Sin City

Note: 4/5
(4/5 pour 39 avis)

Will Eisner Award 1993 : Best Graphic Album: Reprint Will Eisner Award 1995 : Best Finite Series/Limited Series (pour "J'ai Tué pour Elle") Will Eisner Award 1996 : Best Finite Series/Limited Series (pour "Le Grand Carnage") Will Eisner Award 1998 : Best Graphic Album: Reprint (pour "Cet Enfant de salaud") Des histoires d'amour et de vengeance à Basin City, ville du crime, du vice, de la corruption...


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Grande ville crade perdue dans la campagne américaine, Basin City est surnommée "Sin City", la ville du péché. Ses dirigeants sont des truands, ses flics sont corrompus, et les pires crapules hantent ses rues. Dans les bas-fonds de Sin City vit Marv, un colosse un peu alcoolo sur les bords, au cerveau et au visage ravagés par une vie de bastons. Trop brutal, trop timide et surtout trop laid, Marv n'a jamais eu de femme dans sa vie. Même les prostituées ne se laissent pas approcher par ce pauvre bougre à gueule de tueur. Jusqu'au soir où une sublime inconnue nommée Goldie l'aborde et lui propose de l'emmener chez lui... Trop fortement alcoolisé et trop fou de désir pour se demander ce qui a bien pu pousser une jeune beauté comme elle à draguer une brute épaisse monstrueuse comme lui, Marv couche avec Goldie sans se poser de questions... Le lendemain matin, c'est auprès d'une Goldie raide morte qu'il se réveille. Et les flics sont déjà en route pour venir le coffrer. Marv est dans la mouise ! Mais il a enfin un but dans la vie : retrouver qui a tué Goldie, et le faire payer, quoi qu'il lui en coûte. Il mène l'enquête à sa façon, c'est à dire à grands coups de pains dans la gueule et de bastos dans le buffet. Il retrouve la tanière de l'assassin et l'étendue de ses horribles crimes... Marv aura bien du mal à massacrer cet homme étrange, muet, rusé, habile et sournois. Après y être parvenu, il découvrira que derrière ce tueur se cachait un autre homme, un homme haut placé, intouchable même... S'il s'attaque à lui, Marv n'en réchappera pas. Rien à foutre : il est déterminé à venger Goldie, même s'il doit en mourir ! Après ce premier volume simplement intitulé "Sin City" suivent 6 autres épisodes mettant en scène de nouveaux personnages dans les bas-fonds de la sombre ville de Basin City. Les histoires reposent toujours sur les mêmes bases (un héros physiquement invincible mais psychologiquement fragile, des femmes sublimes, des pervers, des traîtres...) et reprennent les mêmes thématiques : l'amour, la trahison, le sens du devoir, la corruption, la lâcheté... Dans "J'ai tué pour elle" (A Dame to Kill For), un certain Dwight va se laisser piéger par une de ses ex, Ava, qui veut se servir de lui pour se débarrasser de son richissime mari sans se salir les mains. Aveuglé par son amour fou pour elle, Dwight commence par se laisser mener par le bout du nez, mais finit par comprendre qu'Ava n'est qu'une traîtresse manipulatrice, et entreprend alors de se venger de la femme de sa vie... Cet épisode se situe chronologiquement un peu avant le premier et Dwight y croisera brièvement la route de Marv. On retrouve Dwight dans le volume suivant, "Le Grand Carnage" (The Big Fat Kill). Il vit désormais parmi les prostituées de la vieille ville. Celles-ci règnent en maîtresses sur leur quartier et lorsque certains clients ou visiteurs y dépassent les bornes, elles font justice elles-mêmes sans être inquiétées par les flics. Jusqu'au soir où c'est un flic qu'elles abattent pour mauvaise conduite... Si ses collègues l'apprennent, ils déclareront la guerre aux filles de la vieille ville, et la gagneront. Sauf si Dwight prend les choses en main... "Cet enfant de salaud" (That Yellow Bastard) met en scène un dénommé Hartigan, l'un des seuls flics intègres de Sin City. Alors qu'il n'est plus qu'à une heure de sa retraite anticipée, un indic lui file un tuyau qui lui permettrait d'arrêter un pervers qu'il n'a jamais réussi à coincer, et de sauver la vie d'une petite fille de onze ans. Alors, à une heure de la retraite, Hartigan va risquer sa peau pour régler cette dernière affaire... Cet épisode ressemble pas mal au premier : Hartigan a des faux airs de Marv, il est prêt à tout pour sauver une fille qu'il connaît à peine, il s'oppose à un détraqué et à la famille Roark... C'est le premier "Sin City" comportant une note de couleur : le fameux "Yellow Bastard" a la peau et le sang jaunes. On y retrouve quelques visages familiers : Marv, Dwight, Lucille, Kevin, Weevil... Dwight et ses copines prostiputes sont de retour dans "Valeurs familiales" (Family Values). Miho et Dwight traquent un mafioso responsable d'une fusillade devant un restaurant. A priori, cette affaire ne concerne ni Dwight ni les filles, alors pourquoi prennent-ils le risque de s'attaquer à la Mafia ? La réponse ne viendra qu'à la toute fin de l'histoire... "Des filles et des flingues" (Booze, Broads & Bullets) réunit onze histoires courtes. On y retrouve régulièrement des personnages apparus dans les épisodes précédents, comme Marv, Miho ou le tandem Klump/Schlubb. Comme d'habitude, tueurs, femmes fatales, trahisons, manipulation, amour et règlements de compte sont au rendez-vous. Et, comme dans le 4ème épisode, on y trouve quelques pointes de couleur : du bleu dans "Blue Eyes", du rose dans "Daddy's Little Girl", du rouge dans "The Babe Wore Red" (désolé, je n'ai pas les titres français)... Le dernier épisode en date s'intitule "L'Enfer en retour" (Hell and Back). Comme dans le 4ème épisode, l'histoire rappelle celle du premier "Sin City" ; on y voit un homme taciturne et violent nommé Wallace qui, par amour pour une femme qu'il connaît à peine, Esther, va se retrouver pris au piège d'une machination colossale... L'ennemi est un homme haut placé, et ses sbires sont nombreux ; Wallace et Esther vont-ils connaître le même sort que Marv et Goldie ? À noter que, cette fois, plusieurs pages sont entièrement en couleurs (précédemment, même les épisodes qui comportaient de la couleur n'avaient qu'une seule couleur, jaune, bleu, rose ou rouge, tout le reste étant en noir et blanc).

