La Cicatrice - À la frontière entre Mexique et Etats-Unis

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Les auteurs racontent leur périple le long de ce "mur de la honte" nous rapprochant de son effrayante réalité et nous poussant à réfléchir à d’autres manières, plus sensées et humaines, de résoudre cette urgence devenue désormais planétaire.


Documentaires Mexique et mexicains Réfugiés et Immigration clandestine

Le Mexique et les États-Unis partagent une frontière commune longue de 3200 kilomètres dont un tiers est marqué depuis vingt ans par un haut mur de métal rouillé. Censé empêcher aux migrants d’entrer clandestinement aux États-Unis, cette barrière – que le président Trump voudrait étendre à l’ensemble de la frontière – n’est qu’un rempart dérisoire qui oblige cependant les candidats à l’exil à emprunter les routes dangereuses du désert et des montagnes où beaucoup d’entre eux finissent pour y laisser la vie. Au printemps 2017, Renato Chiocca et Andrea Ferraris ont voyagé le long de ce monument à la haine et à l’ignorance, ont écouté les histoires de ceux qui vivent à l’ombre du mur et recueilli le témoignage de ceux qui portent de l’aide aux migrants, les sauvant parfois d’une mort certaine et leur assurant un accueil dans la dignité et le respect de leur droits.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Juin 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Cicatrice - À la frontière entre Mexique et Etats-Unis © Rackham 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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22/10/2018 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

C’est un album assez léger – non pas au niveau du sujet, plutôt grave, mais parce que cela se lit vite, il n’y a pas beaucoup de textes. Deux récits sont regroupés ici, tout deux liés à la frontière américano-mexicaine. Le premier présente la mort d’un jeune mexicain, tué lors d’une bavure (tir aveugle d’un garde-frontière américain croyant tirer sur des trafiquants), le second longeant le mur de la frontière, côté américain, avec des bénévoles qui tentent d’aider, de sauver, des migrants en danger dans ce désert hostile. C’est un album militant, sans être revendicatif ni réellement rentre dedans. Mais il a le mérite de présenter quelques réalités souvent oubliées des médias, à l’heure où les murs s’élèvent de plus en plus entre riches et pauvres (et alors que Trump bâtissait à l’époque de la réalisation de cet album un mur sensé stopper définitivement toute immigration clandestine entre Mexique et États-Unis). Contrairement à Sloane, j’aime plutôt le dessin, simple et efficace, et la colorisation, au rendu proche de la carte à gratter. A lire à l’occasion, le sujet est intéressant – même si je suis sorti un chouia frustré par son traitement trop rapide.

01/05/2022 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Ce fameux mur dont il est question dans La Cicatrice n'a pas été, n'en déplaise à certains, érigé par Donald Trump, il existait bien avant et le président actuel ne veut que l'agrandir, le renforcer, le rendre en un mot infranchissable. Pour ma part ce ne sont pas les "marées humaines qui me font peur mais bien les motifs qui occasionnent ces marées. Dire qu'il faut destituer tous les dictateurs, empêcher la corruption et faire la révolution et puis surtout que les gens y s'aiment, oh Miss France sors de ce corps. La "Real politique" est bien plus complexe que cela, cela n'empêche pas effectivement à un petit niveau de lutter avec ses moyens, ça commence par le vote, etc..., etc... Bref, voila une bande dessinée qui prend parti, aurions-nous voulu qu'elle dise qu'il est sympathique de faire crever de faim et autre, quand ce n'est pas quelques bons patriotes américains qui sortent le dimanche avec leur flingue faire un carton sur les méchants mexicains ? Aurions-nous voulu que l'on dise que les associations humanitaires sont un ramassis de gauchistes surement fumeurs de hachich qui cherchent à faire fortune ? Ben moi j'aime ce parti pris, OK le dessin est un peu moche d'ailleurs nous sommes clairement en face d'un docu bien plus qu'une véritable BD. Foin de balivernes retenons plutôt le message.

24/10/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Les murs sont toujours une triste réalité quelque soit le pays (Berlin, Israel...). Pour protéger son peuple, le président américain élu Donald Trump a renforcé un mur qui sépare son pays du Mexique où des milliers d'émigrants voudraient franchir la frontière en quête d'une vie meilleure. Les marées humaines provenant des pays d'Amérique latine font tout de même peur. Les auteurs italiens se situent du côté des opprimés sans se poser les bonnes questions pertinentes pour résoudre le problème de l'émigration. Cela commence par un fait divers qui a mal tourné le 10 octobre 2012 à Mogalès, une ville coupée en deux par le mur. Puis, dans une seconde partie, on aura droit à un documentaire sur les associations humanitaires qui aident ces migrants. Bref, il y a un sérieux parti pris. Certes, on voudrait presque tous accueillir toute la misère du monde en étant généreux mais nous ne sommes malheureusement pas dans un monde de bisounours. Certes, on pourrait y contribuer en favorisant un traitement plus humain. Pour ma part, je pense qu'il faudrait rendre la planète toute entière à ses habitants en destituant tout les dictateurs et en luttant contre toute forme de corruption. Le combat doit se mener chez eux comme nous avons fait le nôtre en faisant par exemple la Révolution. Certes, cela coûtera de nombreuses vies mais c'est sans doute le prix à payer pour les générations futures. Ils ont le destin de leur pays entre les mains et rien ne sert de fuir.

22/10/2018 (modifier)