Les Métamorphoses 1858

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Paris, milieu du dix-neuvième siècle. Deux amis d’enfance enquêtent sur une fugue qui va les mener tout droit dans l’antre du mal.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune BD en réalité augmentée Paris

Été 1858 : Au coeur de l’atmosphère étouffante des rues de Paris, une jeune couturière disparaît dans la plus totale indifférence. Seul Stanislas Andrzej, détective amateur, décide d’enquêter en compagnie de Joseph, son colocataire et ami d’enfance. Alors que leurs recherches les mènent à une horrible machination bouleversant toutes leurs certitudes, leur quête va se métamorphoser en un prodigieux voyage initiatique.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Janvier 2019
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Métamorphoses 1858 © Delcourt 2019
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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05/02/2019 | PAco
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Par Cosme
Note: 3/5
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Je suis très mitigé sur cette série. Le premier album m’a fait vraiment bonne impression, un scénario au dix neuvième siècle, comme le titre l’indique. Une histoire de meurtre, et une enquête, avec une touche de steampunk et de surnaturel. De très jolies dessins, en revanche le découpage me laisse plutôt perplexe. Il y a par ci par là des tentatives de déconstruire le découpage classique d’une planche? Je ne sais pas, mais je trouve qu’hélas, et cela va s’empirer dans les 2 tomes suivants, et va rendre confus lecture des albums, et du scénario. Le scénario également, en première impression, c’est du tout bon, une intrigue policière, une enquête dans une période de l’histoire que j’apprécie toujours, il y a de quoi faire, et la fin du premier album me laisse espérer une suite captivante. Hélas plus les albums avance, plus le scénario est expédié. La lecture est très rapide, en 20 minutes c’est lu. Pour au final un sentiment de pas grand chose, beaucoup de planches d’actions, pas assez de planches d’intrigue. Au final c’est ça que je retiens de cette série, un début très prometteur, et la sensation que la suite n’a pas été à la hauteur, d’avoir été trompé sur la marchandise. Et c’est bien dommage.

15/11/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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En voilà une bonne surprise ! Mené par deux auteurs inconnus, Delcourt nous sert ici un album qui fait son petit effet ! Tout d'abord, mention spéciale à la couverture que je trouve très réussie, et la suite est tout aussi appréciable tant au niveau du récit que des planches. Alexie Durand nous emmène dans le Paris étouffant du milieu du XIXe pour suivre l'enquête de deux jeunes amis d'enfance. Stanislas Andrzej est détective amateur et faute de contrat va commencer à enquêter sur la disparition d'une jeune couturière qui n'inquiète pas grand monde. Mais cette enquête qui parait sans grande envergure va se révéler plus complexe et tordue qu'il n'y parait de prime abord et nos deux compères vont se retrouver embrigadés dans une aventure qui va rapidement les dépasser... Ce qui m'a d'abord frappé dans cet album c'est le soin qui semble avoir été apporté à chaque planche. Cadrages, composition, effets de couleurs, on sent que Sylvain Ferret y a vraiment mis du sien dans ce premier album. Et ça paye ! Certaines pages sont tout simplement sublimes ! Les ambiances sont bien posées et ce Paris du XIXe est criant de vérité. Pour chercher la petite bête je pourrais juste dire que ce sont les visages de ses personnages qui sont un chouilla en dessous du reste de son travail, mais cela n'enlève rien à la qualité de l'ensemble qui page après page prend de la consistance pour nous donner un thriller original de toute beauté ! Voilà un duo d'auteurs qu'il va falloir suivre de près et j'attends la suite avec impatience ! *** Tome 2 *** Et bien malgré tout le soin et la qualité graphique qui font la marque de fabrique de cette série, j'avoue avoir été déçu par ce deuxième opus un brin trop alambiqué scénaristiquement. Je suis pourtant plutôt fan du steampunk, même quand, comme ici, ça vire par moment à l'horrifique, mais j'ai ici l'impression qu'à trop vouloir attacher d'importance aux détails visuels, la narration prend du plomb dans l'aile. Qu'il s'agisse du découpage très chiadé, de la mise en page ou de la colorisation, rien à redire tout est pensé pour le plaisir de l'oeil. Mais voilà, il faut aussi s'y retrouver narrativement et là... on finit par s'y perdre. Ok, le sens global reste intelligible, mais y'a des moments où j'ai du relire ma page, faire attention aux détails pour recoller au fil de l'histoire. Alors, ne désespérons pas et espérons que la suite sera plus fluide tout en gardant ces qualités graphiques, mais en attendant je descends ma note à 3/5 *** Tome 3 *** Bon et bien je vais rester sur l'impression que m'aura laissé ce second tome, à savoir plutôt mitigé. Si les qualités graphiques indéniables de cette série, le soin apporté aux cadrages, au découpage et aux ambiances sont indéniables, le scénario mais surtout la narration loin d'être toujours fluide, voire lisible sur certaines planches, auront eu raison de mon enthousiasme premier. Tout n'est pas à jeter, loin de là, mais je pense qu'à vouloir trop travailler l'aspect graphique et l'esthétique de la série, nos auteurs y auront laissé quelques plumes côté narration, ce qui est bien dommage. J'apprécie déjà le format en triptyque qui clos cette série sans s'étaler sur moult tomes comme trop souvent certaines séries s'engagent. Le soin très cinématographique apporté aux planches est impressionnant et on sent toute l'attention portée à chaque détail, surtout aux ambiances grâce à une colorisation très réussie. Au final, un très bel objet graphique mais qui pêche quand même par une narration alambiquée. A lire pour les amateurs du genre.

