Coluche - Les Pauvres sont des cons

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Rubrique dézinguant l'actualité dans Charlie Hebdo.


Charlie Hebdo Coluche Ecole Estienne Paris L'Actualité pour de rire Roman-photo Séries avec un unique avis

Coluche glissait dans ses sketches beaucoup de ses idées. Dans Charlie Hebdo, les freins de la censures sont cassés, et donc c'est au vitriol qu'il "revisite " l'actualité. Une sorte de roman photo bête et méchant.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1990
Statut histoire Strips - gags 2 tomes parus

Couverture de la série Coluche - Les Pauvres sont des cons © Michel Lafon 1990
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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30/10/2015 | Noirdésir
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Ces deux albums, parodies de roman-photos outranciers, reprennent une dizaine d’années plus tard, la rubrique que tenait Coluche dans Charlie Hebdo en 1979 et 1980. Avec la complicité de Cabu (qui signe les couvertures) et du Professeur Choron (qui inspire assez clairement une partie des saillies de Coluche), Coluche – qui allait se présenter aux élections présidentielles l’année suivante, et dont la popularité et le côté « détonnant » ne cessaient d’augmenter, se livre ici à un dézinguage de l’actualité de l’époque. Dans des postures et avec des tenues improbables, l’humoriste détourne donc l’actualité vers un univers parfois poétique, parfois scato, en tout cas toujours absurde et tendance humour con et noir (bête et méchant donc). On est là complètement dans le côté rentre dedans du Charlie Hebdo de l’époque. Les pages sont découpées en cases, Coluche s’exprimant dans des bulles en commentant des titres de la presse repris (façon coupures découpées et collées) en appoint. On ne s’étonnera pas de retrouver parmi les cibles favorites Barre, Giscard, Debré (dont il se moquait déjà abondamment dans ses sketches), mais aussi la police, l’Eglise, traditionnels souffre-douleurs de Charlie Hebdo. L’ensemble est très inégal et – si comme moi vous lisez le tout d’une traite – parfois indigeste. Mais je reconnais que pas mal de gags sont bien sentis, et qu’il fallait quand même un certain courage pour publier cela à l’époque ! Il faut bien sûr être amateur du genre pour envisager l’achat, mais aussi avoir connu cette époque et ses « protagonistes » pour goûter le sel de ces charges, qui perdent sans doute une partie de leur force aujourd’hui, voire même dès leur publication en album, près de dix ans « après les faits ».

30/10/2015 (modifier)