Un monde en pièces

Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)

Thriller sur l'échiquier.


Les échecs

Et si notre société était un gigantesque plateau d’échecs, avec un roi, des pions rebelles et des dames migrant d’un autre plateau, menacées d’expulsion ? Entre manipulations, corruption, chasse aux migrants et montée du totalitarisme, ce thriller politique décrit l’actualité d’une société prise dans l’engrenage d’une partie destructrice. (quatrième de couverture)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Juin 2018
Statut histoire Série en cours 4 tomes parus
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Un monde en pièces © Presque lune 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

09/12/2018 | Noirdésir
Modifier


Par patwer
Note: 4/5
L'avatar du posteur patwer

Un univers entièrement peuplé de pièces du jeu d’échecs, il fallait le faire. Mais ce n’est pas déroutant pour autant car les références à notre monde actuel sont nombreuses et judicieuses. Tout y est : inégalités sociales, problèmes liés à l’immigration, fanatisme et intolérance, corruption, manipulations. Le scénario me parait bien construit. Tout tourne autour du jeu d’échecs, y compris les citations de joueurs ou maitres reconnus, il faut cependant connaître un peu les règles et le monde des échecs pour apprécier toutes les allusions qui parsèment l’album. Cependant, sans connaître les finesses et règles, on peut s’attacher au graphisme noir et blanc d’une grande finesse, surtout dans le domaine des ombres et des portraits de dame (les quinze premières planches sont particulièrement réussies) Je n’ai lu que le premier tome et vais m’empresser de me procurer la suite. Car cette partie est très prometteuse. A suivre donc

31/08/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai eu du mal au début à entrer dans cette histoire. La faute à un dessin, usant uniquement d’un Noir et Blanc très tranché, jouant sur les ombres, et imposant d’entrée une ambiance très froide à cette histoire. Qui elle aussi ne se laisse pas apprivoiser facilement, le départ m’a paru un chouia obscur. Mais si vous avez le même ressenti que moi, je vous encourage vraiment à passer outre vos réticences, car cela en vaut la peine. Un peu pour l’histoire. Mais celle-ci n’est pas forcément des plus originales, avec cette société sclérosée, parfois étouffante, dans laquelle les libertés sont menacées. Mais un grain de sable vient gripper la machine… Du déjà vu donc, mais le traitement fait plus que dynamiser le canevas de départ. D’abord le dessin d’Ulysse Gry, dont j’avais dit qu’il pouvait dérouter. Il se révèle rapidement très beau et surtout idéal pour habiller cette histoire. Car Gaspard Gry a choisi de traiter son thriller uniquement au travers du jeu d’échecs. Ainsi les noms des personnages font références à des emplacements sur l’échiquier, des Grands Maîtres irriguent de leurs citations les aventures, de nombreux jeux de mots font des clins d’œil à ce jeu et tous les personnages sont des pièces du jeu d’échecs. Tous sauf les « dames », jouant le rôle d’immigrées (elles viennent d’un « autre plateau »), rejetées par la société, boucs émissaires (avec les pions, sacrifiés par le jeu politique des leaders). Vous l’avez compris, le scénario fait de nombreux emprunts à l’actualité, aux questions de société, tout en gardant le tout centré sur les échecs. Je précise qu’il n’est pas nécessaire d’être un GMI pour apprécier cette histoire ! Mais je reconnais tout de même que pour l’apprécier entièrement (à la fois comprendre certaines allusions, et aussi mesurer le tour de force du récit), c’est quand même préférable d’avoir quelques notions de ce jeu, de ses règles et de son vocabulaire. On a en tous les cas ici une œuvre très originale, que je vous encourage à découvrir !

09/12/2018 (modifier)