05/02/2019 (MAJ le 14/01/2020) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est une bd dont le traitement est assez intelligent dans un milieu proche de Sherlock Holmes, Frankenstein et Jack l'éventreur pour ne citer que quelques références. Il y a tout un mystère autour d'affaires de meurtres de jeunes femmes à élucider dans le Paris de 1858 qui reste uchronique. Le dessin est assez détaillé avec des décors particulièrement réussi. Il concourt à créer un climat d'ambiance assez mystérieux bien qu'ancré dans une réalité historique. Il est vrai que la couverture ne laisse pas indifférent. Malgré toutes ces qualités objectives, j'avoue avoir été un peu saoulé par tout ces effets de style. Il manque une véritable adhésion à nos deux héros qui douvent démêler tous les fils de cette enquête les menant à une horrible machination. Cependant, je reconnais que pour un premier titre, les jeunes auteurs s'en tirent plutôt pas mal. Cela trouvera son public.

12/09/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Certes, cette série ne révolutionnera pas le genre mais, après lecture des deux premiers tomes, je trouve qu’elle remplit parfaitement son office : divertir dans un univers steam-punk et dans un style estampillé « Soleil » (ça m’a fait bizarre de voir que la série était éditée chez Delcourt tant je trouvais que ça ‘sonnait’ Soleil). La mise en page est soignée. Le deuxième tome monte le niveau d’un cran avec une véritable recherche d’originalité tandis que le tome 1 peut un peu déstabiliser par un positionnement de phylactères assez particulier. Le dessin est beau, pas aussi fin que sur les couvertures mais très lisible et dynamique. La colorisation est semblable à celle de beaucoup de productions commerciales : informatisée et destinée à plaire (et surtout à ne pas déplaire) au public le plus large possible. Le scénario tient la route, jusqu’à présent. Il y a bien quelques facilités, quelques rebondissements attendus (et obtenus) mais c’est sympathique à défaut d’être réellement surprenant. Ma réserve viendra de la possible longueur de cette série car, après deux tomes, on n’est pas spécialement avancés. Ca risque donc de durer longtemps… ou d’être conclu dans la précipitation. J’espère que les auteurs et l’éditeur éviteront ce piège et trouveront la bonne manière pour à la fois conserver le rythme du récit et l’amener à son terme sans décevoir les lecteurs. Très certainement à lire, et même à posséder si vous aimez ce type d’univers steam-punk (mais attention, on reste dans un récit très classique).