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1994
Statut histoire Une histoire par tome 7 tomes parus

Couverture de la série Sin City © Huginn et Muninn 1994
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 39 avis)
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25/04/2002 | Cassidy
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Par Thobias
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Sublime série d'une noirceur inégalable. Dessin et scénario avancent main dans la main pour nous peindre l'univers terrible de Sin city. Un choc esthétique. Le dessin de Frank Miller restitue à merveille la glauquitude (néologisme) de sa ville. Là où se trouve le génie, c'est dans les couleurs qui surgissent de temps à autre dans ce noir et blanc sinistre plus noir que blanc, ce qui peut s'avérer particulièrement dérangeant: le jaune du Yellow bastard par exemple. Le grand carnage et j'ai tué pour elle sont mes épisodes préférés. Tous les personnages sont excellents même si certains sortent du lot: Marv la brute épaisse qui entreprend une quête vengeresse pour venger Goldie la putain qu'il a aimée une nuit et Ava Lord, la femme fatale véritable garce manipulatrice. La très fidèle adaptation de Rodriguez (trop fidèle peut-être pour ses détracteurs) est également une merveille, c'est d'ailleurs grâce à elle que j'ai découvert Sin city.

22/05/2014 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Arg, quel coup de poing ! Les 4 premiers sont juste énormes ! Petite baisse de régime sur les 5 et 6. Le dernier me fait un peu une impression bizarre avec cette couleur qui dénature quelque peu le dessin en noir et blanc de Miller. Mais ça reste très très bon tout de même hein, ne soyons pas trop tatillon. Pour la petite histoire, lorsque j’ai lu le premier tome, je pensais que Marv était une sorte de super-héros quasi invincible, surtout lors de premières planches avec la descente de police. Il se prend beaucoup de bastos et castagne à tour de bras. Une scène épique ! Et puis on se rend compte au fur et à mesure de l’histoire que Marv n’est qu’un "simple" humain, un homme constitué de chair et de sang (alors là oui, on a de quoi s’en rendre compte). Ce que j’aime particulièrement dans cette œuvre, c’est le fait que Miller assume parfaitement son atmosphère. Il use et abuse, tout au long de sa création, du coté sanglant, bourrin, acide et brutal de ses histoires. Ses héros sont des écorchés vifs qui côtoient la bassesse humaine, la lie de l’humanité. Et forcément, ses personnages ne font pas dans la dentelles, on règle les affaires à grands coups de flingues et de coup de poing ravageur, à l’image de ce que renvoi l’univers dans lequel ils vivent. Ca sent le souffre et l’animal, la moiteur et la torpeur, le sexe et le sang, les tripes et la poudre. Il faut dire aussi que ses héros sont bien torturés eux aussi et la frontière se révèle bien faible entre méchant et gentil, les méthodes utilisées par chacun semblent au final bien loin de la morale… Mais difficile de ne pas franchir la ligne pour parvenir à ses fins. Miller signe un polar vrai, fort et prenant. Difficile, pour ne pas dire impossible, de se détacher du destin de Marv, Miho, Dwight, Hartigan,… C’est âpre, ça cogne, c’est dur, ça castagne,… p’tain qu’c’est bon !

