Ursula (vers l'amour et au-delà)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Ursula, papillon de nuit, se brûle les ailes dans les bars et volette sans trop savoir où le vent l'entraîne...


Les Roux ! Maisons closes et prostitution Mirages Séries avec un unique avis

D'origine polonaise, Ursula est une jeune femme exubérante, très séduisante. Adoptée à l'âge de huit ans par une riche famille française de vignerons, un avenir solide lui tend les bras. Plutôt que de suivre ce chemin tout tracé, elle préfère papillonner et danser sans penser au lendemain. Mais comme les papillons de nuit, elle se précipite sur la première lumière venue pour s'y brûler les ailes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 31 Août 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ursula (vers l'amour et au-delà) © Delcourt 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

03/10/2017 | Mac Arthur
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai vraiment eu du mal à rentrer dans cet album. Il faut dire que l’ouverture est peu passionnante et que l’on tombe rapidement sur deux personnages… qui sont de loin les moins utiles à mes yeux dans cette étude de caractère. Le thème ? Nous faire découvrir par petites touches le personnage d’Ursula, jeune femme en quête d’elle-même. La structure du récit désarçonne. En fait le découpage nous montre Ursula dans trois contextes. Un contexte imaginaire dans lequel Ursula est accompagnée de deux chevaliers parlant en vieux français (ce sont clairement les passages les plus pellant à mes yeux). Une séquence dans laquelle on découvre Ursula dans sa vie quotidienne (même si là aussi le symbolisme intervient à l’occasion). Enfin, des entretiens durant lesquelles Ursula se confie à ce qui semble être un psychothérapeute. On ne sait trop comment elle est arrivée là et c’est un des ressorts du récit. Chaque contexte apparait l’un à la suite de l’autre dans chaque chapitre. Et chaque chapitre nous permet d’un peu mieux cerner le personnage d’Ursula et de comprendre combien elle s’est égarée en cours de route. Et progressivement, le charme opère. Ursula se dévoile. Sa sensibilité, son mal-être apparaissent. Cette jeune femme, « qui aime sentir le regard des hommes » et se perd alors qu’elle ne sait même pas ce qu’elle cherche, parvient à me toucher. Bon ! Le fait qu’elle se balade à poil la majeure partie de l’album a sans doute pesé dans la balance mais, au-delà de l’aspect physique de cette barmaid/danseuse/stripteaseuse/prostituée à l’occasion, c’est vraiment la faille qui se dévoile au fil des chapitres qui a rendu ce récit si intéressant à mes yeux. Le portrait est-il réaliste ? Je ne crois pas. Portrait d’une jeune femme réalisé par un homme, je pense qu’il entremêle des fantasmes typiquement masculins avec des traits de caractères et une sensibilité que l’on imagine plus féminins. Ursula ne sonne donc pas tout à fait vrai même si le personnage semble réellement exister (l’album lui est dédié). Le dessin faussement approximatif de Fred Bernard apporte une part de naïveté en totale adéquation avec le sujet. Il ne s’encombre pas de fioritures, les décors sont réduits au strict nécessaire, tout est centré sur Ursula. Ce n’est pas ce que j’ai vu de plus beau mais, dans le genre, c’est efficace. Au final, voilà une lecture que je vous recommande… même s’il faut s’accrocher au début, le charme opérant plus sur la longueur que dans l’instantané.

03/10/2017 (modifier)