Ni Dieu ni maître

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Par l’auteur de Faire le mur et España La Vida, une évocation fouillée de la vie d’Auguste Blanqui, figure du socialisme radical français au XIXe siècle.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Biographies Luttes des classes & conflits sociaux

« J’avais 17 ans lorsque j’ai appris à haïr cette société… » Ainsi Auguste Blanqui, à soixante-dix ans passés, débute-t-il le récit de son existence à un journaliste, Aurélien Marcadet, venu l’interroger dans sa prison en 1877, en vue d’un article. Républicain irréductible, viscéralement attaché à la liberté et adversaire tout aussi radical des bourgeois et des monarchistes, Blanqui fréquente les prisons françaises depuis des années : révolutionnaire intransigeant, il n’a cessé de prôner tout au long de sa vie l’insurrection violente, s’attirant par ses appels aux armes une longue suite de procès et d’emprisonnements. Difficile et abrupt, l’échange entre l’ombrageux Blanqui et Marcadet permet, entre souvenirs et flash-back, de parcourir rétrospectivement les grandes étapes du parcours politique et personnel de cet éternel révolté, à qui sa longue captivité a valu de se voir surnommer « l’Enfermé » par une opinion publique de plus en plus réceptive à ses idées. Lui-même auteur engagé comme en témoignent ses précédents ouvrages chez Casterman, Maximilien Le Roy rend ici, à travers la fiction historique et avec le concours de Renart au dessin, un hommage appuyé à celui qui fut l’un des principaux inspirateurs de la Commune de Paris. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Mars 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Ni Dieu ni maître © Casterman 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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04/09/2014 | Gaston
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L'avatar du posteur Noirdésir

Blanqui fait partie de ces personnages qui ont traversé l’histoire – en l’occurrence le XIXème siècle, en laissant une trace sans commune mesure minuscule par rapport à celle qu’ils auraient pu ou dû laisser. C’est un grand homme, qui n’a jamais trahi ses idéaux, et qui en a payé la prix fort : plus du tiers de sa longue vie passée derrière les barreaux, le reste vécu dans une relative misère et traqué par les forces de « l’ordre ». Surnommé « l’Enfermé », avec pour devise « Ni dieu ni maître », Auguste Blanqui a passé sa vie à lutter pour les libertés, la République, et contre les inégalités. Dit comme ça cela parait simple et d’actualité, mais il a alors fait face à l’Église, la bourgeoisie et leurs sbires (armée, police), en des temps où les « agitateurs », étaient persécutés. On le voit, c’est un personnage engagé – et dont le parcours sera peut-être clivant. Mais on ne peut lui dénier courage, obstination, refus du lâche compromis. Il incarne la lutte des classes, et a été admiré par des personnalités aussi diverses que Marx ou Clémenceau. Mais l’histoire l’a injustement oublié. Cet album a le mérite de le remettre en lumière. De façon un peu trop académique à mon goût dans la narration, mais la lecture est quand même fluide, et le sujet bien traité. C’est le portrait d’un homme intègre, un bel hommage ma foi. Je vous encourage à découvrir cette personnalité qui a incarné les combats du XIXème siècle, qui ont amené à la République, à la généralisation des libertés. C’est aussi un album et une biographie qui rappellent que nos droits ont parfois été chèrement acquis – et qu’il faut encore les défendre.

29/04/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une biographie sur Auguste Blanqui, un personnage historique du 19ème siècle que je ne connaissais pas du tout. Cela commence lorsque Blanqui se fait enfermer. Puis, il y a un journaliste qui va le visiter et il demande à Blanqui de raconter sa vie. La vie de Blanqui est intéressante et il y a beaucoup de rebondissement car sa vie fut bien remplie ! Sauf que je n'ai jamais été passionné par le récit. La seule émotion que j'éprouvais était ma soif d'Histoire. J'étais content d'en apprendre d'avantage sur la France du 19ème siècle, mais le reste m'indifférait un peu. Je n'ai pas réussi à trouver Blanqui attachant même si j'admire son combat et sa détermination. Sa version fictive me laisse indifférente. Le dessin est correct sans plus.

04/09/2014 (modifier)