Nefer

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Un conte épique qui nous ramène à l’âge immémorial d’une Terre antédiluvienne, peuplée d'êtres et de peuples fascinants


Nefer s’est échappée. La princesse des Hommes fourmis a enfin pu s’arracher à la cruelle emprise de son mari, le roi des Hommes pâles et fuit à travers le désert. C’est ainsi qu’elle croise la route d’êtres mythiques, les Anciens, ces immenses tours d’argile investies par les esprits des plus grands chamans d’une époque si lointaine, qu’elle est presque effacée de la mémoire des hommes. Car ces géants, dépositaires du savoir universel, se meurent. Afin de préserver ce trésor inestimable, ils ont décidé de rejoindre la Montagne sacrée.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Septembre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Nefer © Delcourt 2015
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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19/10/2015 | Blue Boy
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Par sloane
Note: 3/5
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J'ai lu cette BD il y a maintenant un petit bout de temps dans le cadre d'un jury. Je me souviens que cette histoire était arrivée dans les deux dernières, elle ne fut pas choisie. L'histoire brasse les mythes de divers horizons, contes africains, légendes inuites, pratiques shamaniques et golems ashkénazes. Cela aurait pu donner un ensemble plus que confus pourtant au final c'est une oeuvre d'une grande richesse qui nous est proposée. Ceci est dû en grande partie à un graphisme de toute beauté quoique parfois un peu rigide mais rehaussé par une colorisation lumineuse. Tout cela est donc très joli mais le fond en manque justement malgré une tentative pour synthétiser toutes ces influences. Beau conte sans doute à réserver à un public ados.

11/04/2020 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

Attiré par la beauté de l'objet et par son originalité j'ai acheté cet album neuf, ce qui m'arrive assez rarement. Le dessin très doux et très coloré est superbe et c'est l'atout principal de cette bd. Le récit est quant à lui plus spécial. C'est dans un monde inventé de toutes pièces qu'Arnaud Boulte nous invite. Au croisement de plusieurs références esthétiques et historiques (masques d' Afrique, légendes arabes ou mésopotamiennes...) mais surtout sur des influences d'ordre esthétique. C'est un monde imaginaire avant tout. Nous suivons la marche des "anciens", géants d'argile partis chercher la montagne sacrée pour comprendre cette mystérieuse malédiction qui semble s'abattre sur eux. L'un d'entre eux Septentron va croiser la route de Nefer, jeune princesse qui s'est échappée des geôles du seigneur où elle a été mariée de force par son père. En chemin ils rencontrent le peuple fourmis (non ce ne sont pas des fourmis, ce sont des humains !) qui refuse de les aider car leurs lois ont changés et sont différentes ( ?? ). Je ne perdrais pas mon temps à expliquer les différentes péripéties de ce genre que traversent les personnages pendant assez longtemps (140 pages !) car cela reste en fin de compte assez nébuleux. Même si l'aspect esthétique peut faire penser à de superbes illustrations pour enfants, le récit n'est pas du tout destiné aux enfants. Pas en raison de thèmes spécialement pour adultes, mais c'est surtout l'aspect bizarroïde qui risque de ne pas les passionner. J'ai moi même éprouvé quelques difficultés à comprendre où l'auteur voulait en venir. Pourquoi cette mission ? A quoi rime vraiment cette espèce de quête initiatique ? Nous n'avons pas assez d'infos en ce qui concerne ce monde d'avant. Ces codes, la nature réelle de ces statues d'argile qui parlent et ont des tours sur la tête et des escaliers au creux de leurs épaules ( ? ). C'est très poétique et très joli mais assez étrange et malheureusement pas très passionnant. Je suis loin d'être cartésien, j'aime l'onirisme mais là, c'est un peu ennuyeux. Heureusement qu'il y a les dessins, magnifiques et enchanteurs... Mon 3 est donc destiné à l'aspect graphique plus qu'au récit. Je n'ai pas cessé d'admirer les paysages colorés tout au long de ce récit. C'est très frais et magique, on nage en plein rêve... Donc je recommande tout de même l'achat pour la beauté des dessins.

19/04/2016 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5
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De l'originel à l'original, on plonge dans un dessin un peu statique mais voluptueux. Des dieux qui déclinent, des hommes-fourmis qui craignent les hommes-ramures et une jeune femme qui se rebelle et monte sur l'épaule d'un dieu. Comme dans le Roi Ours, c'est cette intimité entre un dieu et une jeune femme, ici qui reste chaste, qui crée l'histoire, la noue et dénoue. La princesse Nefer s’échappe des griffes de son mari violent, le roi des hommes pâles, et "Brumbolung brag!", elle vient butter contre le pied de la tour du septentrion. Ici les dieux sont les tours sur jambes d'un château-fort démantelé. Des tours au visage d'argile. Le dessin à l'encre noire et adouci par des hachures au crayon de couleur, aux ombres pâles et aux couleurs vives. La technique est difficile à réussir, mais je trouve qu'ici, c'est le cas. L'ambiance est déroutante. Le visage de Nefer est séduisant, avec de grands yeux dorés et des boucles noires qui viennent la chatouiller. Moins beau que le roi-ours, mais profondément intrigant.

25/01/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Dès les premières pages, on est captivé par cet univers merveilleux, quasi-onirique, qui nous ramène vers la nuit des temps, à une époque où la Terre n’était constituée que de deux continents, le Gondwana et la Laurasie. Certes le trait est plutôt académique et très sage, et les personnages un rien enfantins avec leurs gros yeux, mais ces sculptures modernes géantes se promenant au milieu de paysages antédiluviens confèrent à l’histoire une atmosphère à la fois irréelle et saisissante. De plus, la mise en couleur est soignée, avec un beau rendu au fusain, faisant que l’on peut rester des heures à contempler certaines planches. On ne peut pas vraiment qualifier cela d’heroic fantasy, un genre qui a des codes bien à lui, ou alors peut-être de la « mésozoïc fantasy » - spéciale dédicace au Grand A ;-). Malgré les quelques similitudes, cette histoire apparaît plutôt comme un mélange de conte et d’aventure, avec pour cœur de cible les 8-15 ans. « Nefer » ne manque pas de charme, même si le scénario a les défauts de ses qualités : à trop se vouloir original, et il l’est malgré une fin convenue, mais s’avère un peu alambiqué voire poussif, en particulier dans la seconde partie. De même, le côté fourre-tout mystico-biblique, avec ses emprunts discutables au chamanisme et aux légendes primitives, n’est pas sa qualité première. Cependant, les arguments du premier paragraphe peuvent justifier la lecture de ce conte, voire un achat pour les fêtes de fin d’année. Car incontestablement il y a du beau dans cette BD.

19/10/2015 (modifier)