Les Rêves dans la Maison de la Sorcière

Note: 1.71/5
(1.71/5 pour 7 avis)

Une transposition dans notre présent d'un texte classique de Lovecraft.


Adaptations de romans en BD École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg H. P. Lovecraft

Le héros de cette histoire est un étudiant en mathématiques, qui vit dans une chambre de bonne d'un quartier similaire au quartier latin parisien. Les rumeurs disent que sa mansarde fut occupée, deux siècles plus tôt, par une vieille femme jugée sorcière par ses contemporains, capable de voyager dans différentes dimensions du réel, et dont l'esprit n'aurait pas tout à fait quitté les lieux. Notre narrateur, à l'esprit aiguisé et fatigué par ses études poussées, fait des rêves de plus en plus étranges. Perd-il totalement pied ou a-t-il trouvé le chemin, guidé par cette sorcière, vers la contrée des rêves ?

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Juin 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Rêves dans la Maison de la Sorcière © Rue de Sèvres 2016
Les notes
Note: 1.71/5
(1.71/5 pour 7 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

07/06/2016 | pol
Modifier


Par Yann135
Note: 1/5
L'avatar du posteur Yann135

J’ai vraiment peiné dans la lecture de ce récit. La tentation de laisser cet album de côté a été grande. Mais j’ai été fort et j’ai tenu le coup au prix de gros efforts. L’histoire n’est pas du tout exaltante. Je me suis ennuyé. Je vous fais un topo pour que vous vous rendiez compte par vous-même. Walter Gilman est étudiant en mathématique. C’est un excellent élève notamment sur les matières relevant de la physique quantique et des lois dimensionnelles. Il est souffreteux depuis quelques semaines. Il loge dans un taudis autrefois habité par Keziah Mason, une vieille sorcière qui s’est échappée de la prison de Salem. Walter fait des cauchemars dans lesquels la sorcière et son rat sont omniprésents. Hou hou ça fait peur ! En parallèle notre Walter se sent pousser des ailes. Il pense que tout un chacun peut se rendre dans la quatrième dimension. J’avoue là j’ai commencé à perdre le fil de l’histoire. C’est confus. Le style narratif est au final une très mauvaise idée. Le procédé est agaçant. Les informations viennent au fil de l’eau sans lien particulier. C’est décousu. Des planches en noir et blanc, ou plutôt des esquisses crayonnées, viennent s’intercaler entre les planches colorisées. Ca n’apporte rien. Visuellement c’est bizarre et cela ne donne pas envie de continuer la lecture. Les auteurs ont sans doute voulu montrer les modifications physiques et psychiques de Walter. Pour moi c’est raté. Rien ne m’a séduit dans cet album. Je referme l’album éreinté par sa lecture et déçu.

14/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai pas trop apprécié cette adaptation, que j’ai trouvée, surtout, beaucoup trop fidèle, linéaire et littéraire. A la limite, on se retrouve presque en face d’un livre illustré tant ici les dialogues sont relégués au fond du tiroir au profit d’un narratif lourd fidèle à Lovecraft et à son œuvre. Même le découpage des planches, travaillé et réfléchit, n’a réussi chez moi à ne provoquer qu’ennui et lassitude. Pourtant chaque planche propose des cases agencées d’une manière quasi mathématique ou plus désordonnées selon que cette planche illustre des moments de totale lucidité ou des moments de trouble mental, les rêves, eux, sont illustrés via des illustrations en noir et blanc. C’est réfléchi, travaillé, intelligent… mais je n’ai pas été séduit. Le fait d’avoir transposé l’intrigue à notre époque n’apporte rien au récit. Ce n’aurait pas été un problème si le récit en question avait été captivant mais cette histoire de possession diabolique, de sorcière et de quatrième dimension est très classique et prévisible. Si je ne regarde cet album que comme une retranscription d’une nouvelle de Lovecraft, j’admets que c’est bien fait. Mais j’attends plus d’une adaptation, et surtout que l’on ne ressente pas qu’il s’agit d’une adaptation. Ce qui est loin d’être le cas ici. Et comme, en plus, la nouvelle adaptée ici est très datée et prévisible, ben moi, je dis "bof, bof, bof"...

