Jours de cendre

Je n'ai pas réussi à apprécier cette BD. Elle commence pourtant de manière originale. Déjà il y a sa narration muette qui est étonnante dans un contexte de récit d'action et de psychologie comme ici. Ensuite il y a son contexte de guerre soudaine dans une métropole moderne. Mais je n'ai accroché ni à ses personnages, ni au fond du scénario ni à la manière dont les choses sont racontées. Le dessin est du noir et blanc travaillé et plutôt bon pour les décors, mais je n'aime pas trop les visages des personnages. Côté narratif, l'album est composé d'une succession de chapitres racontant les faits dans un semi-désordre chronologique. Même si ce n'est pas compliqué, il faut recoller les morceaux et ce n'est qu'après coup qu'on comprend les liens logiques entre différents éléments qui pouvaient laisser dans l'expectative en première lecture. Ensuite, j'ai trouvé les personnages assez antipathiques. Cela vient peut-être du fait qu'ils ne parlent pas donc qu'on en reste assez distant. Quoiqu'il en soit, je ne me suis pas attaché à eux et à ce qui leur arrivait. Ensuite, il y a le scénario en lui-même, une fois reconstruit après avoir remis les chapitres dans le bon ordre. Et là je le trouve très moyen. Je ne vois pas trop où il cherche à en venir. Il tente d'instaurer une ambiance qui ne fonctionne pas pour moi. Et la fin m'a laissé complètement indifférent. Bref, je n'ai pas vraiment aimé.

04/07/2016 (modifier)

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Jours de cendre nous plonge dans une grande mégalopole avec des grattes-ciel immenses et presque oppressants. Cela pourrait représenter aisément New-York. Or, la ville est soudainement bombardée puis occupée par une puissance étrangère qui ne fait pas dans la dentelle avec la population qui tente de fuir. C'est dans ce contexte ultra-violent qu'une femme est partagée entre deux hommes. Peut-on s'allier avec son ennemi intime pour lutter pour sa survie contre un ennemi destructeur ? Bref, on va faire dans le thème difficile des relations humaines... L'histoire est en effet compartimentée en obéissant à un graphisme différent et nous plongeant dans un flash-back intéressant. Cependant, le lecteur n'aura guère de mal à faire le lien. Il y trouvera même un certain plaisir. J'ai admiré cette première oeuvre d'un auteur qui n'a pas choisi la voie la plus facile à travers une histoire d'une profonde noirceur sans aucune bulle avec un dessin en noir et blanc à l'encre. C'est bizarre qu'on puisse crier au génie pour l'un et mésestimer injustement l'autre. Ce sont des choses qui m'échappent totalement. A noter que pour réaliser cette oeuvre, l'auteur a reçu une bourse d'aide à la création de la Communauté française de Belgique. J'espère que j'aurais encore le loisir de lire Joseph Falzon qui possède un incroyable talent à commencer par une lisibilité absolue pour une intrigue étrange malgré l'absence de texte.

15/08/2010 (modifier)

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Oui ... mais non. J'aime le dessin torturé de Joseph Falzon et l'histoire a des pans qui me plaisent. Mais je n'ai pas réussi à résoudre complètement le puzzle. Le récit est d'une noirceur impressionnante, la violence est omniprésente. On touche à la folie sans clairement la définir. C'est cet aspect qui me bloque car il pollue le récit faute de mise en forme compréhensible. Mon esprit parfois trop cartésien démontre ses limites. J'aurai pu aimer cette BD mais ce n'est pas le ressenti qui perdure. La BD a une particularité qui me plait en temps normal : elle est muette. Tout passe par le dessin, ... ou devrait. Dommage, c'est tout de même à lire pour la force qui s'en dégage.

26/07/2010 (modifier)

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