L'Evasion

Je découvre cette série avec la parution du tome 2… et quel ennui. L’auteur est un ex-taulard, incarcéré 10 ans suite à des cambriolages. Son témoignage et sa vision du monde carcéral sont donc justes et parfaitement retranscrits, pas de souci de ce côté là… Mais le ton employé ne m’a pas du tout accroché. Je crois (je ne suis pas sûr) que l’auteur a voulu faire une BD humoristique… je me trompe peut-être, influencé que je suis par le style graphique très « Fluide Glacial » (et superbement maîtrisé au passage). Mais je n’ai tout simplement pas trouvé les gags drôles. Pas du tout. J’ai trouvé ça trop amateur, limite fanzineux. Je me suis donc ennuyé lors de ma lecture, et j’ai vraiment dû me forcer pour avancer… j’ai abandonné en cours de tome 2. Un avis dur, mais qui reflète malheureusement le calvaire que fut ma lecture. Pas ma tasse de thé…

11/01/2016 (modifier)

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J'ai lu cette bd d'une traite à la fnac (chose que je ne fais jamais). Au lieu d'un 3 je vais mettre un 4 en encouragement car même si ce n'est pas mon genre de lecture, cette bd est vraiment une bonne chose ; pour l'auteur tout d'abord (un dessinateur de bd en prison c'est une chose assez rare et c'est bien pour sa santé mentale) et puis surtout pour cette vision de la prison de l’intérieur. Sans nous épargner la dure réalité de ce milieu, l'auteur a pondu une bd d'humour avant tout. Son style hérité du graph (cela se voit) est avant tout un style amateur très répandu dans ce courant artistique (grosses têtes avec casquettes ,gros " oinjs") mais s'accorde merveilleusement bien dans le domaine de la bd. Et c'est soigné. Bref c'est drôle et très bien fait. Je conseille vraiment. Je rabaisse ma note à *** ( je ne sais pas ce qui m'a pris ).

16/08/2013 (modifier)

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Ils sont peu nombreux les détenus qui racontent dans un bouquin leur expérience carcérale. En BD, ils doivent se compter sur les doigts d'une main. Incarcéré pour un braquage, Berthet passe cinq années. Cinq années vraiment dures, mais pendant lesquelles le dessin l'aide à s'évader, métaphoriquement parlant. Il crée les aventures d'Abigaëlle, une banlieusarde qui n'a peur de rien, mais ce n'est pas cette histoire qui nous est contée ici. Mais bel et bien sa propre expérience. Berthet parle de tout, ou presque : les promenades si précieuses, le mitard, les lectures, le travail, le sexe, le parloir, les combines, les trafics en tous genres... Pas vraiment de surprise dans ces anecdotes (dont tous les noms de protagonistes, ou presque, sont absents, on comprend pourquoi). Aucun sujet ne semble évité, et même si Berthet me semble édulcorer certaines choses, il n'en reste pas moins un fond d'authenticité. Sur le plan graphique, l'influence de la culture hip-hop est grande, dans le style -entre caricature et semi-réalisme- mais aussi dans la façon de traiter la mise en scène. Les références sont très présentes, mais elles n'entravent pas la lecture lambda. Par son parfum d'authenticité, Berthet parvient à rendre cette plongée dans l'enfer carcéral plutôt agréable, et assez informatif.

08/06/2012 (modifier)

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