Féroces Tropiques

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Précipité dans le bruit et la fureur d'un monde pressé de se meurtrir et de se détruire, Heinz le peintre nous conte son errance à la recherche d'une innocence à jamais broyée par la folie des hommes.


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Aire Libre Peinture et tableaux en bande dessinée

Précipité dans le bruit et la fureur d'un monde pressé de se meurtrir et de se détruire, Heinz le peintre nous conte son errance à la recherche d'une innocence à jamais broyée par la folie des hommes. Embarqué comme peintre officiel dans une mission océanographique allemande en Papouasie, en 1913, Heinz découvre la beauté sauvage des forêts et de leurs habitants, au milieu desquels, abandonné par l'équipage, il apprend à vivre. Arraché à cet éden, propulsé dans la boucherie de la Grande Guerre puis démobilisé à l'armistice, il finira par repartir à la recherche de son paradis perdu. Mais ce qui est perdu ne revit pas. Commence alors la longue errance solitaire du peintre à travers les mers... Récit de voyage, chronique de guerre et manifeste esthétique, cette œuvre inclassable résonne du chant de l'artiste brisé par la brutalité de son temps.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Février 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Féroces Tropiques © Dupuis 2011
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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07/02/2011 | Ro
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Par Spooky
Note: 2/5
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Personnellement, je pense être tombé complètement à côté. La narration est vraiment difficile, voire hermétique, le sujet ne m'a finalement que peu touché, j'ai eu du mal à comprendre où le scénariste voulait en venir, et quand je l'ai compris, eh bien cela ne m'intéressait plus... Je pense que cela aurait pu faire l'objet d'un récit court. Ici c'est beaucoup trop long... Quant au dessin, je ne suis vraiment pas fan du fauvisme, du dadaïsme, j'évite les -ismes en général. Même si je reconnais que le style de Joe Pinelli n'est pas mauvais, je ne suis pas preneur. Du coup je n'ai vraiment pas apprécié cet album...

11/08/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Féroces Tropiques est une oeuvre sur et autour de la peinture. A la fois expérience graphique et essai artistique, elle raconte une part de la vie et des réflexions d'un peintre allemand imaginaire, Heinz von Furlau. Ce dernier, jeune humaniste engagé sur une expédition militaire océanographique à l'aube de la première guerre mondiale, sera abandonné et vivra ensuite quelques temps au sein d'une tribu de Papous qui lui feront voir la vie et l'art autrement. Il sera tiré de cet Eden naturel pour être plongé dans l'enfer des tranchées. Une fois la guerre terminée, il ne trouvera cependant jamais son compte dans le renouveau artistique qui en fera suite et n'aura de cesse que d'essayer de retrouver sa place sur Terre et si possible de revenir à ce paradis naturel qu'il a dû quitter. Féroces Tropiques est une oeuvre artistique relativement complexe. Thierry Bellefroid signe des textes littéraires qui sont parfois de haute volée, au risque de paraître parfois un peu abscons. Le lecteur pourra se sentir noyé dans les pensées erratiques du héros et ses nombreuses réflexions sur la nature de l'Art et de l'être humain. Ceci étant dit, les planches se démarquent avant tout par l'impact du graphisme de Joe G. Pinelli. Cet auteur, d'ordinaire adepte du noir et blanc, se lance ici dans une explosion de couleurs expressionnistes. Davantage que du dessin, il s'agit ici de peinture. La force du graphisme réside dans les formes, les ambiances et surtout la substance des couleurs. Il est regrettable que les visages des personnages ne soient pas du meilleur effet, d'autant plus que la majorité des cases se concentrent sur eux seuls et sur leurs dialogues. Mais pour ce qui est des corps humains, des paysages et surtout de l'atmosphère d'ensemble, c'est du grand art, même s'il est certain que ce style ne plaira pas à tout le monde. A titre personnel, j'ai grandement apprécié ces jeux de couleurs, leur détachement de la réalité pour s'en tenir au ressenti. J'ai noté par exemple avec le sourire ce passage où le héros se fait la réflexion qu'aucun auteur même fauviste ne pourrait trahir le vert intense de la jungle qui l'entoure, alors que Pinelli choisit justement de représenter l'ensemble dans des teintes puissamment orange et rouge, probablement pour en faire ressortir la force et la sauvagerie. Et autant certaines planches emplies de seuls personnages bavardant ne m'ont pas enthousiasmé, autant par exemple la toute dernière planche, pourtant très restreinte au niveau figuratif, m'a charmé par sa beauté, sa force et l'émotion qui s'en dégage. Maintenant, je le redis, il m’apparaît évident que cette bande dessinée ne plaira pas à tout le monde. Son graphisme est particulier, sa narration un peu hermétique et son sujet un peu trop artistique et trop peu linéaire pour séduire tout un chacun. A vous de voir si vous tombez sous le charme.

07/02/2011 (modifier)