Eileen Gray - Une maison sous le soleil

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Avec poésie, douceur et amertume, Charlotte Malterre-Barthes et Zosia Dzierzawska nous baladent au coeur de la vie de cette artiste et rendent ses lettres de noblesse à une femme bien trop longtemps restée dans l'ombre de ses collègues masculins.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Bâtiments et architectures La BD au féminin Pionnières Séries avec un unique avis

Fille d'Irlandais, Eileen débarque à Londres pour apprendre les techniques de la laque. Bien décidée à tracer sa propre voie dans le milieu artistique, elle ouvre ensuite une galerie de décoration d'intérieur à Paris et fait la connaissance de Jean Badovici, un architecte passionné par le talent de la jeune femme. À ses côtés, c'est toute la réflexion d'Eileen sur l'art et l'architecture qui se développe et prend lentement forme, pour aboutir à l'oeuvre d'une vie : la villa E-1027. Mais lorsqu'on crée une oeuvre aussi intime, il faut s'attendre à ce que certains ne puissent en saisir toute la complexité...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Juin 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Eileen Gray - Une maison sous le soleil © Dargaud 2020
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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19/09/2020 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Petite déception que cet album, qui se penche pourtant sur le parcours d’un personnage a priori intéressant. Eileen Gray est une artiste méconnue qui fait figure de pionnière dans le domaine de l’architecture. Décoratrice d’intérieur, designer, cette talentueuse touche à tout avait une approche plus proche des aspirations des occupants de l’habitation que de l’utilité de la forme. Ses réflexions vont influencer le travail de plusieurs grands noms de l’architecture, dont le Corbusier dont il sera beaucoup question dans cet album. Malheureusement, ce récit ne fait qu’effleurer les choses. Par sa mise en page, déjà, il n’offre que peu de matière. L’album se lit d’ailleurs très rapidement et enchaine des doubles pages qui, d’un strict point de vue documentaire (ce qui est tout de même un peu la vocation du livre en question) n’apportent rien d’intéressant. Par son approche du personnage ensuite, puisque je n’ai jamais eu le sentiment d’entrer dans la tête d’Eileen Gray. Qu’il s’agisse du passage dans lequel elle explique sa conception de ce que devrait être un habitat, de ceux dans lesquels sont évoqués ses liens avec les milieux artistiques et lesbiens du Paris des années ‘20 et ’30 ou de celui qui se consacre à la conception même de la maison emblématique de son œuvre, je n’ai jamais eu suffisamment de matière pour me sentir satisfait. Tout me semble soit édulcoré, soit retranscrit mot pour mot mais sans souci de vulgarisation… Résultat : à la fin de l’album, j’ai le sentiment de ne pas savoir qui était Eileen Gray. Par ailleurs, le choix artistique, avec ce trait jeté, spontané et rond, même s’il n’est pas dénué de qualités, correspond mal au style qui fait la marque de fabrique d’Eileen Gray. Je pense qu’un style plus proche de l’esthétique ‘moderniste’ (avec l’omniprésence de lignes droites et épurées) aurait mieux convenu au sujet du livre. Dommage car le personnage me semble intéressant et son œuvre est injustement méconnue.

19/09/2020 (modifier)