Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca (Ad Astra - Scipio to Hannibal)

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Bravoure, complots et stratégie… Plongez au cœur des batailles qui opposèrent les légendaires Hannibal et Scipion !


Au temps de Rome et de l'Empire Romain Seinen Shueisha

Sicile, 241 avant J.-C. Après deux décennies de conflit avec Rome, l’armée carthaginoise menée par Hamilcar Barca doit déposer les armes. Son fils, Hannibal, a six ans quand il assiste à cette bataille. Mise en déroute, Carthage doit un tribut astronomique au vainqueur, et l’enfant est témoin, impuissant, de l’humiliation des siens. Mais le jeune Hannibal refuse l’échec : élevé dans la haine de Rome, il va vouer son existence entière à la destruction de l’ennemi. Commence alors l’affrontement exceptionnel d’un des plus grands tacticiens de tous les temps et de son alter ego romain, le génie militaire Scipion l’Africain. Traversée des Alpes à dos d’éléphant, pillages impitoyables et combats parmi les plus sanglants de mémoire d’homme : un duel à mort qui a marqué l’Histoire… (texte : Ki-oon)

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mars 2014
Statut histoire Série terminée 13 tomes parus

Couverture de la série Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca © Ki-oon 2014
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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16/03/2014 | Spooky
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Par Pasukare
Note: 3/5
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Ad Astra, c'est la nouvelle série historique de chez Ki-oon après Cesare (série sur laquelle je ne taris pas d'éloges). Il est question ici de nous raconter l'histoire d'Hannibal, du conflit entre Carthage et Rome et de l'épopée qui mena Hannibal et ses troupes et ses éléphants à travers les Alpes pour affronter l'armée romaine menée par le légendaire tacticien Scipion. Encore une fois, Ki-oon nous offre une série on ne peut plus instructive, plus facile d'accès je trouve que Cesare car moins dense mais tout aussi intéressante pour qui veut épaissir un peu la fine couche de sa culture. Il faut dire que c'est toujours plus agréable à aborder sous la forme d'un manga que derrière son pupitre d'écolier... Scipion commence à sortir de l'ombre au cours du T4, Hannibal doit faire machine arrière mais c'est pour mieux revenir à la charge grâce à ses talents de tacticien au tome 5 lors de la tristement célèbre bataille de Cannes, aujourd'hui encore considérée comme un chef d’œuvre tactique. Le T5 est plutôt sanglant dans son ensemble, les hommes d'Hannibal remportent la victoire mais ne se contentent pas de la victoire, ils prennent leur dû dans les villages voisins : un épisode dont je me serais bien passée, personnellement, mais qui met en avant un nouvel ennemi juré pour le carthaginois. Au tome 7 Hannibal subit son premier revers face à Scipion et Marcellus... et commence à voir surgir des fortes tête au sein de son propre camp... Le tome 8 est centré sur l'attaque de Rome sur Syracuse, formidablement armée pour se défendre grâce à de multiples inventions. Scipion est envoyé comme espion sur place mais tout ne se passe pas comme prévu... Comme Cesare, Ad Astra est recommandé par "Historia", on peut donc supposer que l'auteur ne prend pas trop de libertés avec la réalité historique. Une série à posséder sans aucun doute. Avis et note à affiner par la suite, pas mal du tout pour les quatre premiers tomes parus à ce jour.

