Le Roman de Boddah - Comment j'ai tué Kurt Cobain

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Comment j'ai tué Kurt Cobain.


Adaptations de romans en BD Biographies Club des 27 Ecole Emile Cohl Le Rock Musique

Génie tourmenté et leader du groupe Nirvana, Kurt Cobain est probablement l’une des personnalités musicales les plus influentes de la fin du XXe siècle. Boddah l’a bien connu. C’était son meilleur ami... Du coup de foudre entre Kurt et Courtney Love à leurs pires engueulades ; de la découverte de l’héroïne aux cures de désintox ; des tournées triomphales au célèbre live intimiste de l’émission « MTV unplugged », Boddah a tout vu, tout entendu. Au cœur des amplis et des guitares cassées, il a été le témoin privilégié d’une vie hors du commun et fulgurante faite de musique, de dope et d’amour fou. (texte : Glénat)

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Septembre 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Roman de Boddah - Comment j'ai tué Kurt Cobain © Glénat 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

17/10/2015 | Spooky
Modifier


Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Je ne connais Kurt Cobain et Nirvana que de nom. Le grunge est un genre de musique qui ne m'intéresse pas et c'est peut-être la raison pour laquelle je n'ai pas accroché à cet album. C'est dommage car j'aurais aimé mettre une meilleure note car je trouve que l'auteur a du talent et qu'il a fait des efforts pour adapter un roman. Le dessin est très bien, le rythme est dynamique et on ne dirait pas du tout que c'est l'adaptation de l’œuvre de quelqu'un d'autre. Il y a des défauts que je trouve dans d'autres adaptations de romans en bd du genre trop de textes ou l'action va trop vite. C'est plutôt au niveau du déroulement du scénario que je n'accroche pas. On voit donc la vie plus ou moins romancée du chanteur racontée par un ami qui n'existait pas dans la réalité si je comprends bien. C'est sympa au début, mais très vite je me suis ennuyé. Je me suis lassé de voir les états d'âme du chanteur, sa relation avec sa copine, ses pensées sombres, etc. Je n'ai pas réussi à m'émouvoir des problèmes du chanteur et du coup j'ai lu cet album dans une certaine indifférence.

19/02/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Récemment nous avons eu des BD sur Gainsbourg, Glenn Gould, Michael Jackson... Mais encore rien sur Kurt Cobain, symbole tourmenté des années 1990. Sa vie fut dramatique, et qui d'autre que Nicolas Otéro, lui-même personnage particulier dans le paysage de la BD francophone, aurait pu faire cet album ? Entendons-nous bien, il a en fait adapté un roman d'Héloïse Guay de Bellssen, y ajoutant sa sauce, son énergie et se spropres tourments. Le résultat est un album qui ressemble à un trip hallucinogène, en même temps qu'un cri d'amour et une explosion de jouissance. A l'image du sujet, en fait. La couverture, déjà, est marquante : Cobain y apparaît marqué, amaigri, une cigarette à la main, habillé d'une robe. Une image forte, empruntée à une séquence présente dans l'album, lorsque le chanteur et musicien en est au début de sa fin... Otéro ne nous épargnera rien : ni les scènes de sexe torride avec Courtney Love, l'épouse controversée du chanteur, ni les séances de fix qui apporteront à Cobain autant d'inspiration que de souffrance, ni le suicide de celui-ci, et son résultat morbide le plus visible : un visage réduit en cendres. Et tout cela avec la musique, ou plutôt les paroles des morceaux de Nirvana en fond sonore, comme une résonance de la vie tortueuse de son chanteur... Mais comme une partie de l'histoire est supposée, ou plutôt inventée par Héloïse Guay de Bellissen, elle se met à la place de Boddah, ami imaginaire de Cobain, qui ne l'a a priori pas quitté depuis son enfance et sert de miroir à ses plus sombres pensées. Malin mais casse-gueule. Pourtant Otéro garde le même point de vue, laissant parfois Boddah dans les limbes, nous mettant directement face aux turpitudes de Cobain. Le récit est bien mené, bien qu'on ne comprenne pas forcément tous les délires du chanteur (qui, je le rappelle, était rarement clean à une certaine époque). Le dessin torturé d'Otero trouve ici une belle occasion de s'exprimer, offrant de nombreuses cases inoubliables, ainsi qu'un subtil jeu sur les couleurs. Le Roman de Boddah est-il le Nirvana de Nicolas Otéro ? L'avenir le dira. En tous les cas on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir mis ses tripes dans cet album.

17/10/2015 (modifier)