Rachida, aux noms des pères

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Dans les pas d'une ancienne ministre...


Politique

Rachida Dati est à la fois un symbole, une star et une énigme. Qu'elle séduise ou irrite, la député européenne, ex-ministre de Sarkozy, ne laisse personne indifférent. S'appuyant sur une enquête rondement menée par un mystérieux détective qui cherche à découvrir l'identité du père de sa fille Zohra, les auteurs revisitent avec humour l'incroyable parcours de la « beurette de Chalon-sur-Saône », celle qui rêve désormais de s'installer à l'Hôtel de Ville de Paris… (texte : 12bis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Avril 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Rachida, aux noms des pères © 12 Bis 2013
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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12/11/2013 | Spooky
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Par Erik
Note: 3/5
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Il y a eu les Sarkoboys mais également les Sarkogirls avec comme belle brochette la délicieuse Nadine Morano ou encore l’énigmatique et fashion victime Rachida Dati, icône de la diversité qui a atteint les sommets. Il faut dire qu’en règle générale, j’aime bien les bandes dessinées qui traitent des hommes ou femmes politiques car c’est toujours une critique à peine déguisée du pouvoir. Encore faut-il le faire de manière assez subtile sans tomber dans la caricature grossière. Pour une fois que la classe politique peut nous faire rire ! On va parler de celle qui se verrait bien dans le fauteuil de l’hôtel de ville de notre capitale si elle n’arrive pas en retard systématiquement à toutes les réunions auxquelles elle n’assiste pas. Bref, ce n’est pas rien car elle était quand même notre ancienne Garde des Sots. C’est une BD détente avec un côté assez satyrique qui entend pointer les outrances de la surmédiatisation de certaines personnalités politiques. J’attendais d’en apprendre un peu plus sur ce personnage assez arriviste et détestable mais on reste souvent sur notre faim. La construction m’a paru assez décousue même si le trait de crayon est assez dynamique. Dans l’ensemble, la lecture a plutôt été agréable. On va en effet entrer dans le monde douteux des tractations et de fausses alliances, des coups-bas et des magouilles de tous genres sans parler de l’hypocrisie ambiante. On suivra également un détective privé chargé par un commanditaire mystérieux de retrouver le père de sa fille. A noter que la fille en question a le visage de sa mère pour en faire une mini-Dati. L’achat de cette BD ne sera absolument pas indispensable. Les Parisiens pourront sans doute trouver un intérêt plus accru pour la lire avant de voter ou pas pour elle lors de la prochaine élection municipale par exemple. Il serait en effet indispensable de sauver Paris. Oui, c’est le cas de le dire. Moi, j’ai plutôt été dégouté par son côté opportuniste. Mais bon, ce n’est sans doute pas la seule politique dans pareil cas. Pour la petite histoire, l’intéressée a voulu faire interdire cette BD satirique qui portait atteinte à sa vie privée ainsi que celle de sa fille en réclamant également au passage 100.000€ de dommages et intérêts sans être vénale. On aurait pu penser que l’ancienne Ministre de la Justice avait fait une bonne appréciation juridique. Elle a été déboutée de sa demande au nom du droit à l’humour et à sa surexposition médiatique. Malheureusement, l’éditeur n’a pas survécu à ce scandale : on ne sait pas pourquoi.

15/01/2020 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Cet album fut l'un des derniers de feues les Editions 12bis, et ce fut un chant du cygne qui fit du bruit. Car dans la foulée des albums à vocation politique, dont la plupart moquaient l'ex-président de la république, c'est à l'une de ses anciennes ministres que s'attaque l'album. A ce jour le personnage reste encore une énigme. On ne sait toujours pas si elle a obtenu son diplôme d'avocate dans une pochette surprise ou grâce à ses talents particuliers, son image de fashion victim fascine autant qu'elle agace, et la paternité de sa fille Zohra est encore inconnue... C'est autour de ces points que tourne l'intrigue de cet album, avec ce détective privé qui cherche à en savoir plus sur sa vie privée. Mais la belle est rusée, elle aime à brouiller les pistes auprès de ses proches tout autant que du public. Pour nous livrer un aperçu de ce phénomène complexe, les deux co-scénaristes nous emmènent à l'avant-Sarko, puis à l'après, sous la présidence Hollande, en passant par ses années de ministre, mais de façon très ténue. Il en résulte un album complètement brouillon, qui multiplie les fausses pistes mais perd ses lecteurs en route, ce n'est pas la dernière image, faussement surprenante, qui sauve l'album de la médiocrité narrative. Au dessin Marco Paulo est un caricaturiste qui s'amuse avec les gueules des ténors politiques de notre pays, mais est tout de même un cran au-dessous de Bercovici pour ce qui est de la mise en scène. Un gros bof, pour une héroïne finalement très beauf.

12/11/2013 (modifier)