07/07/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Miranda

Ayant attrapé un genre d’allergie aggravée envers les polars dont les scénarios ont du mal dorénavant à me surprendre, la note maximale se justifie amplement pour « Sin City » car je n’ai pas pu lâcher la série avant la fin, et même si au détail je ne pourrai mettre la note culte à chacun, c’est un tout indissociable (ou presque). J’ai adoré cet univers à l’air épais et lourd, peuplé de gonzesses fabuleuses et de mâles couillus ou minables, quand ils ne sont pas mentalement défaillants. Frank Miller nous présente des nanas bouillonnantes, débordantes de classe, aux corps divins et au caractère bien trempé (gare aux cons et à leurs couilles), là où la plupart des B.D. dans le même exercice n’arrivent qu’à verser dans une vulgarité consternante. Les mecs ne sont pas en reste, Marv ! (putain Marv j’adore !), Dwight ou encore Le Chevelu, sont charmants, attachants et très agréables à regarder dans ce noir et blanc qui les met en valeur, malgré leurs cicatrices ou leurs gueules bosselées après une bonne bastonnade. Les histoires en elles-mêmes ne sont pas extraordinaires mais leur narration désabusée et acide, la façon dont-elles sont menées à grands coups poings, de mitraille ou de savants coups de sabre, l’originalité de cette ville décadente, le bagout des personnages et le graphisme tout simplement fabuleux, donnent à ce polar une ambiance glauque et paradoxalement apaisante, tout comme la violence qui s’y trouve telle une règle du jeu indispensable et un élément fort du récit. On est dans la surenchère à bien des niveaux, mais c'est foutrement bon. Tome 1 : « Sin City », un premier tome parfait à tous les niveaux, où l’on fait la connaissance de Marv, dommage qu’il ne soit pas plus présent dans les autres tomes. Tome 2 : « J’ai tué pour elle », un peu classique côté scénario mais les personnages font toute la différence. Tome 3 : « Le grand carnage », le tome où l’on côtoie le plus la vieille ville et ses habitantes, une pure délectation, comme sont titre l’indique c'est une véritable tuerie, un tome jouissif tout à fait dans mes goûts. Tome 4 : « Cet enfant de salaud » ne m’a pas du tout touchée, l’histoire tarde à se mettre en place, l’apparition d’une mioche qui risque de ce faire violer mais qui est sauvée in extremis, m’agace. L’ambiance est là, mais c’est le seul tome que personnellement j’exclue de la série. Et puis l’apport de ce jaune cocu, quelles horreur ! Tome 5 : « Valeurs familiale », un peu moins bon niveau scénario mais le personnage de Miho a fait mon bonheur. Tome 6 : « Des filles et des flingues » étant composé d’histoires courtes, on y trouve de tout du bon et du moins bon et n'est pas vraiment indispensable, par contre j’ai adoré les scènes enneigées, sublimes de beauté. Tome 7 : « L’enfer du retour », un très bon dernier tome, presque un peu à part au niveau de l’histoire, étant moins reliée aux autres, les personnages sont tout aussi intéressants à suivre que ceux des premiers tomes et l’ajout d’une touche de couleur est intéressante.

13/06/2012 (modifier)
Par Telechamp
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Culte ! A voir aussi le film ! La BD (comics) a un scénario triplement extraordinaire, on ne s’ennuie jamais ! Du solide, du gros calibre : 10/10 ! Marv à la recherche du pourquoi du comment, du qui, de quoi ? Les histoires s'entremêlent à Sin City, au fil des tomes, on se croise, on se décroise, et il faut l'avouer le noir et blanc est magnifique ! Les dessins aussi ! Regardez tous les autres tomes, avec Dwight, Hartigan... etc.

09/10/2008 (modifier)