Buck le chien perdu

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Connaissez-vous ce drôle de chien, prénommé Buck, qui n’est bien que dans sa niche, au point d’avoir fusionné avec elle ?… Une tranche de vie canidée pleine de poésie et de tendresse.


BD muette Chiens Format à l’italienne

Dans le creux du songe, ce récit sans paroles conte l’histoire de Buck, le chien perdu resté coincé dans sa niche un soir de tempête. Buck, chien perdu, est empreint de nostalgie… Il lit, écrit et adore laisser son imaginaire vagabonder. Et s’il était un chien-berger chargé de garder un troupeau de moutonsnuages ? Gare, dans ce cas, à la terrible tempête chouette susceptible de les disperser, et Buck pourrait bien se retrouver coincé dans sa niche, pour finir par ne plus faire qu’un avec elle… Dès lors naîtrait une histoire de lien, de perte et de tendres retrouvailles… Monde réel ou imaginaire, la différence n’est pas facile à vivre, à accepter.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Mai 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Buck le chien perdu © Soleil 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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18/07/2019 | Blue Boy
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

On aurait sans doute envie de réconforter ce brave Buck qui se réfugie dans sa niche sans la quitter une seule seconde de peur de devoir affronter le monde. Il aura suffit d'une tempête. Par la suite, je dois bien l'avouer : le voyage ne sera pas exaltant. Il y a cependant la poésie qui se dégage des images à défaut de texte et de dialogue. Il faut bien se raccrocher à quelque chose. Le dessin est en effet d'une pure maîtrise visuelle qui exprime beaucoup de choses de manière intuitive. C'est très sympathique mais cela manque d'une véritable intrigue qui donnerait un sens plus fort à tout cela. Ne dit-on pas que le chien est le seul animal qui loge dans son anagramme ?

01/12/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Buck, le chien qui reste cloîtré dans sa niche, a peur de tout. Depuis l'enfance, il craint les nuages noirs, les rafales de vent, et plus que tout, sa propre ombre ! Pour Buck, qu’il y ait du soleil ou de l’orage, du vent ou de la pluie, il fera toujours un temps à ne pas mettre un chien dehors ! Après son aventure extraordinaire dans la mythologie scandinave, Buck le chien-niche est de retour ! On ne sait pas si Adrien Demont est fasciné par les chiens ou les niches, ou les deux à la fois. La réponse se trouve peut-être dans cet aphorisme en fin d’album : « Ne dit-on pas que le chien est le seul animal qui loge dans son anagramme ? »… Ainsi l’auteur reprend son singulier personnage pour ce qui s’annonce être une série, mais sous une perspective très différente. Tout d’abord, ce n’est pas vraiment une suite, et on peut supposer que, chronologiquement parlant, cela se passe avant Buck, La nuit des Trolls. Dans un format à l’italienne, l’histoire, sans paroles, est centrée uniquement autour de Buck, présent dans chaque case. Contrairement à l’album précité, déjà pour le moins atypique mais comportant un scénario bien construit, l’auteur semble ici avoir laissé libre court à son imagination débridée, en accompagnant sa drôle de créature hybride à travers un monde plein de périls plus ou moins avérés. Car le jeune Buck, on le sait, est peureux. Ce chien inquiet n’a jamais voulu parcourir le monde ni quitter de sa niche… Ainsi, le jour où celle-ci est emportée par une tempête, il va se retrouver livré à lui-même... Réalisé dans un joli monochrome sépia, le dessin, toujours aussi magnifique, s’impose donc comme la clé de voûte de ce petit album. Extrêmement minutieux, le trait est un plaisir des yeux et dépeint un univers champêtre avenant, à mille lieues des inquiétantes forêts scandinaves de l’opus précédent, où les trolls terrifiants semblaient constamment en embuscade. Le tout donne lieu à nombre de gags très fantaisistes auxquels on ne rit pas forcément de façon spontanée, mais qui seraient plutôt des gags à retardement, d’autant plus drôles... En effet, il faudra sans doute au préalable bien observer les cases pour saisir toute la finesse d’un humour lunaire et d’une grande poésie, si bien qu’on se demande si l’objet ne s’adresse pas autant aux adultes qu’aux enfants. Cela vaut vraiment la peine de faire plus ample connaissance avec ce drôle de « Chien perdu », dont la niche intrigue et ne se révèle pas au premier venu. De l’extérieur, elle semble étroite mais quand on prend la peine d’’en franchir l’entrée, elle devient étonnement beaucoup plus grande… Laissez-vous séduire par l’univers charmant et intemporel d’Adrien Demont, qui, plutôt que le clinquant si caractéristique de certaines productions animalières actuelles, préfère jouer les ambiances désuètes et « cosy » des vieux contes nordiques, et ce pour notre plus grand plaisir.

18/07/2019 (modifier)