Sugar (ma vie de chat)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Sugar est la biographie d'un chat noir qui fut pendant 18 ans le compagnon de l'auteur flamand Serge Baeken. En 80 pages, l'auteur va nous raconter la vie à hauteur des yeux d'un chat : marcher, jouer, attraper les mouches, défendre son territoire, déménager, chasser les souris, faire des câlins, se balader avec ses congénères, etc. Tout cela sur fond de vie de famille presque calme.


Chats La Flandre belge - Vlaanderen

Sugar est la biographie d'un chat noir qui fut pendant 18 ans le compagnon de l'auteur flamand Serge Baeken. En 80 pages, l'auteur va nous raconter la vie à hauteur des yeux d'un chat : marcher, jouer, attraper les mouches, défendre son territoire, déménager, chasser les souris, faire des câlins, se balader avec ses congénères, etc. Tout cela sur fond de vie de famille presque calme. Serge Baeken nous conte ce quotidien de manière chronologique, un spectacle cubique de parfois 24 cases par page, noir et blanc.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Janvier 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sugar (ma vie de chat) © Dargaud 2014
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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12/06/2014 | Mac Arthur
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Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Il est des couvertures qui savent vous faire de l’œil et vous décider à passer le pas d'une lecture pas spécialement calculée. "Sugar" est de celles-ci : majestueuse dans son bleu nuit uni avec cette silhouette noire et le regard jaune de ce chat qui vous captivent. La suite est tout aussi intrigante ; mention spéciale à ce découpage serré de 24 cases par planches sans espace entre les cases ! Serge Baeken, se joue de cette contrainte pour composer son histoire et une narration tout aussi imprévisibles que ses protagonistes à poils. Linéaire ou étalée sur plusieurs cases, voire sur toute une planche, mais toujours avec ce découpage, l'auteur joue avec nous et nos habitudes de lectures tout en maintenant une lisibilité irréprochable. Ces vies de chats et de leur "famille d'accueil", croquées de leur point de vue, se font témoins de la vie et de ses aléas, bons ou mauvais, par le prisme de ces yeux de chat. Voilà un album à découvrir pour tous les amateurs de matous forcément, mais qui pourra ravir aussi tous les curieux et amateurs de curiosité narrative. (3.5/5)

17/03/2016 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Le point fort de cet album expérimental tient pour beaucoup à la mise en page très originale, qui en fait plus un objet graphique qu’une BD classique. L’auteur a opté pour le mode gaufrier avec 24 cases par planche, où s’épanouit un dessin noir et blanc sobre et doux, le tout divisé en sept chapitres. Si parfois les images s’enchaînent de façon linéaire, les plans peuvent se faire sur plusieurs cases, horizontalement ou verticalement. La lecture devient ainsi très agile, libre et féline. Ça virevolte dans tous les sens, ça descend, ça remonte et ça rebondit, à la façon d’un chat courant après une pelote de laine ou tentant d’attraper une mouche en arrêt sur un lustre. Les textes sont rares et se limitent à quelques mots ou onomatopées. Ces chats font beaucoup de bêtises (comme tous les chats) et sont souvent attendrissants, mais ils connaissent aussi des destinées tragiques (l’un écrasé par une voiture, l’autre finissant coincé dans un tuyau). Et pour revenir à l’objet en lui-même, il est doté d’une majestueuse et énigmatique couverture bleu saphir où ne se détachent que les yeux du chat noir silhouetté. Cela étant dit, il est clair que mon appréciation variera selon que je note l’ouvrage en fonction des critères d’une bande dessinée ou d’un objet d’art. A noter qu’une seconde lecture m’a permis de mieux apprécier la poésie qui s’en dégage et d’affiner ainsi mon jugement, car il faut reconnaître que cet OVNI peut dérouter au premier abord, et il déroutera certainement ceux qui préfèrent des récits plus conventionnels. Une chose est sûre, vous pouvez offrir les yeux fermés cet album aux amoureux des chats dans votre entourage. Ils ne devraient pas rester insensibles à cet hommage félin d’une belle sensibilité artistique.

05/07/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cet album est une friandise… Et comme toute friandise, je pense qu’elle se savoure avec lenteur… Ceci dit, j’ai tout baffré vite fait comme un chacal ! Ce qui le distingue des autres, c’est indéniablement son découpage. Un mot me vient à l’esprit pour le qualifier : fabuleux !!! Mais je crains que ce ne soit là qu’un piètre euphémisme, parce que, PUTEBORGNE, qu’est-ce que c’est bien foutu !! De petites cases régulières, propices aux séquençages ou, au contraire, s’agglomérant pour proposer des angles vertigineux, des paysages redécomposés (en d’autres termes : composés, décomposés et recomposés), des évolutions de personnages dans un cadre unique et changeant. C’est fascinant, quasi-hypnotique. C’est exactement le genre de planche sur laquelle je peux rester bloqué, plongé, buggué. Les dernières planches abandonnent cette structure au profit d’une autre… tout aussi originale. Et là, c’est le texte qui prend le dessus grâce à une écriture en rime et en vers joliment maîtrisée. Mais l’histoire, me direz-vous ? Et bien, c’est simplement l’histoire des chats qui se sont succédés auprès de l’auteur, et plus particulièrement d’un d'entre eux. Leur vie nous est contée sous leur angle de vue. On retrouve tout ce qui nous les fait aimer (ou détester, selon les cas) : leur grâce, leur bêtise, leur souplesse, leur cruauté, leur goût du jeu, leur paresse au soleil. Rien de nouveau sous cet angle mais chaque lecteur amoureux des chats reconnaitra le sien dans plus d’un chapitre (chat pitre ?) Mais ce chat, c'est aussi le temps qui passe, la vie qui change, la famille qui s'agrandit, tous ces petits riens dont il est le témoin privilégié. Le chat devient objectif, celui que l'on observe et celui qui nous observe. Un album que j’ai dévoré d’un coup mais qu’il me plaira de relire, que ce soit avec parcimonie ou - à nouveau – goulument. Il a un côté zen, serein et une esthétique telle que ce livre mérite de ne jamais être rangé dans une bibliothèque. Au contraire, il devrait toujours trainer sur le coin d’une table pour que nous puissions le happer à la moindre occasion.

12/06/2014 (modifier)