Les Damnés de Paris

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Une ville. Trois destins.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune La BD au féminin Paris

Paris, mai 1869. Constance Desprez arrive de province à la gare Saint-Lazare. Décontenancée par la foule et l’agitation de la capitale, elle parvient à surmonter ses craintes, portée par un seul objectif : retrouver son fils, placé dès sa naissance dans un orphelinat. Pour l’aider dans sa quête, elle s’appuie sur Darius, gavroche espiègle, et sa parfaite connaissance du « Paris populaire », et André Gill, célèbre caricaturiste au journal L’Éclipse qui lui ouvre les portes du « Paris mondain ». Les trois protagonistes sont en scène, le drame peut se jouer, nul n’en sortira indemne…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 12 Mars 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Damnés de Paris © Vents d'Ouest 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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19/03/2014 | pol
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L'avatar du posteur Noirdésir

La lecture n’est pas désagréable, mais je lui ai trouvé un goût de trop peu, il m’a sans doute manqué quelque chose pour m’attacher aux personnages. La narration est fluide, la période (dernières années du second Empire à Paris) globalement bien retracée, et le dessin est efficace, sympathique. Mais presque trop propre sur lui, comme m’ont parues édulcorées certaines choses (la misère du petit peuple parisien, la violence sociale et urbaine – le sang ne semble pas couler). Les « méchants » (ici surtout le flic magouilleur et pervers) ne sont pas assez marqués et marquants. Et les « gentils » (Darius en Gavroche pas si misérable que ça, Gill en amoureux un peu transi) sont sans doute trop propres sur eux, « parfaits » (et se sont mis au service de Constance très très vite !). Constance, venue à Paris rechercher un enfant qui lui a été retiré et qui a été adopté, est un personnage qui manque de coffre, d’aspérité (et parfois de crédibilité, comme lorsqu’elle se révèle violente vers la fin contre son « fils »). La volonté d’ancrer l’intrigue dans la grande Histoire est louable. Mais la profusion de personnages littéraires, artistiques que Constance croise ne donne pas le change. Ils ne sont souvent là qu’artificiellement, « de passage » dans l’histoire (c’est un artifice souvent repérable, qui n'apporte au final rien à l'histoire). Du coup les Zola, Courbet et autres futurs impressionnistes, Jules Vallès, etc. ne donnent pas suffisamment de corps à l’intrigue. Celle-ci se déroulant au cœur du Paris populaire de 1869, on peine à y deviner les racines de la Commune. Reste que, après avoir pointé ces défauts, il faut bien reconnaitre que ça se laisse lire. Mais du coup, je rejoins Canarde pour considérer un lectorat relativement jeune comme cœur de cible. Malgré une fin douloureuse (annoncée dans le titre, mais elle un peu édulcorée), c’est une vision un chouia artificielle du Paris de cette époque.

18/01/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Comme l'a dit Canarde dans l'avis précédent, tout cela est bien triste, gentillet mais ne m'a pas tiré une once de larme. Dans le Paris de Napoléon III, une jeune femme à la bien triste histoire se met à la recherche de son fils en écumant les divers orphelinat de la capitale. Sur sa route elle croise de multiples personnages dont un grand nombre forts célèbres dans les milieux artistiques notamment. Si cela ajoute une touche de réalisme à l'histoire j'ai pourtant trouvé qu'au final la chose était plutôt plombante. Des gentils, des méchants aussi, dont un sergent de ville libidineux et forcément des directrices d'orphelinats, ( a ce propos vous aurez remarqué qu'elles sont toutes dans l'imaginaire collectif d'horribles bonnes femmes!! ). Beaucoup de références littéraires dans cette histoire cela n'ajoute rien à mon sens, si on y ajoute un dessin assez académique, propre mais sans allant, nous avons donc une BD qui se lit sans franchement de déplaisir mais que personnellement j'oublierais sans doute assez vite.

20/12/2015 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
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Bien agréable histoire. Un dessin assez classique qui enjolive (pas de trogne, même pour les méchants), des décors très corrects, avec une colorisation à l'aquarelle, des teintes douces, des ombres légères. Un scénario très bien mené, avec un coté assommoir de Zola (vous savez, la première partie où tout va de mieux en mieux et la deuxième où tous va de mal en pis, et c'est ce qu'évoque le titre), et un coté sales mioches ou les gamins des rues ont le beau rôle, et c'est Darius qui fait le Gavroche. Vraiment une belle histoire mais... Avec un autre dessinateur ça aurait pu être un peu plus émoustillant, là ça reste très propret, légèrement "pour jeune fille", vous voyez... Sinon , c'est un très beau cadeau pour une gamine de 12 ans je dirais.

21/07/2014 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
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La quatrième de couverture nous propose de suivre le destin de 3 personnages dans le Paris de la fin du 19e siècle. J’ai surtout eu l’impression de suivre la destinée de Constance qui vole clairement la vedette aux 2 autres. Ils sont certes tous sympathiques et attachants mais sans elle on ne se serait pas intéressé aux autres. Et puis l’histoire de la jeune fille est suffisamment riche en évènements comme ça. En fait, les autres vont l’aider dans sa quête : retrouver son fils a été placé dans un orphelinat à sa naissance Et on y croit plutôt bien à son histoire et on suit l’avancée de ses recherches avec plaisir. On a envie de la voir atteindre son but. Les petites embûches qu’elle va rencontrer pimentent gentiment le récit. L’ambiance est très sympa et nous offre un retour dans le temps assez agréable. Par contre, lorsqu’on approche la fin de l’album, il y a certaines de ses réactions que j’ai eu du mal à comprendre et à cautionner. Ses décisions me semblaient clairement être les mauvaises et je n’arrive pas à croire qu’elle a foncé si aveuglément vers une voie qui me paraissait sans issue depuis un moment. Coté dessin je trouve que c’est très réussi. Si les personnages sont assez sobres, ce sont surtout les décors qui m’ont plu. Il y a eu de la documentation sur l’époque et sur les lieux et ça se voit. Les architectures des bâtiments sont esthétiques et nous plonge bien dans l’ambiance, pareil pour les vues de Paris. Tout ça est bien plaisant.

19/03/2014 (modifier)