07/06/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

S’il y a au moins quelque chose de réussi dans cet ouvrage, c’est la couverture, aussi belle qu’inquiétante, qui attire l’œil et donne envie de découvrir le contenu. Dans des tons rouges et verts étincelants est représentée en plan buste une jeune femme dans une tenue Second Empire, la tête et le corps en partie rongés, laissant apparaître les os et les organes… En ce qui concerne les deux auteurs, il s’agit d’une première bande dessinée. Amatrice de science-fiction et de romans policiers, Alexie Durand a toujours écrit pour le plaisir. Sylvain Ferret, lui, tient son inspiration aussi bien dans la BD franco-belge que dans les comics ou le manga. Tout cela pourrait assez bien résumer ce premier volet des « Métamorphoses 1858 », nouvelle série policière horrifique proposée par Delcourt. Pour ce qui est de l’atmosphère, on est projeté dans un univers à la croisée de Jules Verne et Gaston Leroux. Sylvain Ferret possède une patte, et son dessin, extrêmement léché, foisonne de détails. On peut admirer un Paris d’époque représenté de façon très réaliste. Le jeune dessinateur sait user de perspectives variées, conférant un certain dynamisme au récit. De même, la mise en couleurs, également signée de ce dernier, est très réussie, comme la couverture pouvait le laisser supposer. Si la performance technique est incontestable, ce niveau de perfectionnisme dégage en contrepartie une certaine froideur académique, excluant toute digression poétique. Le scénario maintenant. Force est de constater que cette enquête policière met un certain temps à démarrer. Le lecteur, à défaut d’être franchement captivé par ces étranges disparitions de jeunes femmes d’un quartier populaire, peut toutefois être charmé par l’atmosphère Second Empire du récit. Alexie Durand s’efforce de ménager ses macabres effets, prend le temps de développer le contexte de l’enquête et la psychologie des personnages. Du moins dans la première partie. Ainsi, on s’interroge, lorsqu’au deux tiers de l’histoire, apparaît de façon grand-guignolesque cette espèce de cyborg cauchemardesque qui tente d’assassiner Stanislas. D’accord, on s’en doute bien, il y a une machination derrière tout cela, et quelqu’un veut à coup sûr dissuader notre héros-détective de poursuivre son enquête. Mais ce changement de registre brutal, du « pas assez » au « trop », peine à convaincre, peut-être aussi à cause de cette sensation de déjà-vu. Ces « Métamorphoses 1858 » ressemblent un peu à une recette alléchante sur la photo, à laquelle on aurait oublié d’adjoindre le sel et les épices… C’est donc un petit arrière-goût de déception qui subsiste après lecture de ce premier épisode. Néanmoins, on est en droit d’espérer que la suite parvienne à nous surprendre davantage.

02/04/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Ce qui frappe d'emblée à la lecture de cet album c'est la virtuosité du dessin. Aux crayons et pinceaux Sylvain Ferret qui nous fait un vrai festival. Dessins en contre plongée, dessins à l'envers ou toute une case se reflète dans une flaque d'eau, grandes planches morcelées sur une vue de Paris, j'en passe et des meilleures, du coup dans des scènes plus intimistes d'intérieur le dessin semble presque "fade". Mais bon j'attige un peu. Un beau dessin n'est pas forcément gage d'une bonne BD. Pour ce qui est du scénario mon camarade Paco a bien résumé les choses, une enquête dans laquelle il faut se donner la peine d'entrer avec magicien hypnotiseur et une société secrète de savants qui pour une fois n'ont pas l'air d'être fous. Tout cela est fort bien ficelé, personnellement je me suis fait une deuxième lecture qui permet de s'en remettre plein les mirettes pour une enquête très XIXème fort réjouissante. Je plussoie encore mon prédécesseur pour dire que je serai de la suite.

22/02/2019 (modifier)