Retour à Sonora

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Deux ans après le choc de la première rencontre, en 2008, le dessinateur messin Nicolas Moog est revenu traîner ses guêtres à Tucson, au bord du désert de Sonora en Arizona, pour vérifier si cette Amérique qu’il aime tant n’était pas juste un fantasme.


Documentaires Format à l’italienne Musique Séries avec un unique avis [USA] - Les déserts Nord-Américains

Aller à Tucson, c’est en tomber amoureux à la seconde. Elle semble comparable à Austin (Texas), autre ville sympathique, en ce sens que toutes deux demeurent des bastions libéraux et excentriques sertis dans des états ultra conservateurs et réactionnaires. Pour Nicolas Moog, elles correspondent à son « rêve américain », celui des poètes beats, du mouvement des droits civiques et d’une musique aux accents country, Car Tucson comme Austin est truffée de musiciens, de bons musiciens, d’excellents musiciens…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Septembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Retour à Sonora © 6 Pieds Sous Terre 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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19/03/2014 | Blue Boy
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Par Blue Boy
Note: 3/5
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Ce carnet de route inspiré par la prolifique scène musicale de Tucson plaira sans aucun doute aux fans de country et de ses variantes mais les autres pourront aussi y trouver leur compte. La proportion parfois envahissante des textes est compensée par la sincérité du propos d’un type tombé amoureux de cette ville et de ses habitants. Dans un style évoquant les comics alternatifs US, l’auteur nous invite à le suivre dans ce reportage présentant des portraits de musiciens talentueux biberonnés à la country et quasiment inconnus dans leur pays, des musiciens dans la galère tentant de subsister grâce aux tournées qui coûtent souvent plus cher qu’elles ne rapportent… Heureusement pour eux, le salut est venu d’Europe où ils sont régulièrement invités à se produire dans des festivals. D’autres sujets sont abordés : la politique, les armes à feu, l’immigration mexicaine - Tucson est à quelques miles de la frontière, enclave progressiste dans un état ultraconservateur, où peut s’exprimer la résistance de certains face aux discours généralisés de repli et d’autodéfense. Il y a aussi le désert environnant et ses cactus variés dont les épines tranchantes ne sont quant à elles justifiées que par les rigueurs du climat. Et enfin, la fête des morts du 4 novembre, la « All Souls Procession », où tout le monde est grimé en squelette, une tradition héritée de l’époque où l’Arizona appartenait encore au Mexique. Car à Tucson, ville festive s’il en est, la mort et les vautours ne sont jamais loin, le jaune terreux de cette bichromie soignée étant aussi là pour nous rappeler la proximité du brûlant Sonora.

19/03/2014 (modifier)