Hotep

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Aventures dans l'Egypte ptolémaïque...


Egypte Egypte Ancienne Vécu

C'est à Thèbes, à plus de mille kilomètres d'Alexandrie, que débute ce récit. À la mort de son père, Hotep hérite de sa charge de Grand Prophète d'Amon de Karnak, haute fonction du clergé égyptien. Au même moment Demias, le nouvel envoyé du pharaon Ptolémée, arrive à Thèbes où il exige de nouveaux impôts que les égyptiens ne pourront pas réunir. Hotep qui se révolte est condamné à mort, tandis que son épouse Tany et ses enfants sont livrés à l'occupant par le traître Râneb. Alors que sa famille arrive à gagner Alexandrie, Hotep, qui réussit à fuir, cherche à parvenir dans le palais de Ptolémée auquel il souhaite demander justice.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2007
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Hotep © Glénat 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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30/08/2010 | Spooky
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Par MacKott
Note: 3/5
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Hotep, dont l'auteur Morales fut l'un des nombreux collaborateurs de Jacques Martin, est le futur grand prêtre d'Amon à Thèbes durant le règne de Ptolémée. Tout irait pour le mieux si le nouvel intendant du pharaon, envoyé de la lointaine Alexandrie n'était pas venu proférer son intolérance et prendre des mesures en conséquences à Thèbes. Il va si loin que les évènements se précipitent et le pauvre Hotep va se retrouver au milieu d'un complot visant à le faire taire définitivement. Les deux premières histoires se dérouleront en Egypte, la première étant donc celle où Hotep doit confondre l'intendant grec, la deuxième portera sur le vol d'un sarcophage d'une personne qu'on peut qualifier d'importante : Alexandre le Grand ;) La dernière, seulement disponible en intégrale, verra Hotep être envoyé au Liban pour rapporter des cèdres en vue de la reprise du chantier du grand temple de Karnak. Ces différents cadres spatiaux permettent à Morales de dévoiler tout son talent pour dessiner les décors, que ce soit les paysages du Liban, les montagnes et déserts égyptiens, la magnifique Alexandrie ou l'imposant temple de Karnak. Tout est détaillé à la perfection, c'est vraiment magnifique. Si Morales avait déjà fait preuve d'un grand talent pour nous montrer Rome dans Roma, Roma... (Alix), il se surpasse carrément pour nous livrer de superbes représentations de l'Egypte antique, tout ça servi sur de grandes cases qui permettent de mieux apprécier le travail de Morales. Pour les personnages, c'est une autre histoire. Ils sont figés : en fait, ils ressemblent vraiment à des statues antiques, que ce soit dans leurs positions ou dans leurs visages (qui ne sont d'ailleurs pas très variés, surtout chez les Grecs) et ça ne va pas en s'améliorant pendant les scènes d'actions, c'est même moins bon et on a l'impression que les mouvements sont mécaniques. Au niveau du scénario, on a vu largement mieux et les histoires deviendraient presque lassantes si les dessins n'étaient pas aussi bons. Même si elles s'enchaînent assez bien, elles sont franchement pas originales pour les deux premières et la troisième est à mon sens la moins intéressante en tentant de s'éoilgner du cadre de l'Egypte. Hotep n'est pas intéressant, il a parfois des intuitions venues de nulle part mais qui s'avèreront vraies, le fils de Ptolémée passe de méchant à gentil en un claquement de doigts quand il s'aperçoit qu'en fait Hotep est gentil et que Déméas (le méchant) est... méchant. Il y a d'autres personnages évidemment, mais ceux-ci resteront des clichés (le vieil homme généreux, le traître dont personne ne doutait (sauf le lecteur...) etc etc) Enfin bref, si cette BD a des qualités graphiques indéniables, elles pèche surtout pas ses scénarios peu originaux ou intéressants. Elle a malgré cela le mérite de nous apprendre plusieurs aspects de l'Égypte antique ou de l'Histoire, je pense notamment aux Diadoques et aux rites funéraires. Si vous êtes prêts à ne pas attendre grand chose du scénario, la BD vaut le coup. Si vous cherchez d'autres BD de ce genre, je ne peux que vous conseiller de lire Keos, scénarisé par Martin et dessiné par Pleyers.