19/02/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Curieux choix que d’adapter La Maison de la Sorcière, nouvelle que je n’ai pas lu mais qui, d’après ce que j’ai compris dans les remerciements d’auteur, fait partie du cycle du Mythe de Cthulhu. Vu la qualité finalement assez moyenne de cette nouvelle, on peut s’étonner que les auteurs aient décidé d’adapter celle-là et non pas une autre. C’est pourtant dans sa période post-1926 et son retour à Providence, que Lovecraft a écrit ses meilleurs histoires. En fait pour ce qui est du souci de la fidélité au matériau d’origine, je trouve Mathieu Sapin plutôt respectueux et soucieux de garder l’esprit « Lovecraft ». Je juge ses quelques apports personnels comme le fait de retranscrire le récit dans le présent XXIème siècle et dans le Paris haussmannien, inutiles. Mais comme je viens de l’écrire, Mathieu Sapin fait preuve de probité : cette fascination pour les architectures démentes et gigantesques, l’horreur pour ce cosmos infini qui nous dépasse et que nous ne comprenons pas, les rituels païens sortis d’un âge préhistorique et bien entendu la progressive aliénation mentale du protagoniste qui en touchant au savoir interdit va être progressivement happé vers l’horreur indicible. Entre parenthèse, je suis toujours étonné de lire des réactions de lecteurs face à l’absence d’attachement au héros qu’ils ont ressenti à la lecture de cet album. A-t-on déjà lu une histoire de Lovecraft où le protagoniste est « attachant » ? Lovecraft n’en a jamais eu rien a carrer de mettre en scène des personnages forts et charismatiques. Ils se révèlent d’ailleurs toujours incapables d’avoir une emprise sur les événements qui les frappent. Sinon j’ai découvert un aspect de l’auteur que je n’avais jamais trop remarqué à savoir les mathématiques et la géométrie comme d’un levier pour faire basculer le personnage dans l’horreur. Je n’avais pas fait le rapprochement entre architecture-mathématiques-physique. Je me demande même si cela n’a pas pu inspirer bien des années plus tard les scénaristes de films comme Cube, Hypercube ou Le Nombre 23 par exemple. Pour mettre en image du Lovecraft, le choix de Patrick Pion m’a paru judicieux. Certes, lui et Mathieu Sapin ont déjà travaillé ensemble par le passé ce qui peut expliquer cette nouvelle collaboration mais il n’empêche que sa technique très nerveuse, son trait comme hachuré, presque esquissé, laissant pas mal de place à l’interprétation dans les passages en rêves crayonnés, le tout avec beaucoup de noirceur en fond de toile; font que c’est un dessinateur tout à fait approprié pour ce genre de projet. Même si dans l’absolu ce n’est pas le type de graphisme sur lequel je me jette les yeux fermés, la façon qu’à le dessinateur de découdre sa mise en scène, les cases explosées sur certaines planches, les proportions à géométrie variables… tout cela renforce le côté immersif et le fait qu’on ressorte avec le sentiment d’avoir « vécu » l’expérience lovecraftienne. Désolé si ce n’est pas limpide. Ce que je veux dire c’est que l’aspect horrifique chez Lovecraft ne se trouve pas dans le gore, le morbide ou les sursauts d’adrénaline à deux balles. Son génie se situe ailleurs, ses écrits avaient quelque chose d’hyper viscéral, du vécu personnel, et j’ai trouvé que de ce côté là les auteurs nous livre un adaptation honnête et en adéquation par rapport à ce qu’on peut ressentir en lisant cet écrivain. En fait le seul problème c’est l’histoire en elle-même, assez pauvre finalement et on en vient à regretter que le duo d’auteurs ne se soient pas atteler sur une nouvelle plus riche. Un album peut être destiné aux lecteurs avertis du misanthrope de Providence, les néophytes seront peut être désorientés donc déçus, et cela peut se comprendre.

