Ernest & Rebecca

Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)

"[Elle s’] appelle Rebecca, [elle a] six ans et demi et [ses] défenses immunitaires sont un peu faibles". Mais pas son imagination...


Albums jeunesse : 10 à 13 ans Albums jeunesse : 6 à 10 ans Auteurs italiens Hébergé chez ses grands-parents Journal Spirou Maladies et épidémies Monstres rigolos

Rebecca est une petite fille délurée et pleine d’énergie, mais son système immunitaire défaillant la contraint à une vie plutôt solitaire. Elle passe donc le plus clair de son temps chez elle, entourée de ses parents qui ne cessent de se disputer, et de sa grande sœur, entrée dans son « âge rebelle ». Comme tous les enfants solitaires, elle a développé une imagination débordante. Ainsi, elle va rencontrer un microbe, Ernest, et s’en faire un ami. Cet ami imaginaire l’aidera à affronter avec humour inhalations et autre visite du docteur, mais aussi la séparation de ses parents.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Mai 2008
Statut histoire Série en cours 9 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Ernest & Rebecca © Le Lombard 2008
Les notes
Note: 3.56/5
(3.56/5 pour 9 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

L'avatar du posteur bamiléké

Quelle bonne surprise j'ai eue à la lecture de cette sympathique série pour les 10 ans. Les séries mettant en scène deux soeurs, une ado et une du primaire, sont devenues légions. Il faut tout le brio de Guillaume Bianco pour apporter du nouveau dans ce créneau. C'est la relation imprévue de Rebecca avec ses microbes qui fait toute l'originalité du récit. On sent que Bianco a hésité entre des pages gags et un récit complet. Il choisit un schéma qui apporte une chute en fin de page tout en proposant une continuité qui assure la cohérence de l'album. Les chutes ne sont pas forcément hilarantes mais c'est un humour que j'apprécie. D'autant plus que l'auteur touche de façon assez tendre et touchante à des thématiques sérieuses comme l'impact psychologique de la séparation des parents. C'est une thématique que Filippi avait exploré dans Les Mondes Cachés mais d'une façon plus superficielle et plus dans l'humour. J'ai bien aimé que Bianco travaille les quatre personnages principaux de façon équilibrée. La série est aussi très valorisée par l'excellent graphisme d'Antonello Dalena. Son trait fin rend les personnages très drôles dans leurs expressions comiques. Il y a d'ailleurs un décalage entre le graphisme très humoristique et l'ambiance un peu lourde apportée par la maladie et la séparation. Une série très aboutie avec de l'originalité et de la créativité qui sort un peu des clichés du genre. 3.5

21/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Une série jeunesse bien sympathique et attendrissante. Les personnages sont attachants et sonnent 'juste'. J'ai bien aimé comment la situation évolue et qu'on ne se retrouve pas avec un statu quo qui dure des tomes. En fait, je pensais tomber sur une simple série à gags en une planche et en fait ce sont des récits complets même si souvent cela dure une page avec une chute à la fin. Je dois d'ailleurs dire que l'humour ne fonctionne pas toujours. Ce qui m'a surtout attiré, ce sont les moments plus sérieux et les moments poétiques. Le scénario parle parfois de sujet 'grave' dont la maladie et je trouve que c'est bien fait pour une bande dessinée qui s'adresse aux jeunes. Le dessin est dynamique avec un bon mélange d'influence franco-belge et japonaise. Il y a toutefois un bémol, j'ai moins aimé le dernier tome. En fait, j'ai pas trop aimé le délire avec le médecin qui devient une sorte de super-vilain. Je trouve que cela tombe un peu trop dans l'absurde et puis il faut dire que j'avais en tête les débats actuels où t'as plein de gens qui ne croient plus les experts et cela me semble contreproductif d'avoir un méchant médecin dans une série jeunesse, mais je pense que si je l'avais lue à un autre moment, je n'aurais peut-être pas eu cette réflexion.