06/12/2022 (modifier)
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Après avoir été l'assistant de Jacques Martin, dessiné 5 épisodes d' Alix et participé à la série éducative "les Voyages d'Alix", Rafael Morales se lance dans sa propre série avec cette saga historique sur l'Egypte antique. Mais la période décrite ici n'est plus celle de la glorieuse Egypte pharaonique; l'action se situe en 287 avant J.C., alors que le pays est sous domination grecque. Le roi Ptolémée Ier règne à Alexandrie, capitale fondée par Alexandre le Grand 45 ans auparavant, au détriment de Thèbes, où est cependant respecté le culte d'Amon au temple de Karnak. En souverain avisé, Ptolémée aime l'Orient comme l'aimait Alexandre, et a su préserver les traditions millénaires. Mais un nouvel épistatès (représentant du roi grec auprès du clergé égyptien) est nommé à Thèbes, Déméas, qui d'emblée se montre hostile et s'impose en conquérant arrogant, désireux de prélever de nouvelles taxes afin d'accabler le peuple et affaiblir les prêtres. Avec l'aide du fourbe Péritas, nouveau stratège de la Thébaïde, il s'oppose à Hotep, premier scribe du temple de Karnak et grand prophète d'Amon. Les scénarios bien documentés servent un peu d'alibis à Morales pour décrire une Egypte renaissante sous le pouvoir grec, tout en conservant ses traditions, et surtout pour représenter de somptueux monuments, dessinés avec une minutie héritée de J. Martin, tels les temples de Louxor et Karnak, ou le fabuleux phare d'Alexandrie, qui constituent une collection de très belles images agréables à regarder et dotées de couleurs chatoyantes. D'ailleurs, le trait académique des décors tranche nettement avec celui plus rond des personnages. Enfin, ne jetons pas la pierre à Morales, il lui faudra un peu de temps pour se débarrasser de l'emprise graphique martinienne, avant de trouver son style; Chaillet l'a fait avec La Dernière Prophétie. C'est quand même une jolie série qui s'ajoute à celles utilisant l'Egypte pour décor. Je l'avais découverte en 2011 lors d'un passage parisien à la boutique Dream's, et j'aimerais bien en connaître la suite. J'ai réussi à ce jour à trouver le tome 2, c'est un épisode qui fait allusion au précédent mais qui a son autonomie ; je n'ai pas retrouvé les mêmes qualités qui m'avaient enthousiasmé dans le premier, c'est un peu moins passionnant, peut-être trop compliqué, c'est encore une histoire de complot doublé d'un assassinat qui entraînent des péripéties, bref il se passe trop de choses, et j'ai dû le lire 2 fois. Sinon, j'ai relevé une bonne restitution des rites funéraires égyptiens, et Morales est toujours aussi doué pour dessiner des décors fabuleux, tel le temple de Karnak qu'il se plait à montrer sous tous les angles ; il y a aussi toujours cette impression des personnages ronds au trait plus épais comme posés sur ces décors au trait fin, mais ce n'est pas gênant à la lecture. Ma note reste donc inchangée.

13/06/2013 (MAJ le 02/04/2014) (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Rafael Morales, l’un des dessinateurs les plus doués de la dernière génération des élèves de Jacques Martin, est le dernier en date à prendre quelque peu son envol et à créer sa propre série. Hotep rappelle tout de même fortement les intrigues d’Alix, où un méchant avec du pouvoir cherche à faire disparaître un prêtre qui pourrait discuter ses choix et sa politique, notamment au niveau fiscal. S’ensuit donc un ensemble de péripéties dans la lignée de la série-star de Martin, dans un contexte très particulier, la fin du règne de Ptolémée 1er, « pharaon » installé par Alexandre le Grand. Cette Egypte grecque, au sein de laquelle les anciennes religions s’efforcent de survivre, me semble assez bien rendue, au niveau des coutumes, mais aussi et surtout des décors, où Morales fait admirer sa belle technique (superbes phare d’Alexandrie et entrée du grand temple de Thèbes !). Par contre au niveau de l’intrigue c’est très basique, et malheureusement l’ombre du gallo-romain blond plane partout, même si Morales ne met pas un petit Enak à côté d’Hotep. Les personnages sont un peu trop nombreux, les rebondissements téléphonés, et la fin du premier tome me semble un peu trop politiquement correct, malgré le début d’une bagarre avec Hotep. Bref, ce n’est pas franchement mauvais, c’est très bien dessiné –pour peu que l’on soit amateur du style Jacques Martin- mais au niveau des intrigues c’est du déjà vu.

30/08/2010 (modifier)