Yokozuna

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Malgré ses deux mètres et ses cent vingt kilos, Chad est un adolescent timide et discret.


Biographies Manfra ou Franga Sport

Malgré ses deux mètres et ses cent vingt kilos, Chad est un adolescent timide et discret. Quand on lui propose de partir au Japon pour devenir sumo professionnel, cette idée lui semble absurde. Il n’a jamais pratiqué ce sport, et ne parle pas un mot de japonais. Pourtant, Chad va s’envoler pour Tokyo, avec le rêve fou de devenir yokozuna, le rang le plus élevé que puisse atteindre un sumo… Une histoire d’amitié et de courage, inspirée librement de la vie de Chad Rowan, qui sera connu dans le monde entier sous son nom de sumo : Akebono, l’Aube.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Mai 2013
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Yokozuna © Kana 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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10/11/2014 | Mac Arthur
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Par sloane
Note: 3/5
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Ca pour une découverte, c'est une découverte. Comme tout le monde j'avais un très vague aperçu du sumo ; deux types un peu gras du bide qui après avoir balancé de la poussière se fonçaient dessus pour se faire sortir d'un cercle. Honte sur moi, après la lecture de ce diptyque, je retire mes bêtises ! Ce sport (mais doit-on encore parler de sport ?) est un véritable art et, qui plus est, demande un degré d'abnégation, de sacrifices que bien peu de gens pourraient supporter. En lisant ce récit, la première pensée qui vient à l'esprit c'est -et ce n'est en rien un jugement de valeur, notre culture est trop différente pour apprécier- comprendre et appréhender ce sport. Malgré tout, et c'est la force des auteurs, ils arrivent à nous passionner pour ce jeune Hawaïen qui débarque de son île natale afin de devenir un champion de la discipline. Choc des culture dans un premier temps, l'on verra peu à peu ce jeune garçon, en prenant énormément sur lui, s'acclimater doucement. Le dessin haché en crayonné passe plutôt bien même s'il est parfois difficile de reconnaitre les combattants. Petite méditation pour finir et qui pourrait inspirer quelques sportifs que je connais : au sumo, après une victoire, il est formellement interdit de manifester sa joie quand on a gagné, c'est considéré comme insultant et irrespectueux pour le vaincu !

23/02/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Deux auteurs français, ayant la particularité d’avoir vécu une période de leur vie en Amérique du Nord (Les Etats-Unis pour l’un, le Canada pour l’autre) nous proposent de suivre le parcours véridique d’un sumo… hawaïen : bienvenue sur la planète Terre ! C’est vrai que le projet peut paraître étrange mais les auteurs semblent maîtriser leur sujet et peuvent s’appuyer sur les propres souvenirs du Sumo en question, Akebono Taro, de son nom d’origine Chad Rowan. Ce manga s'inspire de son parcours et, s'il se permet quelques libertés (semble-t-il, mais je ne sais à quel niveau), il transpire de sincérité. Comme tout un chacun, j’avais déjà entendu parler de ce sport et du statut de demi-Dieu de ses plus grands acteurs. Je savais également qu’un Hawaïen avait réussi un parcours digne d’intérêt au pays du soleil levant… Mais mes connaissances en la matière s’arrêtaient là. Et, très sincèrement, ce sport et ses principaux athlètes m’intriguaient (comment un gars de 250 kg peut-il faire du sport d’une part, et être une icône pour tout un peuple d’autre part ?) Ce manga à la française (le format est celui du manga mais le dessin et le sens de lecture sont à l’européenne) était pour moi l’occasion d’en apprendre un peu plus. Et, d’un strict point de vue documentaire, il remplit parfaitement son office. Nous suivons la carrière d’Akebano Taro depuis le moment où il est repéré à Hawaï jusqu’à sa retraite sportive (ou, du moins vis-à-vis du sumo puisqu'il continuera à combattre dans d'autres sports, ayant du mal à passer à autre chose). Les auteurs passent ainsi en revue tous les aspects techniques de ce sport, mais aussi les problèmes d’intégration à une autre culture ou encore le côté très philosophique, voire religieux, de l’art du Sumo. Sans oublier sa dimension historique ou les rapports étroits qui le lient au milieu mafieux japonais. Le plus édifiant a été pour moi la formation du débutant, avec la saisie de son passeport et des punitions corporelles considérées comme logiques par tous les adeptes (débutants ou confirmés s'y plient sans discuter). J’imagine bien la chose en football, tiens ! Ribery qui se ferait battre à coup de pied ou de baguettes en bambou par tous ses partenaires pour avoir trop fêté une victoire ! J’ai également été surpris de constater que les sumos hawaïens n’étaient pas si rares que ça, entrainant de la part des Japonais des manœuvres protectionnistes afin que ce sport reste l’apanage de leurs propres athlètes. Au niveau du dessin, je suis plus dubitatif. Le trait de Marc Van Straceele n’est pas désagréable dans son style "ébauche crayonnée" mais ses personnages sont très peu typés. Alors, lorsque, arrivé au deuxième tome, j’assiste à des combats de sumos dotés de la même coiffure et de la même corpulence, il me devient très difficile de distinguer un combattant de l’autre. Je ne sais plus alors avec certitude qui remporte le combat et la compréhension du récit en devient par moments problématique. Cet écueil mis à part, la série m’a apporté ce que j’en espérais : un récit documenté et réaliste pour une incursion dans un autre univers, très éloigné du mien mais non dénué d’enseignements. Pas mal du tout, en somme.

10/11/2014 (modifier)