07/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série est une belle découverte pour moi. Certes, le début du premier tome est encore un peu hésitant. Les auteurs se cherchent un style et la série oscille entre gags et histoires tendres. L’ensemble apparait alors quelque peu décousu mais, rapidement, la série va acquérir une identité propre. Humour et tendresse demeurent cependant au rendez-vous. La justesse des propos et une belle sensibilité s’ajoutent encore à l’ensemble. Les personnages deviennent touchants dans leur fragile humanité. Moderne, la série l’est tout autant dans son style graphique (un franco-belge rond et chaleureux dans lequel apparaissent à l’occasion quelques influences mangas) que dans les thèmes abordés (avec une famille en pleine décomposition, une grande sœur en crise adolescente, des parents dépassés entre leur boulot, la quête d’une nouvelle stabilité affective et leur volonté d’épargner tous ces tracas à leurs enfants). La richesse de la série provient également des nombreux seconds rôles. Juste croisés ou plus présents, ils apportent d’autres points de vues et approfondissent ainsi les propos des auteurs. Mais il ne faut pas oublier nos deux héros, qui donnent leurs noms à la série et qui ne sont pas dépourvus de charisme. Rebecca est loin d’être parfaite mais son espièglerie et son imagination viennent joliment en contrepoids de son caractère boudeur et caractériel. Quant à Ernest, virus matérialisé (pas bien méchant, c’est le virus du gros rhume) et compagnon d’aventure de Rebecca, il joue le rôle de bouffon… mais peut à l’occasion se révéler d’une grande sagesse. Enfin, s’il est un thème récurrent dans la série, c’est celui du rapport à autrui. Au travers de ses rencontres, Rebecca se construit. Et si Ernest est son premier compagnon d’aventure, celui qui va la sortir de sa solitude, Pépé Bestiole, Missile, et d’autres encore ne sont pas en reste pour aider la gamine dans sa découverte du monde. Si la bonne humeur règne 90% du temps, c’est surtout la justesse des propos et la sensibilité qui émane de ces pages qui ont réussi à me séduire. Une très belle série jeunesse.

04/07/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé cette série que j'ai tout de suite proposée à mon jeune fils qui l'a adorée. Il est vrai que le sujet demeure sérieux à savoir celui de la maladie chronique d'une petite fille âgée de 6 ans et demi qui est immuno-déficiente. Ces enfants sont généralement coupés du monde dans une espèce de bulle protectrice où les parents en sont les gardiens. Il n'y a pas d'école et peu de rapports avec le monde extérieur où se situent les microbes. Or c'est justement un microbe qui va devenir l'ami de cette petite fille espiègle pour lui remonter le moral. Cette bd vient apporter un peu de baume au coeur à ces enfants en les prenant au sérieux. Il est vrai que cette bd s'inspire un peu du style de Lou mais c'est profitable. Cette petite fille va tout faire pour réconcilier ses parents qui sont au bord du divorce. Pour ma part, je trouve que quand on doit sauver un enfant des griffes de la maladie, on doit tout faire pour harmoniser son couple. C'est déjà assez dur comme cela. J'ai trouvé ces parents quelque peu égoïstes et vraiment très stupides. Seul le courage de cette petite Rebecca redonne une vraie touche de tendresse. Il est vrai que son exceptionnelle maturité a de quoi surprendre le lecteur. Au final, nous avons là une bd intelligente qui sait jouer de chaque situation pénible en insufflant de l'humour. Sensible et subtil à la fois : il fallait le faire sur un tel sujet !

