Demo

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Immense succès critique indépendant puis chez DC-Vertigo, ce chef-d’œuvre signé Brian Wood (The New York Four, The Massive) et Becky Cloonan (The True Lives of the Fabulous Killjoys, Punisher), paraît aujourd’hui en France dans une édition définitive collectant l’intégralité de la série : soit 18 histoires courtes aux multiples genres narratifs et graphiques. Une véritable bible du comics indé ! (texte de l'éditeur)


DC Comics La BD au féminin Séries avec un unique avis Vertigo

Par le biais d’histoires courtes indépendantes, Demo raconte les chroniques de jeunes gens aux capacités extraordinaires qui vont devoir, chacun à leur manière, affronter l’amour, la joie, la perte et se frayer un chemin dans un monde où – à l'instar du nôtre – il ne fait pas bon être différent... Une photographie de la jeunesse actuelle où les superpouvoirs forment le prisme révélateur des préoccupations adolescentes. 18 histoires courtes aux multiples genres narratifs et graphiques. Une véritable bible du comics indé !

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mai 2017
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Demo © Glénat 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/11/2018 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

Même si tous ces courts récits n’ont pas le même niveau d’excellence, j’ai bien aimé ce gros recueil. Je trouve l’idée de départ très originale même si les deux thématiques qui composent ces étranges histoires ont bien souvent été associées. En effet, pour prendre deux exemples connus de tous, Stephen King (Carrie, Christine, Shinning) a régulièrement construit ses romans d’une manière assez similaire, en associant une approche de type roman graphique et un twist à caractère fantastique. Et Steven Spielberg a fait de même au cinéma (Jaws, E.T. sont de bons exemples, je trouve). Oui mais voilà, ici, c’est différent. L’accent est vraiment mis sur le côté « roman graphique » et l’élément fantastique en devient presque naturel. L’anormalité devient la norme. La différence provoque toujours l’incompréhension, voire le rejet mais pas tant parce qu’il s’agit d’un « super pouvoir » mais plutôt parce qu’il singularise l’individu par rapport au groupe (tu es différent, donc tu fais peur). Les récits sont très courts et n’autorisent pas vraiment une progression lente dans le fantastique. Du coup, tout est très concentré. On rentre directement dans le quotidien des personnages -souvent déjà en crise- et l’élément fantastique fait rapidement son apparition. Je trouve cette formule extrêmement casse-gueule et pourtant, très souvent, l’humanité des personnages m’a explosé à la figure. Un mot sur le dessin, en noir et blanc et excellent, de Becky Cloonan : impressionnant ! Elle change tellement souvent de style qu’il est difficile de croire que toutes ces histoires ont été illustrées par la même personne. Par ailleurs, chaque changement de style se justifie par le scénario, et chaque technique est joliment maîtrisée, conservant à l’ensemble de ces récits une parfaite lisibilité. On passe ainsi d’un style très proche de la ligne claire à une approche plus manga avant de bifurquer vers un trait plus haché pour se retrouver ensuite dans un récit où les jeux d’ombre et de lumière deviennent essentiels. Ce renouvellement incessant aura été pour une bonne part dans mon incapacité à stopper ma lecture. Alors que le concept reste identique le long de ces 460 pages, le renouvellement est constant. Alors, oui, il y a bien une baisse de régime à un moment ou à un autre. Certains récits ne m’ont pas touché. Je suis passé totalement à côté d’autres, ne voyant pas trop ce qu’ils venaient faire là. Mais rien que pour les quelques récits qui me restent pleinement en tête, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce recueil. Et la moyenne d’ensemble tire quand même vers le haut, pour moi. Entre un « pas mal » que je trouve un peu réducteur (mais qui tiendrait compte des récits les plus faibles dans la moyenne d’ensemble) et un « franchement bien » flatteur mais plus en phase avec mon sentiment purement subjectif, mon cœur balance… Et PS : Alix, ça devrait te plaire ;)

27/11/2018 (modifier)