Le Corbeau et autres petits meurtres (et autres meurtres noirs)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Avec ce nouvel album, Philippe STERNIS nous entraîne là où on ne l’attendait pas. Il nous livre un récit intimiste à l’humour grinçant, aux faux airs de polar, sur une base (presque) autobiographique. (texte de l'éditeur)


Les Corbeaux Séries avec un unique avis

Un nouvel atelier, pas trop éloigné d'un court de tennis ... et d'une joueuse bien jolie. Surtout lorsque l'on cherche à illustrer un album érotique. Une souris, aussi ... et un corbeau. Et puis un chien qui rote et qui pète, protecteur de son modèle de maitresse. Le tout donne un album au ton très personnel et décalé.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Corbeau et autres petits meurtres (et autres meurtres noirs) © Kotoji/Fugues en Bulles 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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18/10/2010 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Après lecture, mon premier sentiment était la déception : je n’avais pas trouvé une perle rare. L’album est sympathique mais manque d’intensité dramatique. Et puis … et puis j’ai commencé à repenser à cette construction. Ce récit, qui se découpe clairement en trois époques, n’est pas inintéressant. Il y a une progression, une certaine logique. C’est trop lent pour moi mais très travaillé et bien construit, et, finalement, a postériori, assez amusant. Et, surtout, c’est très décalé, très personnel. Ce récit n’est pas du tout celui auquel je m’attendais, il ne s’agit pas d’un polar à proprement parler, et pourtant Sternis nous raconte la naissance d’un criminel (accidentel certes, inconscient sans doute, influencé par des événements d’apparence anodine certainement … mais un meurtrier tout de même). L’humour n’y est ni noir, ni blanc. A nouveau, c’est très personnel, pas convenu. J’avoue ne pas toujours avoir été séduit, j’ai le sentiment d’être parfois passé à côté, mais certaines séquences sont tout de même fort sympathiques (à commencer par un chien bien encombrant). Le trait en noir et blanc de Sternis est d’une grande lisibilité. Expressif, séduisant dans ses personnages féminins, plus en recherche d’efficacité que de raffinement, il convient bien au genre sans atteindre des sommets. Parmi les belles réussites, je soulignerai à nouveau ce chien dont la gueule est souvent joliment croquée, mais aussi ses séduisants personnages féminins. Je reste sur une impression très mitigée, une impression encore renforcée par un final que j’avais senti venir de trop loin et une dernière note d’humour qui tombe un peu à plat à mes yeux. Pourtant, après deux lectures, j’ai le sentiment de ne pas avoir déjà tout découvert. Je sais que je le relirai, je sais qu’à l’occasion je le feuilletterai pour l’efficacité de certains dessins. Je ne peux donc pas parler d’un album raté, ni en déconseiller l'achat mais son intérêt réside bien plus dans sa construction, dans la progression que dans l’intensité dramatique ou dans l’humour distillé.

18/10/2010 (modifier)