La Dernière image

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

À la fin du conflit au Kosovo, un magazine propose à Gani Jakupi – qui résidait alors en Espagne – de s’y rendre accompagné par un photographe, afin d’y faire un reportage sur son retour au pays. Une occasion inespérée pour lui de revoir ses proches.


Biographies Documentaires Photographie [EX] Yougoslavie

À la fin du conflit au Kosovo, un magazine propose à Gani Jakupi – qui résidait alors en Espagne – de s’y rendre accompagné par un photographe, afin d’y faire un reportage sur son retour au pays. Une occasion inespérée pour lui de revoir ses proches. Mais si son objectivité vis à vis de son pays natal sera constamment mise à l’épreuve, sa subjectivité, elle, maintiendra tous ses sens en éveil. N’étant pas journaliste professionnel (il n’a exercé que pendant quelques années), il a le double avantage de pouvoir observer le milieu de l’information à la fois de l’intérieur, et de l’extérieur. Un pan de ce livre s’intéresse ainsi aux reporters-photographes. Si on est informés par les mots, ce sont les images qui modèlent nos sentiments. Elles ont le pouvoir de changer le cours de l’Histoire. Certains journalistes s’en servent en respectant une éthique pointue, et d’autres non. Gani découvrira qu’il est justement escorté par un photographe avide de sensationnalisme…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Mai 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Dernière image © Soleil 2012
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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25/07/2012 | iannick
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Par gruizzli
Note: 2/5
L'avatar du posteur gruizzli

Je me demande vraiment pourquoi j'avais mis cette BD dans ma liste de recherche, mais la lecture fut une déception malgré quelques bons points. Et c'est également la première fois que j'ai du mettre si longtemps à lire une BD (surtout à commencer à la lire, elle est restée très longtemps sur la pile). Mais c'est le genre de mauvais documentaire que je déconseille. Le dessin n'est vraiment pas bon, trop verbeux et pas assez intéressant (il n'apporte pas grand chose la plupart du temps). Le texte est lourd, et à le désavantage de sentir le pamphlet contre certaines pratiques du monde journalistique occidental. Et bien que je sois d'accord avec certains points, je trouve que c'est fait de façon trop brutale pour m'intéresser vraiment. Niveau scénario, c'est pas non plus transcendant, et ça n'a que peu d'intérêt d'un bout à l'autre. Et c'est franchement dommage, l'idée de couvrir la guerre au Kosovo (et surtout l'imbroglio politique des Balkans) aurait pu être largement mieux exploité ! Surtout qu'on sent l'auteur attaché à expliquer que nous ne savons que peu de choses de tout ce qu'il s'est passé là-bas. Bref, peu d'intérêt, et peu de bonnes chose. Surtout que niveau BD documentaire, on peut se tourner vers Ted Rall ou Joe Sacco pour avoir une bien meilleure utilisation du support BD.

13/11/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai pas grand-chose à dire après ma lecture de cet album, si ce n’est que j’en suis sorti déçu, alors que le sujet m’intéressait a priori. Ma lecture a été assez laborieuse. D’abord, il y a beaucoup trop de texte, et je pense que le côté bande dessinée n’apporte pas grand-chose à ce qui aurait pu n’être qu’un reportage, un article – du genre de ce que le Monde diplomatique peu publier (certains de ses journalistes avaient d’ailleurs publié un livre très instructif sur le traitement médiatique de ce sujet : « L’opinion ça se travaille »). Mais c’est donc une bande dessinée, et non un simple article de presse. Il y a du dessin donc. Et là aussi de la déception. Non que le dessin soit franchement mauvais, mais c’est qu’il n’est pas toujours très clair – la colorisation, ocre et rouille donnant un rendu bizarre, comme si quelque chose manquait, que l’ensemble était inachevé. Rien de honteux, certes, mais c’est quand même une lecture que j’ai trouvé parfois pénible, alors que, je le répète, le sujet m’intéresse. A vous de voir, ma note étant peut-être sévère (note réelle 2,5/5).

