Le Bandit généreux

Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)

La série c'est comme de la viande de Baleine elle rebute de prime abord, mais une fois qu’on y a goûté, on devient accro.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Corée Gros albums Manhwa Paquet Séries avec un unique avis

Lim Keok Jeong, le Bandit Généreux, est une des figures emblématiques de la culture coréenne. Issu de la plus basse et de la plus méprisée des classes sociales, sa soif de justice et d’équité l’amèneront à se confronter aux autorités, et confèrent à son action une dimension universelle. Cette grande saga historique raconte en détail les difficultés de la condition de paysan à l’époque, le poids des traditions, mais aussi les circonstances qui ont amené Lim Keok Jeong à prendre parti contre l’aristocratie. Son auteur, Lee Doo Ho, est l’un des auteurs coréens les plus connus et les plus respectés en son pays.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2007
Statut histoire Série terminée 11 tomes parus

Couverture de la série Le Bandit généreux © Paquet 2007
Les notes
Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)
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17/02/2011 | roedlingen
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3 tomes donnés généreusement pour l’entrée au festival de BD de Chambéry, même si c’est un Manga, ça valait le coup de tenter la lecture. Attendu en 32 tomes de 200 planches, l’arrêt depuis 3 ans au tome 3 ne préfigure rien de bon sachant que les 3 premiers étaient sortis en un an. Ceci dit on lit les trois tomes rapidement. Et même si la situation nous laisse un gout d’inachevé (voire même de juste commencé) chaque tome dispose de son thème principal justifiant les coupures. Le premier tome nous raconte de début de l’initiation technique, le second traitera de l’initiation psychique et le troisième traitera de l’assimilation de l’initiation par l’expérience personnelle. Vous l’aurez compris, en fait notre jeune bandit qui sera plus tard une figure de l’opposition au pouvoir opprimant est ici dans sa phase initiatique. Là on pourrait craindre des sermons ou du combat à deux sous, mais un humour de position entre personnage toujours cabots donne à l’ensemble une fluidité narratrice. La est la surprise et peut être ce qui distingue cette œuvre (prix du manwha de l’année 1995) d’autres plus conventionnelles, l’auteur prend le temps de faire évoluer ses personnages en douceur avec l’humour pour justifier les évolutions. Alors je n’aime pas car je trouve les situations toujours trop faciles, toujours trop évidentes et finalement assez plates, mais il faut avouer que dans cet opus je n’ai pas senti de superficialité moralisatrice éducative qui m’empêche d’apprécier ce genre. Le scénario se prête à la facilité hollywoodienne, pensez donc, un homme issu de la plus basse des castes allant contre l’aristocratie pour défendre la veuve et l’opprimé au nom de la justice, çà vous fige un récit dans un genre. Fort heureusement l’humour sera la maître d’ouevre des avancées du récit. On touchera même des sujets graves comme le viol ou l’alcoolisme sans lourde pensée moralisatrice. Graphiquement, le trait de Lee Doo Ho est respecté en Corée. Alors avant de critiquer, je préfère signaler que le manga et moi n’entretenons pas de bons rapports mutuels. Le dessin se fait inégal au long des tomes, la constante étant que l’on n’aura jamais le fond et les personnages soignés en même temps. Si les personnages en mouvement profitent d’une fluidité graphique appréciable, toute scène figée passe en revanche moins bien. De plus certaines planches figureraient dans la tradition occidentale plutôt dans le registre des esquisses. Enfin bref et pour faire simple, le mouvement est plutôt bien rendu, tout le reste, (personnages, décors…) me parait trop brut et manque de finesse. Le manque d’inventivité de cadrage rend certains passages longs, très longs, ce qui donne parfois l’impression d’avoir déjà vécu la scène avant de l’avoir lue. Alors on trouvera toujours quelques planches franchement bien fichues, mais elles font figure d’exception à mon goût. Au final, je n’aime toujours pas, mais cette fois-ci je dois avouer que la réaction n’est pas épidermique. En évitant l’écueil du bon sentiment et de la banalité dans un sujet pourtant propice, l’album trouve un équilibre narratif toujours lent, mais au moins pas exaspérant. De fait, je ne doute pas que les amateurs de mangas trouvent dans ce récit quelque chose en plus pouvant les surprendre positivement.

17/02/2011 (modifier)