17/11/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Je précise que je n'ai pas lu les avis précédents. Ceci dit, je constate qu'on abouti presque tous à la même notation à savoir une certaine déception au sortir de cette lecture et ceux malgré les bonnes critiques qui encensent dans la presse spécialisée. On attend quelque chose qui ne vient pas jusqu'à la fin. Il est vrai que j'aurais envie de dire tout çà pour cela. La narration est véritablement pesante mais pas oppressante. Il y avait certes une ambiance à la lovecraft mais la peur et l'angoisse ne viennent pas. Il manque véritablement quelque chose qui ferait qu'on basculerait. C'est lent et il ne se passera rien...

13/11/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Marre de mettre ce genre de note à toutes les adaptations de Lovecraft que je rencontre. Mais par le diable qu'est ce qui fait donc que cet auteur est inadaptable, un coup des grands anciens, je ne vois que ça. Comme dit dans les autres avis c'est quoi cette sorcière qui à part deux boutons disgracieux sur la figure possède un visage assez quelconque, notre brave Walter, étudiant paranoïaque est au final assez mou, non tout ça manque de frissons du sentiment de l'indicible cher à Lovecraft. Ceci dit soyons juste la manière d'écrire de cet auteur à beaucoup vieillit et le vocabulaire qu'il employait fait aujourd'hui plus grandiloquent qu'autre chose. Cette note vaut donc pour l'entreprise d'adaptation qui ne se montre pas à la hauteur du texte sans doute trop ardu pour aujourd'hui.

25/10/2016 (modifier)
Par jul
Note: 2/5

Ayant dévoré quelques bouquins de Lovecraft dans ma jeunesse, et ayant tout particulièrement apprécié cette nouvelle, je me suis empressé d'acheter cette bd quand je l'ai découverte à la fnac. Et bien c'est moyen, car les auteurs n'arrivent pas à mettre en images et à transcender la nouvelle, qui était pas mal parano-ésotérique et totalement dérangée du cerveau, dans la plus pure tradition Lovecraftienne. Ils se contentent de réciter le texte. Avec assurément un petit effort d'adaptation. Mais quand même de manière très convenue. Pour la mise en images c'est pareil. Il aurait fallu beaucoup plus de folie, de noirceur, de détails... pour retranscrire cet espèce de délire onirique fiévreux (très polanskien). Cette espèce de porte dimensionnelle à la "géométrie impossible" dans l'angle du plafond. Ca c'est ce qui m'avait beaucoup marqué à l'époque. Et puis la sorcière ressemble plus à Madame Mime qu'à une terrifiante sorcière. En même temps pas évident d'adapter Lovecraft. Je n'ai pas souvenir de bds ou de films qui ont réussi à adapter l'essence même de ses écrits. Les auteurs ont au moins le mérite d'avoir essayé. C'est pourquoi je mets tout de même 2,5.

21/07/2016 (modifier)
Par pol
Note: 2/5
L'avatar du posteur pol

Je suis resté assez hermétique à cette adaptation d'un texte de Lovecraft. Il y a à cela deux raisons. La première, l'histoire ne m'a pas intéressé. Cet étudiant qui s'enferme dans sa chambre de bonne et qui rêve à une vieille sorcière et un rat géant, j'ai eu du mal à accrocher. Pas mieux lorsqu'il essaye d'expliquer qu'en résolvant des équations mathématiques il tient la clé pour ouvrir la 4e dimension. Le personnage est froid, pas du tout attachant et finalement son sort n'est pas très intéressant. Son état psychique empire tout au long de l'album mais je n'ai jamais réussi à partager ses délires. La 2e raison qui fait que je n'ai pas accroché tient purement dans le choix de la narration. La voix off est omniprésente, il y en a dans quasiment chaque case à de rares exceptions près. C'est très lourd à lire, d'autant plus quand le texte en voix off n'a rien à voir avec les dialogues dans les bulles. On a l'impression de lire 2 histoires distinctes et c'est assez indigeste. Bref, cet album parlera peut-être aux fans d'occulte et d'histoires fantastiques mais moi je suis resté à quai.

07/06/2016 (modifier)