02/03/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Ernest & Rebecca est une série jeunesse sympathique, très jolie sur le plan graphique et abordant des sujets intéressants, mais je n'ai que moyennement accroché car je trouve qu'elle manque d'humour. Le dessin est assez excellent. Dans la lignée de l'école Disney Italienne, version moderne ouverte par Barbucci et Canepa, il est très chouette et doté de belles couleurs pastel. Il présente tout de même quelques très légers soucis de clarté car son faible contraste rend certains détails ou cases parfois un peu ardus à déchiffrer. La base de l'intrigue est bien trouvée. En effet, elle met en scène une petite fille qui fait le choix de s'attacher à sa maladie, personnifiée par un microbe rigolo, pour trouver refuge contre la séparation annoncée de ses parents et tenter d'attirer leur attention sur elle pour les réconcilier. S'en suivent des petits gags au cours desquels on voit évoluer la situation familiale de l'héroïne. Cette dernière est attachante et mignonne. Le ton est assez juste et intelligent. Hélas pour moi, je me suis légèrement ennuyé à la lecture car je ne trouvais pas drôles les tentatives d'humour. Les gags ne sont pas foncièrement mauvais mais ils manquent d'impact, rien qui puisse faire davantage que me faire sourire. Alors certes je me suis attaché à la situation de cette petite fille qui veut que ses parents retombent amoureux l'un de l'autre, mais elle ne m'aura pas plus marqué que cela.

06/02/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

"Ernest & Rebecca", c'est pour moi LA série jeunesse de cette rentrée ! Bianco qui m'avait apprivoisé avec son terrible et génial Billy Brouillard récidive, mais cette fois accompagné de Antonello Dalena au dessin. Si graphiquement les univers n'ont strictement rien à voir, la force d'évocation de Bianco reste intacte. Cette qualité à retranscrire les sentiments, ressentiments et le monde de l'enfance est d'une rare puissance chez cet auteur ! Surtout qu'il ne les ménage pas nos têtes blondes ! La maladie, la mort, la séparation : toutes les "grandes" questions que se posent les enfants et que nous essayons trop souvent de biaiser ou d'y répondre de manière évasive, Bianco y va franco. Mais heureusement, ces sujets difficiles sont traités et amenés avec une grande intelligence et tout en finesse. Car c'est vrai que face à la séparation inéluctable de ses parents, la petite Rebecca, 6 ans (et demi !) est bien impuissante et malheureuse. Et ses tentatives pour essayer de rabibocher ses parents sont à la fois drôles et poignantes, tant on ressent ce qu'elle doit éprouver pour imaginer de tels stratagèmes... L'innocence de l'enfance face à la dure réalité du monde des adultes est souvent douloureuse Et puis il y a Ernest. Ernest, c'est un peu le Hobbes (cf. Calvin et Hobbes) de Rebecca. Mais sans en être une pâle copie non plus, car Ernest va en fait incarner sous la forme d'une drôle de petite bestiole la maladie que traîne Rebecca. Refuge, confident, instigateur d'idées farfelues, copain imaginaire : il est à la fois tout cela également, et entraine Rebecca dans des situations qui vont du cocasse au dangereux ! Et c'est là que le dilemme se pose. Car s'il est son meilleur ami, Ernest est aussi le mal qui la tient... Et Bianco sait parfaitement jouer de cette situation pour faire évoluer ses personnages au fil des 3 tomes sortis à ce jour, surtout qu'il distille un humour de-ci de-là, sans que ce la soit artificiel. Antonello Dalena va, lui, apporter beaucoup de fraîcheur à cette histoire par son trait rond, doux et une colorisation très peps. Du coup, les situations difficiles et les moments poignants sont vraiment bien rendus et passent facilement sans tomber dans le tragique. Il sait imposer une ambiance par sa colorisation et sa mise en page. Les scènes de campagne avec le grand-père en sont un exemple fort. Mais surtout ce qui frappe, c'est l'énergie qui transparait de son travail. Cadrages, découpages, couleurs : tout transpire le caractère de Rebecca, véritable Zébulon sur ressort ! Du coup, ce duo réussit à nous produire une série qui aborde des sujets parfois difficiles de façon plus que réussi ! Reste à voir comment va évoluer la suite de cette série. Un choix douloureux sera à un certain moment nécessaire entre sa maladie et Ernest...

