Mon aventure torride

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

À l’époque où l’on ne connaissait pas encore le haut débit et les applications de rencontre, draguer sur internet n’était pas forcément chose aisée. Surtout lorsque, adolescent, il fallait partager l’unique ordinateur de la maison avec le reste de ses nombreux frères et sœurs. Dans Mon aventure torride, Noah Van Sciver raconte, avec autodérision, comment il a décroché son premier rendez-vous galant en surfant sur l’ancêtre de nos messageries instantanées.


Adolescence Comix Les petits éditeurs pendant la pandémie Séries avec un unique avis [USA] - Les déserts Nord-Américains

En une quarantaine de pages impétueuses, il n’épargne rien de cette période de jeunesse où il vivait dans une banlieue minable de Phoenix à la fin des années 90. Traînant dans son quartier avec ses amis skateurs, de médiocres frimeurs, Noah apprend à ses dépens que tout n’est pas rose et que la vie est, parfois, faite de situations délicates, de petites déceptions et d’humiliations, mais que rien ne pourra jamais anéantir l’esprit de camaraderie. Sauf, peut-être… le temps qui passe.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Août 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mon aventure torride © L'Employé du Moi 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

14/03/2021 | Ro
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 2.5/5 Mon aventure torride se présente sous la forme d'un petit album souple aux pages agrafées rappelant les fanzines. Son auteur, Noah Van Sciver provient en effet de la scène indépendante américaine où il s'est rendu célèbre par sa revue "Blammo" et pas mal d'autopublications. Dans cet album, il s'agit d'autobiographie. L'auteur y dévoile un épisode un peu désolant de sa jeunesse quand, à 14 ans, il a cru avoir sa première petite amie. A l'époque, en 1998, il vivait dans une banlieue minable d'Arizona, avec sa mère complètement fauchée et ses nombreux frères et soeurs. On a à travers ce récit un aperçu de l'Amérique blanche pauvre des quartiers dans les années 90, avec des gamins qui n'ont comme seule richesse que leurs vieilles planches de skate et un horizon bien limité. Celui de Noah, pour sa part, est focalisé sur son désir de prouver à ses amis qu'il a vraiment une petite copine et qu'il ne sera bientôt plus puceau. Sauf que cette fille là, il ne la connait que via internet, et qu'il lui reste encore à la rencontrer pour de vrai. Et forcément, le résultat ne sera pas à la hauteur de ses espérances... Le dessin n'a rien d'enthousiasmant mais il reste correct et suffisamment efficace. Je dois dire que j'aime plutôt bien son traitement des couleurs qui présente une certaine personnalité. Mais je reste perplexe devant une telle publication. On est dans de l'autobiographie anecdotique. Rien ne ressort vraiment de cette histoire là qui pourrait être un épisode parmi des dizaines sur un blog BD pas très passionnant. J'y ai découvert l'Amérique pauvre des banlieues blanches de villes paumées, celle de la fin des années 90 quand j'étais moi-même à peine plus âgé, mais cela n'a rien d'exaltant ni de très parlant. J'y ai découvert ensuite une expérience amoureuse piteuse d'un adolescent mal dans sa peau comme beaucoup d'ados ont pu en vivre, mais là encore rien de marquant : cela ressemble juste à la petite anecdote pitoyable qu'on hésite à raconter à ses proches mais qui n'attire guère plus qu'un sourire navré avant de passer à autre chose de plus intéressant. Cette lecture ne m'a pas ennuyé car sa narration est plutôt bonne mais elle ne restera pas longtemps dans ma mémoire.

14/03/2021 (modifier)