À mains nues

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Elle s’appelait Suzanne Noël. Médecin, féministe, elle redonnait un visage aux gueules cassées.


La BD au féminin Les petits éditeurs pendant la pandémie Médecine Pionnières

« Monsieur, ce sont des idées bien rétrogrades que vous exposez là. Bientôt les femmes seront médecins, ingénieures, avocates… Aucune nation moderne ne peut se priver de l’intelligence de la moitié de sa population. » C'est ainsi que Suzanne Noël, femme de médecin et future étudiante en médecine elle-même, répliqua à un homme lui disant que sa place était à la maison, à élever les enfants de son maris. A force de volonté, avec les bonne rencontres, elle a fait son trou jusqu'à devenir une pionnière de la chirurgie réparatrice.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Novembre 2020
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série À mains nues © Les Arènes 2020
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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03/11/2020 | Spooky
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L'avatar du posteur Michelmichel

A une époque où la promotion du féminisme est un filon très peu exploité, cette série prend pourtant ce pari très subversif et risqué (c'est ironique). Si le thème n'est pas original dans le fond, l'exécution est encore plus mauvaise. La qualité du dessin oscille entre le correct et l'indignité, avec certaines cases où le décor n'est même pas dessiné, des proportions parfois ratées, des expressions figées qui donnent plus une impression de voir un roman photo. Les outils narratifs sont d'un autre temps et en inadéquation avec l'ouvrage, on dirait une mauvaise BD des années 70, avec l'héroïne qui commente ce qu'elle fait au début, les "hihihi!" pour signifier le rire, les gouttes près du visage pour signaler la surprise. Le rythme est catastrophique, inexistant. On dirait qu'on a tenté de bourrer la fiche wikipédia du docteur Suzanne Noël coûte que coûte. Certaines séquences ne servent à rien, comme lorsque notre personnage principal n'arrive pas à passer son examen parce qu'elle a oublié sa carte. Ça s'améliore sur la fin si bien que j'ai quand même pu lire l'album jusqu'au dénouement. Finalement côté féminisme ça reste soft et les hommes en prennent pour leur grade sans que ça devienne outrancier. Aucune envie spécialement de lire la suite.

16/12/2021 (modifier)
Par Berlucchi
Note: 2/5

Écriture beaucoup trop scolaire à mon goût . Les enchaînements (sauts dans le temps) sont mal écrits. Le style n’accroche pas du tout le lecteur. C’est trop narratif. On dirait un devoir d’école.

15/02/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

L'année 2020 est une année particulière pour la BD. J'ai l'impression que de nombreux/ses auteurs/trices se sont emparé(e)s de l'histoire de femmes qui, dans de nombreux domaines, ont eu une position prépondérante, pour ne pas dire révolutionnaire, et dont l'Histoire a, peu à peu et pour la plupart, effacé les traces. C'est à cet édifice de mémoire collective que l'autrice Leila Slimani a décidé d'apporter sa pierre, en nous racontant l'histoire de Suzanne Noël, qui au début du XXème siècle, a décidé, alors que c'était encore plus ou moins réservé aux hommes, d'embrasser une carrière de médecin. Une carrière qui a pu avancer grâce à la bienveillance de son premier mari, aux bonnes rencontres, mais aussi à des circonstances exceptionnelles : la première guerre mondiale éclate, et de nombreux soldats reviennent défigurés du front. Suzanne voit alors s'ouvrir de nouveaux horizons d'expérimentation et de pratique. Sans fioriture, en essayant de nous montrer l'ascension de cette jeune femme vers une position importante au sein de la communauté scientifique, mais aussi de la société française, elle propose un récit sérieux, passionnant, sensible. Clément Oubrerie, qui a déjà livré des albums de qualité, met son talent de mise en scène sans fioritures au service de ce récit. Dans le second tome la suite de la vie de Suzanne Noël nous est présentée : ses problèmes de vue, son action incessante pour la création de clubs féministes à travers le monde, son abandon progressif de la chirurgie, tout en continuant à militer pour son rôle social. La narration est assez sèche, mais je pense que le savoir-faire d'Oubrerie a permis de lisser certains aspects arides du scénario de Slimani. Un diptyque pas inintéressant, bien qu'un peu raide dans sa narration.

03/11/2020 (modifier)