18/09/2010 (modifier)
Par WiSiPo
Note: 4/5

Je n'ai lu que le 3ème tome, ma note ne concerne donc que celui-ci. Ce histoire est une histoire de souvenirs familiaux de plus, il y en a des tas, mais celle-ci est conté par Mr Bianco. Le copain microbe de Rebecca est peu présent, c'est surtout l'histoire d'une petite fille de 6 ans, presque et demi, c'est important à cet âge, et de ses grands-parents chez qui elle passe des vacances. Sa grande sœur, peu présente dans l'histoire, l'accompagne. Guillaume Bianco évite les clichés de la campagne, pas de lapin qui faisande dans la cave et autres conneries (poissons carrés, les arbres à fraise...), et aussi ceux des conflits de génération entres les 2 sœurs. On a droit a une petite fille pleine de vie et de sentiments que l'on voit se construire petit à petit au contact de ses grands-parents. L'air de rien, Bianco aborde avec brio un sujet difficile : le divorce des parents, à 6 ans c'est dur ! Le dessin est juste, les couleurs flashy m'ont un peu fait peur lorsque j'ai acheté l'album, mais les émotions sont bien là. Les 2 dernières cases de la page 7 sont un modèle. L'auteur est même allé jusqu'à dessiner une situation sur les pages de liaison entre la couverture et le cahier.

30/08/2010 (modifier)

Voilà une série qui balance entre le pas mal et le franchement bien... D'autres avis, j'en suis sûr, n'adhèreront certainement pas. Perso, j'ai trouvé l'idée de départ d'une gravité formidable ! Il s'agit d'une fille de 6 ans qui, parce qu'elle est immunodéficiente, tombe souvent malade... Oh pas la maladie grave qui tue vite, mais la maladie chiante qui te poursuit, et dont la guérison est si longue et si aléatoire qu'être en bonne santé est l'exception à la maladie principale. Mais, si par impossible, cette charmante (c'est vrai, elle est toute mimi !) petite Rebecca, dans l'innocence candide de ses 6 ans, avec son charme fou et ses mots d'une pertinence rare que seuls les esprits encore curieux et ingénus peuvent dire, rencontrait sa maladie ? Si, tel Hobbes pour Calvin, le virus qui côtoie Rebecca jour après jour existait vraiment ? Mais comment ? Dans sa tête ? En vrai ? Quelle importance... Ce virus c'est Ernest et c'est son ami ! Mais voilà... quand on a qu'un seul ami comme Ernest, qui est le seul à nous comprendre, à savoir ce que l'on traverse, à connaître comme nous les docteurs, les souffrances, les fatigues alors... pourquoi guérir ? Évidemment, si l'on guérit, Ernest s'en va. Alors on perd un ami et quand on a 6 ans, ou même quand on est vieux, c'est plus dur que d'être un peu malade... Seul et en bonne santé ou malade et accompagné ? De l'inconscience que cette BD ? Peut-être... Mais elle traite au fond d'une chose malheureusement si courante : la brisure, le mal qui survient dans l'innocence de l’enfance. En plus de son état peu enviable, les parents de Rebecca vont divorcer au fil des tomes et elle ne comprendra pas. Pourquoi des gens qui s’aiment arrêtent de s’aimer ? Et pourquoi on a mal même si papa et maman disent que c’est mieux pour moi et qu’ils continueront à s’aimer mais différemment ? Ça veut dire quoi s’aimer différemment ? J’ai été en fait très touché par une scène d’une gravité assourdissante où Rebecca se rend compte qu’elle est guérie et va alors, pleine du désarroi d’avoir vu disparaître Ernest, se jeter dehors, à peine habillée, plongeant sans ménagement dans le froid mordant et tenace. Bien sûr Ernest reviendra et le paradoxe sévère de la joie d’être malade s’étale sous nos yeux. Jouer avec la mort, parce que, à 6 ans, il faut jouer… Mais le défaut inhérent à la série, (et qui ne me permet pas de mettre un « franchement bien » mon dieu j’ai hésité…) est que, pour ne pas trop plonger dans du Zola, l’ambiance du livre est triviale, plastique, voire gaguesque. C’est une BD jeunesse, rappelons le ! Si bien que tous les paradoxes et la gravité que j’évoquais précédemment pourraient ne pas être perçus. Il y a de l’humour (mais ce n’est pas hilarant), des couleurs vives et fraiches. Évidemment, à mon sens, cette approche a de quoi renforcer le sérieux et le tragique de la situation. (Le monde est vu au travers des yeux de Rebecca, beau, coloré et drôle, même si la réalité ne l’est pas !) Mais ce tragique passera, j’imagine, trop souvent à coté. Donc on sent bien que le pitch étant déjà trop triste, l’auteur s’est attaché à rendre le tout plus agréable. Le tome 3 est à cet égard révélateur. A la campagne, Rebecca va guérir un temps et découvrir le monde sans Ernest car elle parviendra à s’attacher aux « belles choses de la vie ». C’est cohérent avec le reste et, si on adhère, l’émotion est là. Mais j’ose penser que ce n’est pas une BD qui soulèvera les foules et l’importance de son sujet pourra être cachée par le reste, finalement de trop moyenne facture. Comment cela va-t-il finir ? Sans doute Rebecca va-t-elle grandir et dès lors va perdre un peu de cette innocence en apprenant à être responsable ! En guérissant ! Ce ne serait plus vraiment Rebecca… Mais parfois, les personnages de BD grandissent… Pourtant, il est vrai, l’idée m’a traversé l’esprit, j’aimerais que l’auteur aille au bout de son personnage, au bout de la scène où Rebecca tombe malade exprès pour retrouver Ernest. Ce serait très dur et les larmes couleraient sûrement lorsque Bianco et Dalena concevraient l’instant, mais vraiment, je ne sais pas pourquoi, peut-être cela serait un accomplissement, peut-être alors que les gens comprendraient, mais j’aimerais qu’à la fin, Rebecca, dans les bras d’Ernest, meurt…