09/07/2014 (MAJ le 06/03/2016) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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La nouvelle série historique de Ki-oon se déroule à l'époque de la République romaine, au 2ème siècle avant JC, à l'époque où Rome est menacée par l'avancée inexorable de Hannibal. Tout ce qu'on peut en attendre est présent dans ce seinen : le souffle épique, les personnages à dimension légendaire, les scènes de combat spectaculaires. Il y a de quoi en prendre plein les yeux. Les tomes sont copieux, et la maquette impeccable. Sur le plan graphique Mihachi Kagano mise beaucoup sur les personnages, et en particulier les visages et les regards, visiblement reflet de l'état d'esprit des personnages. Les scènes de combat, si elles ne sont pas légion dans le premier tome, sont plutôt pas mal foutues. Le point faible est par contre les animaux, représentés ici par les chevaux et les éléphants, qui manquent de maîtrise. Ce défaut s'améliore dès le second tome. Le second tome nous raconte en détail une bataille mettant aux prises l'armée romaine et celle de Carthage, et permet de mesurer les forces et les faiblesses tactiques de l'une et de l'autre. C'est très bien raconté, on ne peut lâcher le bouquin avant de l'avoir terminé, même si on passe un peu abruptement du champ de bataille aux travées du sénat romain, lors de la prise de pouvoir d'un représentant du peuple. Le troisième propose de nous montrer la confrontation tactique entre les deux armées, la terre brûlée d'un côté et les vaches enflammées de l'autre. La bataille de Callicula est ainsi assez marquante... On voit relativement peu Scipion dans ce tome, sinon vers la fin, pour analyser l'arrivée au pouvoir d'un deuxième dictateur. Son histoire personnelle est aussi rapidement évoquée. Dans le quatrième, nous avons la fin de cet affrontement, ou plutôt la non-fin, avec une large place laissée à la stratégie de guerre. La fin se concentre sur Rome, avec la bataille pour les places de tribuns données aux plébéiens et au patriciens... Un tome un peu en-deça des précédents, sans doute à cause de cet intermède urbain... Dans le cinquième on revient sur le champ de bataille, avec le fin stratège qu'est Hannibal, et Scipion qui commence un peu à s'affirmer. Ça bouge un peu plus, j'espère que ça va continuer à bouger par la suite. Le sixième amène la fin de cette bataille de Cannes, qui s'achève sur une victoire des armées d'Hannibal, et un début de scission dans ses rangs, avec des personnages peu recommandables qui commencent à s'affirmer. Commence aussi une autre phase pour Scipion, qui va se retrouver confronté à un nouveau personnage plutôt impressionnant, Marcellus. Attention, malgré la recommandation du magazine Historia, il faut savoir que l'auteur a pris des libertés avec la réalité historique, ou du moins ce que l'on en connaît. Mais il l'avoue lui-même dans sa postface, qui comporte des mini-notices biographiques concernant ses protagonistes. Faute avouée... C'est plutôt bien fait pour l'heure, je continue l'aventure.

16/03/2014 (MAJ le 18/06/2015) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis plutôt un passionné d’histoire. Cependant, la bd peut l'aborder de deux manières. L’une est très académique en citant les dates et les faits ; l’autre est de nous faire vivre leur épopée du point de vue du personnage historique concerné. Depuis Cesare, je m’aperçois que le manga peut être un très bon support. En l’occurrence, on va s’intéresser au combat d’Hannibal Barca contre Scipion, Carthage contre Rome. Il faut savoir que le général Hannibal fut l’un des plus grands stratèges de l’histoire qui a inspiré des hommes comme Napoléon par exemple. Il fut également le plus grand danger pour la civilisation romaine grâce à une incroyable audace qui le poussa à traverser les Alpes réputées infranchissables par son armée composée également d’éléphants. La lecture s’est révélée très agréable. Le gros point noir se situe dans le fait qu’il y a des scènes totalement surréalistes comme un nouveau-né qui parle par la grâce du dieu Baal. On sent que l’auteur s’est vu pousser des ailes pour nous donner une interprétation très libre de l’Histoire. Pour autant, la description de ce personnage est plutôt fascinante car l’auteur a réussi le pari de le rendre charismatique. On va se rendre compte qu’il n’est pas le héros mais l’ennemi parfait. L’auteur va alors nous faire découvrir son adversaire à savoir Scipion. Là encore, il va le représenter en beau blond aux yeux bleus ce qui fait très romain. Bref, l’exagération va en rebuter plus d’un. L’auteur ira jusqu’à s’excuser dans la préface pour ses audaces et ses raccourcis. C’est dommage car tout le reste tient. C’est presque parfait. Il aurait fallu qu’il soit conseillé par un historien pour atteindre la qualité d’une série comme Cesare d’ailleurs chez le même éditeur Ki-oon. La comparaison n’a normalement pas à avoir lieu car nous sommes avec Ad Astra dans le pur divertissement. Moi, ce que je retiens au final, c’est que c’est réellement passionnant.

21/01/2015 (modifier)