La Danse des morts

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Dans un monde médiéval apocalyptique, la guerre fait rage entre les morts et les vivants. Une réinterprétation insolite de la Danse macabre.


Ecole Emile Cohl La Mort Requins marteaux

La Danse des morts nous transporte dans un univers médiéval apocalyptique. Le nécromancien, commandant en chef de l'armée des morts, vient de remporter une énième bataille sur les vivants. Au retour de ses troupes dans la forteresse de Castelnecro, il décide d’envoyer ses généraux à la recherche de nouveaux cimetières afin d'agrandir son armée. Il a pour dessein de terrasser totalement le vivant de la surface de la planète. De leur côté, les vivants préparent cette vaine bataille du mieux qu'ils peuvent. En parallèle, nous suivons l’histoire de la petite Pistougri dont les parents ont été assassinés lors de la dernière bataille. Elle se réfugie dans la forêt et rencontre la sorcière cyclope Maminou, qui lui enseignera l’art de réveiller les morts...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Danse des morts © Les Requins Marteaux 2015
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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07/09/2015 | Blue Boy
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Par Erik
Note: 2/5
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La danse des morts est une bd assez original située dans un univers médiéval apocalyptique. Tout d'abord, graphiquement, c'est un peu hors norme avec une imagerie qui fait très moyenâgeuse. En effet, la police de caractère et le type des dialogues dans les bulles sont très étranges. On a parfois du mal à lire certains mots car dans différentes couleurs et différents caractères. Il faudra faire un gros effort tout au long de cette lecture à cause de ce lettrage inédit. Par ailleurs, le vocabulaire est typiquement celui de la bonne cité avec des mots comme "vas-y, mégabranlée ou meuf" pour en citer juste quelques uns. Les morts n'hésitent pas non plus à fumer des joints de cannabis à tout va. Oui, des valeurs qui sont aux antipodes des miennes et que j'accepte dans un esprit d'ouverture mais j'ai franchement pas envie d'adhérer. Après, c'est assez marrant et loufoque. Un univers finalement trop éloigné du mien avec des codes qui lui sont propres. Une désorientation qui n'avait rien d'agréable en ce qui me concerne.

12/11/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
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S’inspirant de gravures d’Hans Holbein du XVIe siècle, Pierre Ferrero revisite de façon très décomplexée le mythe médiéval de la Danse macabre. Par un graphisme assez surprenant aux couleurs vives qui contredisent l’idée de noirceur liée à la mort, l’auteur associe l’absence de perspectives caractérisant les gravures du Moyen-âge à l’esthétique simpliste des jeux vidéo des années 90. Cela donne un style très personnel et poétique, plus adapté au domaine de l’illustration qu’à la BD, car il faudra peut-être un certain temps d’adaptation pour rentrer dans l’histoire, mais celle-ci est suffisamment simple pour permettre une lecture de bout en bout. En ce qui concerne les dialogues, Pierre Ferrero joue à fond le décalage en recourant à un argot de « téci » un brin appuyé, assorti d’un lettrage en mode « graph » sur certains mots au détriment de la fluidité. Cet étrange mix intergenres est susceptible de désorienter le grand public mais ravira les amateurs d’ouvrages expérimentaux. Même si on peut déplorer que le fond perde en visibilité au profit de la forme pour le moins pittoresque, avec ses gimmicks potache-fumette à la limite de la caricature. Ce parti-pris hyper régressif, presque enfantin, tend à submerger le sérieux du propos (« nous sommes tous condamnés à perdre la bataille face à la mort, alors autant profiter de la vie »), mais après tout, on peut aussi l’interpréter comme une manière punk roborative de dédramatiser nos dérisoires et tragiques destins.

07/09/2015 (modifier)