Antigone

Note: 1.67/5
(1.67/5 pour 3 avis)

Relecture du classique de Jean Anouilh dans une version modernisée.


La BD au féminin Manolosanctis

« Madame veut vivre de grandes aventures ? Des émotions fortes ? De l’amour avec un grand A, de la foule en délire ? Du passionnel et du destructeur ? » Une jeune adolescente trompe son ennui en lisant Antigone au bord de la piscine d’un club de vacances. La nymphette se rêve héroïne tragique, échappant à la médiocrité du quotidien. Alors qu’elle languit à une table, un homme d’un certain âge s’approche, serait-ce pour elle l’occasion de vivre enfin ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Décembre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Antigone © Manolosanctis 2010
Les notes
Note: 1.67/5
(1.67/5 pour 3 avis)
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07/12/2010 | Spooky
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Par Ro
Note: 1/5
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Cette BD m'a donné l'impression que l'auteure s'ennuyait, n'avait pas trop d'idées et s'est mise à dessiner ce qui lui passait par la tête, sans scénario ni objectif précis. Deux récits s'enchevêtrent, alternant de manière hachée et sans transition une poignée de pages de l'un, puis de l'autre, et ainsi de suite. Il y a celui d'une adolescente mignonne qui bronze à la piscine en essayant vaguement de lire le livre Antigone en préférant laisser vaquer ses pensées et faire jouer son pouvoir de séduction. Et il y a celui plus abstrait de personnages imaginaires dont on ne sait trop qui ils sont, deux filles, une pieuvre, un danseur de tango ou encore une bête bizarre se définissant comme étant l'amour incarné. Ceux-là parlent de tout et de rien, surtout de rien, et papotent dans des discussions sans queue ni tête aux allures presque psychanalytiques, comme ces dialogues qu'on peut se faire dans sa tête entre personnages imaginaires quand on n'a pas trop d'idée. J'aime bien le dessin, enfin surtout celui de l'histoire de la jeune fille puisqu'il est nettement plus travaillé que celui du récit abstrait. Entre ce trait lâché et l'ambiance mêlant adolescente et dialogues futiles, ça me rappelle les œuvres de Bastien Vives. Mais alors le récit est d'un chiant ! L'histoire avec la jeune fille est simple mais il ne s'y passe quasiment rien et c'est ennuyeux. Et l'autre histoire, avec les personnages imaginaires, est très rapidement pénible tant les dialogues sont inutiles et bavards. Il s'agit très probablement des pensées divagantes de l'adolescente qui s'ennuie mais j'ai bien du mal à voir le rapport avec sa situation réelle au moment où elle y pense et surtout je n'ai pas réussi à m'y intéresser. J'ai lâché la lecture de cette partie là au premier tiers de l'album, et je me suis contenté de suivre l'histoire avec l'ado pour constater qu'elle ne menait nulle part et que je pouvais fermer l'album sans regret si ce n'est un peu de temps perdu.

01/02/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
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Antigone est à l’origine une tragédie grecque, non celle de la dette impressionnante de l’état souverain mais celle de la fille d’Œdipe, le roi légendaire de Thèbes. Après qu'Œdipe comprend qu'il a tué son père et épousé sa mère, il se crève les yeux, lègue le trône à ses deux fils qui devraient gouverner en alternant chaque année, et part avec Antigone, sa fille, errant dans les rues. C’est ce mythe qu’est en train de lire une jeune fille se prélassant au bord de la piscine. Ceci suffira pour donner le titre à cette bd insignifiante au graphisme simplifié. Quelques fois, les auteurs pensent que s’ils mettent des références culturelles dans leur bd, cela suffit pour donner un caractère sérieux à l’œuvre. Ici, je dirai qu’on a oublié de raconter une histoire puisque le récit ne sera qu’une succession d’intermèdes loufoques qui n’apportent rien. Bref, c’est une véritable lecture perte de temps pour moi. C’est d’autant plus grave que cela se prend au sérieux. Je serai par conséquent sans concession dans ma notation.

04/08/2011 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Je suis un peu circonspect après ma lecture. Déjà, le bouquin de Jean Anouilh ne m'avait pas laissé de bons souvenirs. Le voir adapté à la sauce "Lolita", pourquoi pas... Maud Begon opère une mise en abyme entre le récit de base, adapté dans une sorte de saynète entre Antigone et des figures, telles que l'amour (sous forme d'élan !), sa conscience, etc. L'autre partie met en scène une Antigone moderne, une ado qui se languit sur le bord d'une piscine et aimerait que les choses bougent. un homme plus âgé s'approche, et l'invite à goûter à des plaisirs interdits... La partie fantasmée du récit est bien sûr la représentation des pensées de l'adolescente qui s'ennuie mortellement. L'auteur évoque son dilemme, rester dans le sillage de l'enfance en s'occupant de son petit frère et en restant la jeune fille sage auprès de ses parents, ou bien celle qui veut devenir adulte en franchissant le pas du sexe. Cette mise en abyme n'est pas inintéressante, mais j'ai trouvé l'ensemble un brin maladroit : les figures de la partie fantasmée pas assez pêchues, bien que sympathiques, et la partie "moderne" relativement molle. cette dernière est d'ailleurs presque muette, et même si l'on comprend l'essentiel de ce qu'il se passe, un peu plus de dialogues ne m'aurait pas déplu. Le dessin de Maud Begon est bien sympa, j'aime bien en particulier les regards de ses personnages, j'aurai plaisir à les retrouver sur d'autres visages.

07/12/2010 (modifier)