07/05/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Objectivement, cet album est instructif. Instructif sur la situation au Kosovo juste après la retraite serbe suite aux bombardements de l'ONU. Instructif sur le métier de reporter et de photographe de guerre. Instructif sur la quête concurrentielle de scoop dans un cadre chaotique. Instructif sur le désir des Kosovars d'exprimer les horreurs dont ils ont pu être témoins durant la guerre et sur le désir de vengeance de nombre d'entre eux. Mais subjectivement, j'ai trouvé cette bande dessinée pénible à lire. C'est une lecture fastidieuse, dont le dessin sans charme ne fait qu'illustrer des textes longs et rarement passionnants. Je l'ai lue car elle m'a appris un certain nombre de faits mais on n'y a un aperçu que d'une partie très spécifique du conflit en ex-Yougoslavie. Et à côté de cela, le texte n'est pas écrit de manière à rendre la lecture fluide ni agréable. Quant à l'aspect bande dessinée, il est annexe : le texte et quelques photos auraient été davantage parlants à mes yeux. Bref, malgré l'intérêt de son contenu, la forme et la narration de cet album m'ont déçu et je n'ai pas pris plaisir à le lire.

20/08/2013 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
L'avatar du posteur iannick

J’ai découvert Gani Jakupi en lisant « Le Roi invisible ». Cette lecture, j’en garde un bon souvenir. Du coup, lorsqu’est paru l’album « La Dernière image » du même auteur, je n’ai pas pu me retenir de l’acquérir. Et ça tombe bien ! Parce que « La Dernière image » est une bande dessinée classée dans le « documentaire » et ce genre est l’un de ceux que j’affectionne le plus. Avant tout, il faut savoir que Gani Jakupi est originaire du Kosovo, il vit actuellement en Espagne et voulait être journaliste professionnel avant de s’intégrer dans le milieu du 9ème art. A la fin de la guerre au Kosovo et lorsque ce pays fut « géré » par la communauté internationale, Gani Jakupi fut invité par un quotidien à se rendre sur place avec un photographe prénommé « Domingo ». En fait, la raison principale pour laquelle le journal lui a proposé ce job : que Gani Jakupi leur raconte comment il a mené sa recherche pour retrouver sa famille portée disparue. Mais une fois sur les lieux, l’auteur va vite être désenchanté par le métier de journaliste… « La Dernière image » m’est apparue comme un témoignage assez intéressant sur l’état du Kosovo juste après la guerre. Cependant, il ne faut pas oublier que ce séjour fut l’occasion pour Gani Jakupi d’observer le comportement de ses confrères journalistes. Cette expérience va l’écoeurer à tout jamais de ce métier. Cette réflexion menée par l’auteur sur son job est –à mon avis- très passionnante. A travers son témoignage, on y découvre de nombreux travers du journalisme et tout cela, Gani Jakupi le fait en toute objectivité, en se remettant sans cesse en question et en y prenant beaucoup de recul sur ce qu’il a vécu là-bas. De nombreuses séquences assez poignantes et parfois dérangeantes agrémentent la bd, elles appuient avec justesse et avec raison les propos de l’auteur. Le graphisme de Gani Jakupi est assez particulier et très personnel. Dans cette bande dessinée, l’emploi du sépia est parfaitement justifié. En effet, sa mise en couleurs nous fait ressentir l’état de délabrement des villes du Kosovo et l’ambiance assez macabre dans laquelle vit la population. Les protagonistes sont facilement reconnaissables au premier coup d’œil. Contrairement aux autres réalisations de cet auteur, « La Dernière image » est un récit linaire et par conséquent facilement -à mon avis- compréhensible pour tous les lecteurs. En conclusion, « La Dernière image » m’est apparue être une bande dessinée qui vaut le coup d’être lue ne serait-ce que parce qu’elle se situe au Kosovo juste après la guerre. Mais surtout, parce que l’auteur nous montre avec talent les travers du métier de journaliste. Instructif et intéressant !

25/07/2012 (modifier)