Rapport sur la torture

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)

Une adaptation en BD du rapport sénatorial américain sur l’usage de la torture en Irak, où l’on s’aperçoit notamment que l’administration Bush a couvert ces pratiques. Un documentaire édifiant.


BD Reportage et journalisme d'investigation Documentaires Encrages

Suite aux attentats du 11 septembre 2001 qui ont fait basculer le monde dans une nouvelle ère, les Etats-Unis et leurs alliés ont mené une guerre sans merci contre Al Quaïda. De nombreux prisonniers furent capturés par les américains qui les ont retenus en détention dans différents centres à travers le monde. Le 9 novembre 2014, la commission sénatoriale relative au renseignement dévoile une enquête hautement compromettante sur le programme de détention et d’interrogation de la CIA Elle révèle le recours secret à des méthodes d’interrogation brutales, à des protocoles de confinement violents et à la torture. L’administration Bush, ainsi que de nombreux membres du parti républicain, contestent les conclusions de la commission avec virulence. D’après la sénatrice californienne Dianne Feintein, « Le 11 septembre et ses séquelles sont les fondements des exactions de la CIA … néanmoins, ils ne justifient ni n’excusent les abus commis par des personnes physiques ou morales, au nom de la sécurité nationale. »

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Avril 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Rapport sur la torture © Delcourt 2017
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 2 avis)
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17/05/2017 | Erik
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Par PAco
Note: 2/5
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Cet album est l'adaptation en BD d'un vrai rapport réalisé par le Sénat américain sur les agissements de la CIA et du gouvernement américain suite aux attentats du 11 septembre 2001. Sous couvert de récupérer des informations sur Ben Laden ou de prochains attentats, la CIA a petit à petit bafoué tous les règlements et accords internationaux sur le traitement des prisonniers, et s'est affranchit des droits de regards du Sénat, allant même jusqu'à pirater leurs ordinateurs pour couvrir ses agissements et effacer les traces de ce rapport. Si le sujet est grave et mérite d'être mis en lumière, surtout en ces temps où le terrorisme fait encore trop parler de lui, si la BD semble un medium intéressant pour rendre un rapport administratif moins indigeste et être vulgarisé, j'ai trouvé que le résultat était plutôt raté. Tout d'abord le dessin de Ernie Colon est assez moyen et on peine parfois à reconnaitre les personnages. Ensuite, c'est la narration graphique qui est assez mal foutue ; je me suis perdu de trop nombreuses fois dans les bulles ou cases de voix off de planches car le sens de lecture était tout sauf logique. Enfin, même si ce rapport a déjà du être condensé pour arriver à ce résultat, la matière première est sans doute trop aride pour réussir à donner un élan suffisant à l'ensemble ; répétitions, listes de lieux et de protagonistes reviennent trop souvent pour étayer ces tristes révélations. Alors, OUI, cette BD mérite d'être lue pour comprendre l'étendue de la compromission de la CIA et des politiques de l'époque dans cette banalisation de la torture, sans que des résultats signifiants soient trouvés. Par contre, il faut s'accrocher et ne pas y chercher une quelconque esthétique ni une narration agréable. un petit 2.5/5

11/09/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis. Mais bon, je me lance avec la sincérité qui me caractérise dans mes propos quand je donne mon avis. Ce rapport contre la torture qu’a pratiquée l’administration Bush suite aux attentats du WTC de 2001, c'est une bonne chose qu’il soit rendu public. Cependant, on ne nous montre pas ce qui a conduit une équipe d’hommes politiques et des renseignements des services secrets à prendre ce type de décision extrême. Après tout, les terroristes ne font pas dans la dentelle et il faut bien les arrêter pour protéger la population d’un éventuel carnage. Si on avait fait un sondage après les attentats que cela soit à New-York, à Paris ou à Nice, un certain nombre de personnes, voire la majorité, aurait opté pour la pratique de la torture face à cette menace. J’avoue aisément ne pas avoir eu de pitié ou la moindre compassion face à la mort de ces hommes torturés au regard de ce qu’ils ont fait ou aidé à faire. Pourtant, je suis contre la torture et pour le respect du droit des prisonniers. Un État qui va dans cette direction devient inhumain à l’image des terroristes. Vous n’aurez pas ma haine est un discours qui me va bien. Cependant, des gens ne partagent pas cet avis et il faut bien les entendre également ainsi que leurs arguments. Or, ce rapport est à charge contre la méchante administration Bush. On se demande pourquoi le charismatique Président Obama n’a pas fermé Guantánamo comme il avait promis avant son accession au pouvoir. La réalité nous rattrape souvent. J’ai eu l’impression également que ce rapport plaçait les États-Unis au même rang que la Syrie, l’Iran, la Russie, la Turquie, l’Arabie Saoudite ou la Corée du Nord qui ne sont pas les champions en matière de droits de l’homme et dans le traitement de leurs prisonniers. On parle même de crime contre l’humanité face à une purge de prisonniers homosexuels en Tchétchénie. Or, je trouve que c’est très bas de placer cela sur le même pied d’égalité. Nos démocraties ne sont pas exemptes de fautes mais cela n’est pas comparable face aux exactions de tous ces États où la torture est une véritable institution (voir la lapidation des femmes sur la place publique par une foule déchainée). Sur la forme, la lecture redondante sur les détails a été plutôt pénible. On nous noie d’information pour y revenir par la suite en passant d’un prisonnier islamiste à l’autre. On comprend la même idée que la torture ne fait pas parler car ils ne savent rien quand on les arrête ou qu’ils préfèrent la mort plutôt que de donner des informations sur leurs complices. Le doute est tout de même permis. Les défenseurs des droits de l’homme applaudiront cette bd louable. Nous vivons des temps difficiles où il est bon d’avoir toutes les cartes en main. Or, cette bd assez indigeste ne remplit pas son quota.

17/05/2017 (modifier)