La Compagnie des cochons

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

A Bamako, Sibidié est griot mais aussi photographe. Il monnaye ses clichés contre argent et faveurs, et fait ainsi sa fortune comme son infortune prochaine… Un one-shot à l’ambiance africaine dans la lignée des Epines du Christ.


Afrique Noire Mirages Photographie

A Bamako (Mali), tout le monde connaît Sibidié le griot et il connaît tout le monde. En plus d’être griot, l’homme est aussi photographe, l’appareil toujours au cou prêt à servir. On dit qu’il a du talent. En tout cas, lui le dit. Car ses photographies se vendent chères. Sibidié aime en effet prendre des clichés de courses organisées « clandestinement » contre pot de vin à l’officier de police local. Dans ces courses s’affrontent des mutilés qui, contre leur participation, espèrent une gloire éphémère et – surtout – la livraison de chaises roulantes au dispensaire local. Un fauteuil, un luxe ! Les photographies prises par Sibidié, en plus d’être chèrement monnayées, lui confèrent donc un statut d’importance auprès de ses amis. Il fait œuvre humanitaire en plus de se servir lui-même. Son activité de photographe sert aussi les intérêts des autorités. Sibidié saisit parfois sur le fait des personnalités en « flagrant délit » (comprenez, en position gênante). Voilà qui lui rapporte quelques CFA mais aussi des ennuis. Ce jour, la police est venue le chercher chez lui. Le commissaire s’intéresse de près à un certain Libanais qu’il croit connu du griot…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Compagnie des cochons © Delcourt 2009
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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09/04/2015 | Erik
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Il y a deux manières d’aborder cet album. La première, la plus basique, est de n’y voir qu’une histoire assez banale de jalousie d’un amant éconduit envers son ancienne maîtresse. Une histoire qui nous est contée sans grand enthousiasme et qui se termine sur un fait divers certes bien triste mais pour lequel le lecteur que je suis n’a ressenti que peu d’émotions. Le deuxième est d’oublier cette partie fictive pour s’attacher au portrait qu’Arnaud Floc’h dresse de Bamako. Pour avoir longuement vécu en Afrique subsaharienne, l’auteur est bien placé pour réaliser cette évocation du quotidien des habitants de la ville. Et c’est clairement cet aspect des choses qui m’a le plus intéressé. Entre misère et débrouille, avec des liens étranges qui unissent les couches sociales issues d’origines différentes (Maliens, Européens, Chinois, Libanais, etc…), avec cette corruption active à tous les étages, le portrait que dresse Arnaud Floc’h est d’un réalisme déprimant. Contrairement à Erik, je n’ai pas été spécialement surpris qu’un des protagonistes s’appelle Coulibaly (patronyme extrêmement fréquent au Mali, tout comme Sidibé, d’ailleurs, un autre patronyme employé dans cet album). Il se serait appelé Wladimir Poutine ou Olaf Gudmursson que ça m’aurait autrement choqué. Le dessin d‘Arnaud Floc’h n’est pas de ceux que j’afficherais aux murs de ma bibliothèque mais pour illustrer ce type de récit assez statique et sans grands plans de paysages à couper le souffle, il convient bien, je trouve. Donc voilà, à lire pour cette évocation réaliste de cette Afrique subsaharienne du début du XXIème siècle mais avec une intrigue très faible et assez poussive. Pas mal mais sans plus.

11/10/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Certaines personnes pensent qu’il faut préférer la compagnie des cochons aux hommes. Depuis que j’ai vu le film Hannibal, j’en doute fort à moins d’être sado (ce qui est la mode actuellement). Le récit en question se passe à Bamako au Mali. J’ai vu qu’il y a un certain Coulibaly, sans commentaire sur le choix des noms. Il est également question d’espionnage d’un couple de libanais contre la promesse d’avoir des chaises roulantes d’après ce que j’ai compris. Cela ne sera guère passionnant pour le reste. Le moment fort restera l’attaque du cochon dans l’enclos contre le petit garçon blanc. Enfin un peu d’action sous la moiteur de ce pays africain rongé par la corruption. C'est une bd d'atmosphère plutôt que d'action. Les choses vont très lentement... Bref, vous aurez compris qu’on se passera bien de la compagnie des cochons et autres gros porcs.

09/04/2015 (modifier)