurde, mais d'un absurde qui ne me plait pas. On retrouve des tabous comme la sexualité infantile (et vu la mentalité de notre époque je suis surpris qu'on peut republier ça) et plein d'autres trucs qui choquaient probablement à l'époque, mais hormis la nudité d'enfants je pense que ça va plus faire bailler le public d'aujourd'hui d'ennui, sauf si on est fan de vieille BD underground. Perso, je trouve que c'est typiquement de la BD adulte des années 70 qui a mal vieilli à mes yeux, étant plus attiré par d'autres genre de BD pour adultes de l'époque (Fluide Glacial ou les romans (à suivre) notamment).

14/09/2021 (modifier)