La Nouvelle aux pis

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Une immersion totale dans le monde étrange et noir de Blanquet.


BD muette Ombres chinoises Séries avec un unique avis

Conçu comme un puzzle pervers qui accumule les chausse-trappes et multiplie les sens de lecture, ce théâtre d'ombres replonge le lecteur dans l'exaltation des jeux de pistes de l'enfance, de sorte qu'il faut s'y enfoncer par deux fois pour que se révèle sa logique vicieuse. Au delà de l'aspect ouvertement ludique de cette double lecture, LA NOUVELLE AUX PIS, par sa construction fragmentée, propose l'expérience unique de retrouver les sensations du rêve. Sa structure ainsi que son dessin, tout en découpes fuligineuses, parviennent à rendre comme peu d'œuvres auparavant un peu de la logique des ténèbres qui président à l'élaboration des songes. (Présentation de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Nouvelle aux pis © Cornélius 2001
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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25/11/2014 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’œuvre de Stéphane Blanquet est de celles qui fascinent, sans que l’on sache toujours en trouver les mots pour l’expliquer. « La Nouvelle aux pis » est un roman graphique muet, qui accroche les yeux jusqu’à les rayer. D’abord parce que Cornélius – une nouvelle fois ! a fait un remarquable travail éditorial, qui met très bien en valeur les qualités graphiques du travail de Blanquet. Ensuite justement ce travail graphique, ces découpages d’ombres chinoises sont franchement superbes. Un théâtre d’ombres conçu comme une forêt qui attire et dans laquelle on se perd, d’autant plus que Blanquet n’a construit son histoire que par fragments, comme un rêve que l’on essayerait de reconstituer au réveil. J’ai dit un rêve, mais je voulais plutôt dire un cauchemar. Car comme toujours chez Blanquet, c’est noir, très noir ! On retrouve donc l’univers habituel de l’auteur, fait d’échappées nocturnes, de corps mutilés : qu’on l’apprécie (ce qui est mon cas) ou pas, on ne sort pas indemne de cette plongée dans les fantasmes d’adultes et les peurs enfantines. Merci encore à l’éditeur, Cornélius, de nous « donner à voir » de telles œuvres, et de le faire avec un tel souci de la « mise en œuvre ».

25/11/2014 (modifier)