Le Courseur et autres histoires drôles

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

Le Courseur…….4 histoires dont 2 ont été publiées dans la Revue « Spatial » ( Machine et Ophélie) vous ouvrent les portes du rêve, de l’imaginaire, de la dérision, du délire…..tout cela servit par un dessin surprenant, très précis, une foule de détails et des couleurs magnifiques.


Absurde

1- La Machine : Des couleurs superbes pour une histoire délirante …..une machine, un vieux gardien et 2 jeunes …..entre l’absurde et le rêve digne des films de Terry Gilliam. 2 Ophélie : Le voyage érotique d’une jeune fille……..rien à dire……juste être voyeur et se laisser porter….et rêver….. 3 Le courseur : Hallucinant tout en bleu ……..un courseur (et non un coureur) qui court ….court après la performance et qui se désagrège au fur et à mesure de sa course. Un vrai bonheur tant du point de vue graphique que narratif. L’absurdité à l’état pur. 4 – Qu’est Dieu ? la réponse : on sait pas ….la preuve

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1982
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Le Courseur et autres histoires drôles © Editions du Miroir 1982
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
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20/07/2002 | Clémentine
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, ben je me retrouve à essayer de noter, de donner un avis clair et précis sur ce qui ressemble quand même pas mal à un ovni. D’abord parce qu’on ne le voit pas si souvent ! Il m’a fallu pas mal de temps, de recherches – inutiles – et finalement de pot, pour dégotter cet album, d’occase, et dans un super état en plus ! Ovni surtout pour son contenu. Quel auteur barré ! Mais quel auteur intrigant, intéressant et déroutant. D’ailleurs, autant vous dire que mon conseil d’achat s’agrémente d’un conseil de feuilletage avant d’acheter. Ce n’est clairement pas main stream, et il faut être accessible à un univers qui ne se laisse pas apprivoiser, voire concevoir facilement. Le seul point commun des quatre histoires – trois relativement courtes, « Le courseur » étant nettement la plus développée –, c’est une certaine poésie, plus ou moins noire, une forme de surréalisme, une rêverie plus ou moins éveillée, qui irrigue des scénarii par ailleurs parfois hermétiques (c’est surtout le cas du « Courseur », qui ne m’a pas encore livré tous ses secrets). Le dessin est lui aussi très personnel et original. En tout cas il m’a bien plu. Avec un très beau travail sur la géométrie pour le « Courseur », l’impression parfois d’avoir accès à des esquisses d’architecte. De plus, j’aime beaucoup aussi la colorisation – différente d’une histoire à l’autre –, généralement discrète (même si plus « voyante » dans « Machine » [superbes dégradés de rouille] et dans « Ophélie » [peut-être l’histoire qui m’a le moins accroché, malgré sa calme poésie]). Voilà en tout cas un album qui sort de l’ordinaire, qui nous sort de l’ordinaire ! Note réelle 3,5/5.

02/01/2017 (modifier)
Par jul
Note: 3/5 Coups de coeur expiré

Une autre œuvre assez rare de Vincent Hardy (elles sont pratiquement toutes rares de toute façon) que j'ai trouvée d'occasion dans son superbe grand format souple d'origine (éditions du miroir). Par contre les feuilles se délitant un peu au fur et à mesure (4 euros), ça c'est moins cool, je crois qu'il me manque une histoire. Il n’empêche que ce qui reste est tout à fait fameux. Toujours ce style complètement foutraque et hyper carré en même temps. Indéfinissable, géométrique, absurde, ultra précis, comique... Un style franco-belge futuriste très en avance sur son temps. Imaginez des décors urbains assez froids (bichromie de bleu) et spacieux (le grand format aère beaucoup les pages), une certaine ambiance à la Julius Corentin Aquefaque et des personnages assez simples (comparé au style assez fouillé des décors) plus proches du gang Mazda (ça c'est pour l'histoire du courseur qui donne son nom à l'album). En gros un "courseur" court à toute allure à travers les rues labyrinthiques d'une ville désertée par endroits (et par d'autres non). Je ne reviendrais par sur les textes : c'est du Vincent Hardy, ça peut être lourdingue ou paraître faussement absurde (des mots inventés). Les autres histoires n'ont strictement rien à voir, la 2ème: " Qu'est ce qu'est Dieu " enfin si un peu, par son caractère absurde. Celle-ci m'a moins marqué en dehors de jolis dessins de balustres étrangement belles par rapport à leur importance quasi nulle dans le récit. Avec la 3ème histoire "Ophélie" nous changeons radicalement de style, de couleur et d'univers. Il s'agit d'une femme nue qui erre dans la jungle puis s'envole à travers le ciel. C'est un simple exercice de style (très réussi) qui démontre toute la palette de talents différents de Vincent Hardy. La couleur est magnifique. Il y a sûrement une autre histoire mais elle n'est plus là. Donc un recueil de très grande qualité (surtout le courseur) à acheter les yeux fermés. 3.5

