Hurlements en coulisses

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

« Est-ce que vous êtes prêts pour un…bor-del-de-luxe ??!! »


Documentaires Le Rock Musique

Nés de cette nouvelle scène française apparue à la fin des années 90, Les Hurlements d’Léo sont à mi-chemin entre le rock alternatif et la chanson « à texte ». Leur union avec Les Ogres de Barback en 2001, donne naissance à la fameuse tournée « Un air deux familles ». Depuis, ils multiplient les collaborations musicales et artistiques, s’imposant comme un véritable groupe de scène, à l’énergie jubilatoire. Emmanuel Moynot a suivi les huit « troubadours effrontément punks », comme ils se définissent eux-mêmes, sur leur dernière tournée. Du café Charbon à Nevers au Bataclan à Paris, en passant par le Sziget Festival, en Hongrie, celui de Dour en Belgique, et les Francofolies, il a partagé les repas, les balances, les heures de route, les tensions, les doutes et l’énergie des concerts. Tantôt observateur discret, tantôt neuvième membre de l’équipe, Emmanuel questionne son métier d’auteur et son propre rapport à la musique. (texte : Futuropolis)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Janvier 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hurlements en coulisses © Futuropolis 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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16/01/2013 | Spooky
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Journal d’une tournée, ces Hurlements en coulisse sont l’œuvre d’un artiste que j’aime beaucoup : Etienne Moynot. Durant plusieurs mois, l’auteur va suivre un groupe, « Les Hurlements d’Léo », dans sa tournée, partageant le quotidien des musiciens et de leur entourage. Et on ne peut pas dire que tout est rose dans ce carnet de voyage. Bien vite des tensions apparaissent entre les différents acteurs lorsque ce n’est pas un chauffeur de car incompétent qui accroit encore cette tension. Mais au bout du compte, il faut faire son set. Avec des hauts mais aussi des bas, les concerts s’enchainent, les anecdotes fleurissent au gré des rencontres, les musiciens se dévoilent peu à peu. J’ai aimé la sincérité avec laquelle l’auteur réalise cette chronique. Il démythifie totalement l’univers du rock en nous présentant des musiciens très proches de nous. Ils ne sont pas parfait, l’un a un humour plus que lourd, l’autre ne consulte pas les autres membres du groupe quand il se doit… et la proximité constante imposée par la vie en car aménagé révèle et amplifie toutes les sources de désaccord. Enfin, Etienne Moynot nous livre ses propres préoccupations de l’époque, entre ses envies de musique jamais réellement assouvies et les difficultés rencontrées pour publier le livre qu’il préparait à l’époque. Le traitement graphique privilégie la prise sur le vif. Le trait est jeté et en noir et blanc. Seules les quelques planches consacrées aux concerts proprement dits sont en couleur. De ce fait, ceux-ci apparaissent comme autant de points d’orgue clôturant la journée des musiciens et, parallèlement, un chapitre du livre ci présent. Parce que les différents musiciens ne me sont pas apparus spécialement sympathiques, je n’ai pas ressenti d’empathie particulière. Par contre, le côté « chronique de la route » m’a bien plu. En résumé, c’est vraiment pas mal… mais pas spécialement touchant.

13/03/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Le milieu musical n'est pas vraiment ma tasse de thé, je vais rarement en concert, mais j'avoue que j'étais curieux de savoir comment ça se passe en coulisses. Emmanuel Moynot, auteur bordelais, accompagne donc un groupe de sa région en tournée sur toute la France ou presque, partageant leur quotidien pour nous livrer un témoignage où la sincérité semble très présente. Compositeur et chanteur lui-même, il sortira de son rôle de "simple" observateur pour participer plus activement à la vie du groupe, jusqu'à chanter sur scène avec lui, ou lui proposer ses propres textes. Là encore, à l'instar de Un printemps à Tchernobyl (chez le même éditeur), au-delà de l'intérêt "pur" du documentaire, ce qui lui donne véritablement un caractère d'authenticité et une touche d'humanité, c'est que le narrateur devienne acteur. Moynot s'embarque avec ces musicos, en devient presque un membre à part entière, se retrouve à parler de choses parfois intimes avec eux (sans rentrer dans les détails, ce n'est pas forcément le lieu), fait part également de ses soucis concernant un projet qui traîne car soumis au bon vouloir d'ayant-droits (Pierre Goldman, la vie d'un autre). La narration est en adéquation avec l'humeur ; lorsqu'elle est maussade, que les concerts "moyens" s'enchaînent, Moynot ne s'appesantit pas dessus, mais nous parle au contraire de la vie dans le "bus-tour", les aléas des correspondances... Dans cette logique, c'est le concert de Luxey, près de Bordeaux, qui est le plus largement représenté ; on sent que tous, musiciens et dessinateur, estiment que c'est leur meilleur sur la tournée en question, malgré des dates prestigieuses, comme les Francofolies ou les Eurockéennes. Sur la plan graphique Moynot choisit de livrer des croquis plutôt que des dessins, afin, sans doute, de garder l'énergie initiale du dessin jeté sur le papier. Il y a peu d'encrage, peu de couleurs, sauf lorsqu'ils reproduit des instantanés (à partir de photos ?) de concerts. A noter que la fin de l'album propose un code promo permettant de télécharger gratuitement 3 titres des Hurlements d'Léo. Bonne idée.

16/01/2013 (modifier)