Deux passantes dans la nuit

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Arlette sort de prison, heureuse d'être libre dans Paris occupé. Anna, magicienne, est flanquée à la porte du cabaret dans lequel elle se sentait à l'abri. Les chemins de ces deux femmes se croisent, le hasard sachant si bien organiser les rencontres inattendues.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Paris Séries avec un unique avis

Autant Arlette est insouciante et légère, autant Anna semble se méfier de tout, comme si elle était traquée. Elles sillonneront en une nuit Paris, la ville lumière sans lumières, à la recherche de ce qui pourra leur sauver la vie, deviendront amies par la force des choses, ne pourront éviter les contrôles d'identité, les silhouettes sombres, les menaces diverses, les désillusions, toutes ces choses qui obligent à fuir, encore et toujours, jusqu'au lever du jour.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2020
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Deux passantes dans la nuit © Bamboo 2020
Les notes
Note: 2/5
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22/08/2020 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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Arlette sort de prison alors que la France est occupée par les Nazis. Elle vient d'y passer 3 ans car elle a refusé de dénoncer son cambrioleur d'amoureux. Maintenant, c'est le soir, personne n'est venue la chercher, et elle erre dans les rues d'un Paris en plein black-out imposé par l'occupant. Elle va rencontrer bientôt une camarade d'errance, ou plutôt de fuite, et découvrir ce qu'est devenu le milieu de la nuit durant ces premières années d'occupation. Jérôme Tonnerre et Patrice Leconte, le fameux réalisateur de cinéma, ont fait appel à Al Coutelis pour mettre en image leur scénario combiné. Ce dernier met toute la personnalité de son dessin au service du récit. Son trait présente une vraie élégance tant pour les personnages que pour les décors, même si la mise en scène épurée fait souvent disparaître ces derniers. C'est surtout sur l'ambiance qu'il excelle, en grande partie grâce à son travail sur la colorisation. Il donne à ses rues d'une ville de Paris faussement endormie une atmosphère froide et oppressante. Et même lorsque les héroïnes croisent à nouveau quelques lieux de vie, il s'en dégage une méfiance et un sentiment d'étouffement. Ceci étant dit, je n'ai pas toujours apprécié le découpage du récit : il est parfois très haché et pas toujours clair. Il y a par exemple une courte scène de rencontre sous un porche à la quatrième page que je n'ai comprise qu'en seconde lecture. Au départ, j'ai plutôt apprécié cette plongée dans la vie nocturne du Paris durant le black-out. On y découvre ce besoin de retrouver des moments de vie et d'insouciance de la part des parisiens mais aussi de certains allemands, et leurs différentes manières de braver l'interdit. Les deux héroïnes restent assez distantes tant l'une par rapport à l'autre que vis-à-vis du lecteur, mais j'ai apprécié leurs personnalités plutôt marquées. Du coup, je me suis laissé porter mais je ne suis pas ressorti tellement enthousiasmé par ma lecture. Il y a déjà le fait que, même au bout de deux tomes, je ne me suis toujours pas attaché aux héroïnes. Ensuite, il y a cette errance dans le Paris nocturne et occupé qui a fini par me lasser sur la longueur. Et enfin, il y a ce ressort dramatique de la fin du second tome qui m'a paru artificiel, avec le mauvais sort qui tombe sur l'une des héroïnes comme une fatalité inexplicable si on y réfléchit, et entraine ensuite une fin semi-tragique aux allures empruntées dont l'émotion n'a pas su me toucher.

22/08/2020 (MAJ le 29/08/2021) (modifier)