Yasunari Kawabata est un écrivain japonais considéré comme un écrivain majeur du XXe siècle.
Second enfant d'une famille de notable, Yasunari Kawabata a une sœur aînée. Son père exerce le métier de médecin. C'est un homme cultivé, se passionnant pour la poésie et la peinture. Mais, atteint de tuberculose, il décède un an après la naissance de Yasunari ; tout comme la mère de celui-ci quelques temps plus tard, des suites de la même maladie. Yasunari est alors confié à ses grands parents paternels. Son grand-père réalise des investissements hasardeux qui le conduisent à la ruine.
Malgré tous ces évènements, les jeunes années de Yasunari se passent tranquillement. Cependant, l'angoisse et les frayeurs qu'il relate dans ses récits commencent à le hanter.
En 1915, alors qu'il a perdu ses grands-parents, ainsi que sa sœur, il est envoyé dans la pension du lycée de Ibaragi. En 1916, il y fait la connaissance de Kiyono, un camarade de chambrée, avec lequel il se lie intimement ("mon amour homosexuel"). Parti vivre à Tokyo en 1917, Yasunari entretient avec son amant une importante correspondance, qui dure jusqu'en 1921. Il racontera cette histoire dans L'adolescent (1948).
En 1919, il évolue au sein d'un cercle littéraire, qui tient débat dans un café à la mode. Il y rencontre Hatsuyo (Michiko dans ses récits), une jeune serveuse de quatorze ans, qu'il finit par épouser. Mais, celle-ci décide de rompre un mois après leur mariage.
Hatsuyo devient sa muse, son idéal de femme qui hante son écriture. Ce n'est que douze ans plus tard, en la revoyant que le charme semble se rompre définitivement. Déçu, l'artiste doute et se remet en question.
En 1924, il fonde avec des amis le journal littéraire "Bungei Jidai" (l'âge artistique), point de départ de l'école des "néo-perceptionistes", qui s'oppose au naturalisme populaire et au mouvement littéraire prolétarien.
En 1948, il devient Président du Pen Club japonais (association d'écrivains internationale) et en 1954 il est élu membre de l'Académie Japonaise des Arts.
En 1968, il reçoit le prix Nobel de littérature, devenant ainsi le premier écrivain nippon à obtenir cette distinction. Obsédé par la quête du beau, la solitude et la mort, il a écrit en particulier des récits très courts, d'un dépouillement stylistique extrême.
À la suite du suicide de plusieurs de ses amis (notamment Mishima), il se prononce contre le suicide. Pourtant, Yasunari Kawabata finit par se suicider. Il ne laisse ni explication ni testament.