Pas de pitié pour le privé

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Polar classique.


Auteurs italiens Détectives privés Echo des Savanes Gangsters

Un juge abattu, des flics corrompus, un syndicat vendu et toute une bande de beaux petits salauds... Good Harvest était vraiment un bled sympa ! Mais là où les minables de la mafia locale étaient lamentablement prévisibles, ce privé-là, par contre, personne ne le connaissait. Si seulement ils avaient su son nom, ils auraient autrement fait gaffe ! (quatrième de couverture)

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1985
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pas de pitié pour le privé © Albin Michel 1985
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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28/06/2021 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Agecanonix

Cette histoire fut prépubliée dans l'Echo des Savanes en 1984, je m'en souviens très bien, j'avais adoré, et je suis content de l'avoir relue. Alors j'avertis de suite : ce n'est certes guère original, car on retrouve des ingrédients classiques du polar chandlerien, avec une belle bande de salauds, des mafieux trop sûrs d'eux, des gueules patibulaires, des flics corrompus, de belles pépées, et un anti-héros... mais c'est formidablement goupillé, et pour moi malgré mon côté rompu à ce genre de récits (surtout au cinéma des films noirs et aux romans noirs), je n'ai pas fait de rejet en me disant que c'était trop déja vu. J'aime toujours autant ce genre d'intrigue. J'ai en effet constaté que le récit avait énormément de points communs avec la Moisson rouge, un des meilleurs romans de Dashiell Hammett qui racontait la mise à sac d'une ville. Les auteurs traitent tout ceci avec un brio maîtrisé, on voit qu'ils connaissent leurs classiques, multipliant les rebondissements et l'action dans un récit bien rythmé ; peut-être manque-t-il un peu plus de profondeur chez les personnages, mais ça ne m'a pas ouvertement dérangé. Le dessin de Rotundo est déja d'une excellence impeccable alors qu'il est pratiquement à ses débuts, ce récit venant un an après Le Pêcheur de Brooklyn (vu dans Circus) où l'on voyait de légères imperfections graphiques, le récit étant en couleurs. Alors qu'ici, rien, pas de mollesse, pas d'imperfections, tout est léché, policé, soigné, sans doute le noir & blanc permet-il de mieux maîtriser le trait je sais pas, en tout cas, c'est un noir & blanc d'une pureté et d'une finesse impressionnante, l'encrage aussi est maîtrisé, ni trop épais, ni fébrile, les cadrages étudiés, les plans cinématographiques, tout ceci donne une ambiance parfaite, digne des romans noirs de Chandler et Hammett. Une vraie pépite.

01/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Cet album s’adresse avant tout aux amateurs de polar classique qui ne cherchent pas la surprise. En effet, on reste là dans du déjà vu : dans les Etats-Unis de la prohibition, un détective mystérieux s’immisce dans les affaires de truands concurrents, de policiers ripoux, enquêtant officiellement sur la mort d’un juge corrompu, à la demande de sa veuve pas très claire. Les règlements de compte et retournements de situation s’enchaînent, mais le rythme est trop lent, nonchalant, et le héros, ambigu, presque bogartien (mais sans son aura) peine à captiver le lecteur. D’autant plus qu’il est trop parfait, échappe à tout, se trouve toujours au bon moment au bon endroit. C’est peu crédible et lassant, les péripéties usent de trop de facilités. Quant à la chute, si elle surprend, ; elle est là aussi trop fantaisiste. Le dessin de Rotundo est lui vraiment chouette, il use très bien du Noir et Blanc (c’est le point fort de ce récit je trouve). Je suis d’ailleurs surpris, connaissant le bonhomme, qu’il n’y ait pas eu davantage de pépés dénudées dans ces pages.

28/06/2021 (modifier)