24/08/2010 (modifier)

« [Elle s’] appelle Rebecca, [elle a] six ans et demi et [ses] défenses immunitaires sont un peu faibles ». Rebecca malgré tout est une petite fille délurée et pleine d’énergie, mais son système immunitaire défaillant la contraint à une vie plutôt solitaire. Elle passe donc le plus clair de son temps chez elle, entourée de ses parents qui ne cessent de se disputer, et de sa grande sœur, entrée dans son « âge rebelle ». Comme tous les enfants solitaires, elle a développé une imagination débordante. Ainsi, elle va rencontrer un microbe, Ernest, et s’en faire un ami. Cet ami imaginaire l’aidera à affronter avec humour inhalations et autre visite du docteur, mais aussi la séparation de ses parents. C’est frais, mignon et bien vu, le tandem Rebecca-Ernest fonctionne bien, mais ce n’est pas non plus irrésistible, c’est juste une bonne BD, ce qui n’est déjà pas si mal. Le dessin (signé Antonello Dalena) est plus que sympathique, dynamique, empruntant au manga les bouches et les yeux démesurés, et mettant l’accent sur les expressions des visages. De plus, les détails des décors sont soignés, c’est fin, mignon et rigolo. Dalena n’hésite pas à certains moments à supprimer le cadre afin de donner plus de liberté aux personnages, et c’est très réussi. Ce chouette dessin est rehaussé d’une mise en couleurs très inspirée de Cecilia Giumento. On a droit à des planches aux teintes délicieusement acidulées (qui évoquent un peu les couleurs de Lou !) faisant la part belle aux camaïeux de rose, d’orangé, de vert clair ou de gris bleu. Le choix des couleurs est toujours judicieux et le résultat, flatteur. Il est à noter que ces deux auteurs se sont fait la main sur la série Monster Allergy ; on sent un peu cette influence, mais ici le dessin est bien plus minutieux. Une nouvelle série sympathique qui lorgne un peu du côté de Lou ! en plus déjanté et aborde comme Mon pépé est un fantôme le thème du divorce des parents, avec un peu moins d’humour.

28/10/2008 (modifier)