La Patrouille des Invisibles

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

1914. Hubert Lessac, jeune aviateur français, entre en guerre. D’abord observateur puis chasseur, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Mais après plusieurs années de conflit, un drame personnel vient précipiter sa chute inéluctable… Son appareil est abattu. Blessé, il s’en sort miraculeusement. Il est récupéré par des poilus, une escouade atypique, qui, malgré les difficultés du quotidien, lui redonne le goût de vivre… Ce sont tous des pères, des fils, des frères, acteurs et victimes d’une guerre particulièrement sanglante. Des combattants de l’ombre qui tentent de survivre, compagnons solidaires de la Patrouille des Invisibles.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale

Le jeune Hubert Lessac mène une vie oisive et dissolue jusqu'à ce qu'il rencontre Louise, avec qui il vit une histoire intense et hautement passionnelle. Durant l'année 1913, il se découvre une passion pour l'aviation et décide de devenir pilote. Bientôt, il devient l'un des meilleurs "chasseurs" français et cumule les victoires. Malheureusement, un drame personnel précipite sa chute et lui ôte toute passion. Bientôt engagé dans la "Patrouille des Invisibles", il rejoint d'autres victimes de la guerre, dont certains s'efforcent tant bien que mal de cacher, semble-t-il, les marques d'un passé pour le moins tourmenté...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Septembre 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Patrouille des Invisibles © Glénat 2014
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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25/09/2014 | Walran
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un énième album sorti au moment du centenaire, sur la grande boucherie de la première guerre mondiale. C’est dire s’il faut que cela se démarque pour captiver le lecteur ! Et je dois dire que c’est le cas. D’abord grâce au superbe dessin de Supiot, que j’aime toujours autant, d’albums en albums. J’aime peut-être encore davantage sa colorisation. Il arrive à montrer toute l’horreur du conflit, tout en insufflant de la poésie dans la boue et le sang. Au travers de plusieurs personnages que nous découvrons successivement (un aviateur, un ex bagnard un chouia psychopathe trouvant dans les tranchées de quoi assouvir ses pulsions), Supiot montre d’une façon originale cette horreur. Surtout, il y a une certaine ironie à découvrir ces deux personnages. Le premier veut se suicider (au milieu de la plus grande tuerie de tous les temps à l’époque !!!), tandis que le second, monstre dans la société « normale », est une sorte de héros, l’inversion des valeurs faisant que ce qui vous conduisait au bagne pour avoir tué une personne vous vaut une médaille dans les tranchées pour en tuer des dizaines. Le récit est agréable à suivre, la lecture est fluide et rapide. Un bon album sur cette période noire. Note réelle 3,5/5.

09/02/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

La patrouille des invisibles nous replonge dans l’horreur des champs de bataille de la Première Guerre Mondiale. Il est vrai que j’ai lu de nombreuses bandes dessinées traitant de ce sujet et j’en suis plutôt gavé. Il y a toujours cette boucherie sans nom dans une guerre totalement absurde. Je ne retiens rien d’autres de nouveau. Cela fait partie du devoir de mémoire nationale car cette guerre a couté la vie à plus d’un million de nos compatriotes. Des villages entiers ont été rasés de la carte. On ressort de cette lecture totalement vidé de nos forces. Nos petits problèmes quotidiens ne sont rien en comparaison de ce qu’on vécut les poilus. Le dessin est assez approximatif. Je n’ai pas aimé ce style graphique bien que l’auteur a joué sur des effets qui rendent bien notamment au niveau des couleurs. Il y a une ambiance tourmentée qui est rendu. Pour le reste, il faut être un passionné de guerre et d’histoire. Cela fait déjà 100 ans !

24/11/2014 (modifier)
Par Walran
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Il aura fallu deux ans de travail à Olivier Supiot pour venir à bout de cette œuvre. C'est la première fois à ma connaissance que l'auteur place l'un de ses récits dans le cadre de la Première Guerre Mondiale, période fréquemment exploitée en bandes dessinées et notamment cette année, qui célèbre le centenaire du début de cet effroyable conflit et qui voit les hommages en tous genres se multiplier. Comme de coutume avec M. Supiot, le traitement des couleurs est absolument admirable. Certaines planches en double page sont fantastiques, les visions de silhouettes spectrales de soldats perdus au milieu des ruines et des gravats renvoient à une impression d'irréalité que devaient sûrement ressentir les anonymes perdus au milieu d'un conflit qui les dépasse. Rien que pour ce genre de moments, cet album force le respect et mérite l'attention. L'histoire est bien traitée et progresse bien. Finalement, on quitte assez rapidement le ciel pour s'intéresser à la terre et se plonger dans la boue des tranchées. Le personnage d'Hubert est relativement attachant et c'est avec intérêt qu'on l'accompagne dans son parcours, son ascension puis sa chute et c'est naturellement que l'on s'attriste en découvrant ses blessures, qu'elles soient physiques ou morales. Cependant, outre son manque d'originalité (les lecteurs étant familiers de ce contexte et l'angle choisi n'étant pas particulièrement novateur), on reprochera un final un peu rapide, ponctué d'éléments qui semblent surgir de nulle part. Certains ingrédients de l'intrigue auraient pu être mieux amenés je pense et la psychologie de certains personnages secondaires plus développée, histoire de ne pas déboussoler le lecteur. En revanche, la dernière planche, conclusion du récit, ne manque pas de charme et nous laisse sur une note douce-amère. Quoiqu'il en soit, voici un bel album, empreint de poésie (comme toujours avec Supiot) et de nostalgie, très bien servi par cette empreinte graphique particulière et ces couleurs si sensibles. A découvrir !

25/09/2014 (modifier)