Police lunaire (Mooncop)
À la fois drôle et mélancolique, minimaliste et juste, Police lunaire se passe de grands effets spéciaux pour se concentrer sur la douce absurdité de la vie (et de la technologie!).
Auteurs britanniques BD minimaliste Drawn & Quarterly La Lune
Il fut un temps où l’on encourageait la colonisation de la Lune et nombreux sont ceux qui ont décidé de s’y installer; humains et robots cohabitaient paisiblement sur l’astre au front d’argent. Mais l’attraction terrestre étant ce qu’elle est, la plupart d’entre eux ont finalement choisi de retourner sur la planète bleue. La population sélénienne diminue désormais de jour en jour et pour le policier lunaire la routine cède au spleen. À la fois drôle et mélancolique, minimaliste et juste, Police lunaire se passe de grands effets spéciaux pour se concentrer sur la douce absurdité de la vie (et de la technologie!). Texte : https://editionsalto.com/catalogue/police-lunaire/
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Genre
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| Date de parution | 22 Octobre 2016 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Coups de coeur (1)
Comme à chaque fois avec cet éditeur, je commence par noter le très beau travail éditorial, avec papier épais, couverture cartonnée épaisse avec dos toilé : 2024 fait toujours très bien les choses ! On retrouve dans cet album le style caractéristique de Gauld, franchement minimaliste, avec un scénario et des décors épurés. Même si je préfère ses recueils de strips, publiés chez le même éditeur, je trouve cet album intéressant. Sur un ton nonchalant et un rythme lent, engourdi, une forme d’absurde poétique, « lunaire » serais-je tenté de dire, s’installe. Rien d’hilarant ni de totalement loufoque, mais un humour discret autour de ce policier lunaire, errant dans un univers quasi désert, écrasé par la routine, jusqu’à finalement s’apercevoir de l’inutilité et de l’absurdité de tout ce qui l’entoure – y compris de sa propre existence. Histoire sympathique, qui s’adresse avant tout aux amateurs du bonhomme et/ou des œuvres minimalistes (Gauld, Mahler, etc.). Note réelle 3,5/5.
Un petit album, peu de texte, un dessin minimaliste, peu d’action… et pourtant il y a tellement à en dire. L’histoire elle-même est remplie de mélancolie. La colonie lunaire se vide de ses habitants après une période d’activité, sans que l’on sache trop pourquoi… Une page qui se tourne, et un sentiment de nostalgie omniprésent. La vie du personnage principal est assez poignante, avec ce boulot de flic sur une planète où le taux de criminalité est à 0, consistant principalement à aider les citoyens égarés. La fin est belle et tellement poétique. Les grands espaces, le dessin minimaliste et les nombreux passages muets/contemplatifs participent grandement à l’ambiance d’isolement et de quiétude. Un album remarquable, qui m’a beaucoup touché.
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