01/05/2014 (modifier)

Je ne conseille pas l'achat puisque j'écume le web pour les offrir à mes proches, une manière de tisser une relation avec eux avec un même objet, une même pensée. Vincent Hardy fait parti de mon trois, c'est du lourd, du barré, du dément, de l'invraisemblable, du délirant, de l'imaginaire ! Faut savoir se laisser porter par les dessins et la créativité sans limite de Vincent. J'aurais tellement aimé qu'il sorte d'autres BD.

16/02/2011 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Ca faisait quelques temps déjà que j’espérais dénicher cet album de Vincent Hardy, finalement trouvé fortuitement sur une brocante. La raison de mon intérêt pour cette bd vient d’un proche de l’auteur, connu lors du stage en librairie d’Elveen. Pour être objectif, cette bd m’a laissé sur une impression mitigée. Certes l’atmosphère émanant de ces histoires est particulière mais ces dernières sont de qualité inégale. Deux récits sortent du lot, à savoir le premier ("la machine") et le dernier ("paroles avec dieu"). Par contre, le récit sur "le courseur" donne vraiment l’impression d’être tiré en longueur. De plus, je ne comprends pas vraiment où l’auteur veut en venir (sans doute trop métaphorique pour mon esprit cartésien). La narration et les dialogues sont très particuliers (eux aussi), comme en témoigne le récit sur "la machine". D’ailleurs j’en viens à me demander si les fautes d’orthographes sont voulues ou pas, tant les dialogues sont truffés de mots inventés. L’originalité est incontestable mais la réussite n'est pas au rendez-vous. Reste des dessins forts séduisants qui montrent tout le potentiel graphique que Vincent possédait déjà fin des années 70. Dommage qu’il ait abandonné la bd par dégoût, la faute à des éditeurs peu scrupuleux. Je ne désespère pas de mettre la main sur d’autres albums de l’auteur, tels que "Ashe Barrett" ou "Insolitudes" qui, selon les dires de certains, semblent plus consistants.

07/09/2005 (modifier)
Par deajazz
Note: 3/5

C'est vrai que le courseur n'est pas le meilleur travail de Vincent Hardy. Sa série Ash Barrett et surtout Insolitude étaient vraiment un travail qui, à mes yeux, était de plus grande qualité. Au niveau de la série Insolitude, le dessin est vraiment remarquable. Quant à Ash Barrett, le scénario est assez original. Concernant le Courseur, j'ai bien aimé le dessin, les histoires sont courtes et très sympas. Je recommande cette bd (introuvable hélas) aux belges qui sont passés par Louvain-La-Neuve... En effet, on voit à travers cette BD la construction de cette ville venue de nul part...

10/08/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 2/5

Oui, bon, y'a bien deux-trois trucs sympas, c'est original, graphiquement intéressant, l'album contient quelques trouvailles, mais dans l'ensemble cet album n'est pas le plus relevé de l'auteur, je me souviens d'un autre album autrement plus consistant (j'ai malheureusement oublié son titre). Ici les histoires sont souvent tirées en longueur pour pas grand chose. Ce n’est pas, à mon sens l’album à lire de cet auteur, il est vrai, injustement méconnu.

20/12/2002 (modifier)

Vincent Hardy argumente en images et ses personnages pris à contre-pied (genre l’halluciné de Dieu) Dieu est con puisque l’homme est con et qu’il l’a créé à son image…….j’arrive même pas à raconter……très jouissif à condition de ne pas être une grenouille de bénitier. Conclusion : j’adore Vincent Hardy pour son imagination et sa subversion mais je vais citer « Pipo » même s’il ne m’a donné la permission : « A mon avis, injustement méconnu. Techniquement, Hardy peut tout faire. Et le pire, c’est qu’il le fait : ça déconne, ça part dans tous les sens, c’est d’une inventivité graphique et narrative hallucinante, ça essaye, ça explore, ça rebrousse chemin, ça hésite, ça n’en fait pas mystère. C’est l’auberge espagnole et c’est trop court, on en voudrait plus………. »

20/07/2002 (modifier)