La Planète des singes par Rod Serling

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Voici l'adaptation officielle du scénario original écrit par Rod Serling, créateur et hôte de la mythique série télévisée "la quatrième dimension" (the twilight zone), pour le premier film la planète des singes tiré du roman de Pierre Boulle. Une version drastiquement différente de celle retenue pour le classique de 1968, adaptée par Dana Gould (les Simmson) et Chad Lewis (avengers origins)


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Ici, la cité simiesque n'est pas un environnement primitif, mais une métropole remplie d'immeubles et de voitures. L'arrivée d'un homme en ces lieux va changer la façon dont les singes se voient ...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Juin 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Planète des singes par Rod Serling © Vestron 2020
Les notes
Note: 4/5
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24/08/2020 | Yann135
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Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Quel coup de poing en pleine face mes amis, cette BD ! Et je n’hésite pas à la plébisciter comme l’album de l’été ! oui oui rien que ça. Un moment de lecture exquis et déroutant. Si vous vous ne rappelez plus exactement la version de la planète des singes de 1968, vous vous souvenez bien évidemment de la dernière scène du film, avec un magnifique Charlton Heston accablé de chagrin en découvrant les vestiges de la statue de la liberté. Ce n’est que l’un des seuls éléments que nous retrouvons dans la première version du scénario de Rod Serling. Dana Gould et Chad Lewis nous livrent avec cet album une version radicalement différente que celle que nous connaissons tous. Thomas – astronaute de son état – atterri après une longue hibernation sur une nouvelle planète, la fameuse planète des singes. Et dans cette version originale, les primates ne sont pas des êtres primitifs mais des êtres évolués. Nous découvrons ainsi la ville de New-York au milieu des années 60 dans laquelle, nos chers singes, portent des costumes, des chapeaux et sont véhiculés avec des voitures puissantes qui roulent entre les nombreux gratte-ciels. Ici dans cette première version de la planète des singes, point d’évasions. Notre héros raconte notre monde à cette civilisation simiesque qu’il découvre. L’arrivée de cet homme va permettre de reconsidérer la façon dont les singes et les humains se perçoivent. En parallèle les hommes que Thomas croise n’ont pas évolué. Pire, ce sont des êtres primitifs qui ne connaissent pas l’usage de la parole, ne s’exprimant que par des grognements. Voilà donc une diatribe contre l’intolérance et la différence. Cette histoire est une réussite incontestable. Le dessin de Chad Lewis est magnifique. Thomas a un petit air de … Luke la main froide. Vous avez trouvé à qui je fais allusion ? ? Mais oui je parle de Paul Newman, en personnage un peu moins costaux que celui de Charlton Heston mais avec une belle apparence héroïque, avec l’air dur et sensible. La guenon Zira quant à elle, est très humaine. Avec de grands yeux noisette pétillants. Tout est dans le regard. Admirables crayonnés. L’orang outan Zaïus est lui aussi une réussite. La banalité du mal incarné représenté en un professeur maladroit et colérique. Le découpage est juste prodigieux (entre 4 et 6 cases par page), ce qui permet de donner du rythme à l’histoire et l’effet esthétique est assuré. C’est bluffant même si certaines couleurs acidulées utilisées auraient pu être un peu moins vives, mais je vous rassure cela ne gâchera pas votre plaisir. Les gouttières (la marge qui sépare deux cases) sont imposantes mais cela matérialise bien le laps de durée d’une case à l’autre. Belle idée. Une petite merveille cet album, trouvé un peu par hasard dans une librairie spécialisée il y a quelques jours. Cette BD n’était pourtant pas mise en avant comme elle le mériterait. Je recommande vivement.

24/08/2020 (modifier)